17 scrupules comme autant de cailloux dans leurs chaussures

Du latin scrupulus qui signifie « petite pierre pointue » et au sens figuré « sentiment d’inquiétude, embarras, souci ». Les légionnaires romains portaient des sandales. Lorsqu’une petite pierre entrait entre le cuir et la peau elle gênait la progression du soldat. D’où, aujourd’hui, ce sens du scrupule qui taraude l’esprit l’empêchant d’avancer. Wiktionnaire

On est 17, on est 1700, et par un prompt renfort on est 170 000 insoumis à pas lâcher l’été. Et pendant que le gouvernement rétrograde et son jupiter beauf, raciste et impubère, démolit le code du travail et applique avec mépris la théorie du ruissellement

qui enrichit trois nababs pour appauvrir tous les autres gens, 17 députés acérés portes voix de 500 000 insoumis engagés et de 7 millions d’électeurs se battent inlassablement à l’assemblée et font plus de bruits que 400 godillots bien alignés dans leur casier comme autant de charentaises.

17 c’est pas beaucoup mais ce sont autant de scrupules, de petits cailloux dans la chaussure de chacun des mercenaires de ce gouvernement au service de l’oligarchie.

17 petits cailloux dans la chaussure de Tina c’est l’air de rien autant de petites gènes d’abord qui empêchent d’avancer les marcheurs du marché au pas et qui peu à peu freinent la cadence et forcent à claudiquer.

17 petits rejetons de Mélenchon qui en créeront eux mêmes 17 qui en ensemenceront 17 sont et seront exponentiellement, comme autant de milliers de graines à faire chier les versaillais.

Oui on partira en vacances, oui on ira au farniente, oui on finira par se la couler douce en légitime insouciance mais sous chaque parasol, mais sur chaque barbecue, mais sur les sentiers des vaches mais derrière chaque meule de foin il y aura une sentinelle insoumise, un tract appelant à lutter, une caravane nomade résistante et offensive comme autant de sparadraps chiants à décoller.

Si vous avez l’impression que vous êtes trop petit pour changer quelque chose, essayez donc de dormir avec un moustique

L’été sera vigilant, mobilisé, dans un hamac peut-être, mais à chaque apéro, il y aura le tintement des glaçons insoumis, sur chaque pizza consommée il y aura de la sauce pimentée façon FI, et chacune des merguez grillées sera épicée d’avenir en commun.

ON ne lâchera pas, on ne les lâchera pas. On leur fera avoir des ampoules au pied, jusqu’à boiter, jusqu’à trainer la patte et se trainer, jusqu’à leur foutre la gangrène et leur casser les pieds et leur couper les jambes.


Et on pourrira leurs nuits de bzzzzz et de piqures irritantes jusqu’à boursoufler ces boursouflures.

et alors alors viendra la rentrée et le temps non plus de la résistance mais de l’offensive…

tgb

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Non, Jeff, t’es pas tout seul …

Je sais bien que chacun a ses petits problèmes.

Bien sûr, ceux des pauvres qui ne sont pas rien mais vu qu’ils ne sont rien (les pauvres) on ne va pas épiloguer dessus et focalisons nous pour une fois sur les problèmes des riches que l’on mésestime trop souvent.

Et ce n’est pas parce que leurs insomnies se font dans des draps de soie qu’on doit les abandonner aux affres et  tourments des fins de « moi » difficiles.

Et par exemple qui se soucie des angoisses de Jeff Bezos, fondateur d’Amazon qui ne sait plus comment dépenser ses 76 milliards de dollars et que ça, c’est le genre de tracas qui te fout facilement une journée en l’air vu que c’est autrement plus compliqué d’avoir tellement de bouts que tu ne sais quoi en faire plutôt que de tout simplement pas savoir comment en joindre deux.

Pour répondre à son inquiétante question existentielle, la troisième fortune mondiale a donc posé sur internet ce tweet assez désespéré que je soumets à votre sollicitude :

« Je veux que l’essentiel de mon activité philanthropique serve à aider les gens ici et maintenant – à court terme – autant pour les besoins urgents que pour les effets durables. Si vous avez des idées, répondez simplement à ce tweet avec l’idée (et si vous estimez qu’il s’agit d’une mauvaise méthode, j’aimerais aussi le savoir) ».

Emu par ce sos en détresse, toutes sortes d’idées me viennent spontanément pour soulager tant de douleurs. Par exemple plutôt que de philantroper charitablement, Jeff Bidule pourrait tout simplement songer à payer honorablement ses 132 600 employés en leur offrant des conditions de travail humaines, ou alors même soyons fous, honorer fort civiquement ses impôts plutôt que de filouter.

Mais je sais bien qu’à l’heure où ne pas porter de cravate est un manque patent de respect on ne va quand même pas se complaire dans la vulgarité en prenant toute sa part dans l’intérêt général et la politique ringardement sociale.

Si le monde était bien fait et si nous étions vraiment compassionnels, nous épargnerions bien vite les souffrances du jeune Jeff, non Jeff t’es pas tout seul, en le soulageant arbitrairement de 75 de ses 76 milliards. Le milliard restant devant suffire à priori à lui offrir trois repas gastronomiques par jour.

Ainsi l’argent serait avantageusement redistribué et notre Jeff tout en tension opportunément apaisé.

Mais comme on est de gros salopards pauvres et vulgaires qui aimont sournoisement voir souffrir ces salauds de riches on va le laisser se goinfrer de son pognon jusqu’à l’indigestion.

Quand on ne sait plus quoi faire de son fric c’est sans doute qu’on ne sait plus trop quoi faire de sa vie….

Mon conseil du jour Jeff ? : ton pognon t’as qu’à le bouffer !!!

tgb

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JUPETEUX

Si la pensée « complexe » de Jupiterminator s’accommode mal des questions de journalistes, fussent-ils triés sur le volet élyséen, alors peut on s’étonner des sorties en mode binaire du Jupéteux versaillais plutôt rudimentaires du genre :

« Une gare, c’est un lieu où l’on croise les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien. »

qui me semble pour le moins indigent et primaire mais assez révélateur du fonctionnement mental du monsieur qui n’en veut et de l’état d’esprit général décomplexé des gagnants du loto planétaire et de leurs larbins.

Au délà du mépris ordinaire du casté de la caste, pour qui en toute simplicité on est tout milliardaire ou rien smicard (et encore c’est au dessus de nos moyens), ça peut renvoyer opportunément à cette citation assez basique de Clint Eastwood dans «  le Bon, la brute et le truand » :

“Tu vois, le monde se divise en deux catégories: ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent. Toi, tu creuses!”

Inutile ici d’analyser la métaphore, question rapport de force, on a bien compris que dans l’esprit sophistiqué du mannequin des 3 Suisses, il y a le dominant et le dominé, celui qui à l’étage supérieur donne les ordres et celui qui trime dans le cul de basse fosse, contredisant au passage une autre des fulgurances du paltoquet du Touquet :

La meilleure façon de se payer un costard est de travailler. (l’histoire ne dit pas si la cravate est fournie avec ou pas).

Apparemment et par expérience en tout cas, c’est pas tellement en creusant qu’on amasse à la pelle mais surtout visiblement en faisant creuser et suer le burnous des gueux de la gare à triage.

Donc nous les creusants, nous les rien, nous les sans cravate, nous qui ne nous levons pas pour Danette,

nous les irrespectueux rapports au code vestimentaire tandis que les estimables s’essuient les pieds sur le code du travail, nous les sans manières, les grossiers en tee shirt tandis que les bien costumés sans parole ni signature étalent leur vulgarité de classe comme leurs conflits d’intérêts, n’avons plus qu’à réviser le refrain de l’internationale soudain très tendance :

Debout ! les damnés de la terre !

Debout ! les forçats de la faim !

La raison tonne en son cratère,

C’est l’éruption de la fin.

Du passé faisons table rase,

Foule esclave, debout ! debout !

Le monde va changer de base :

Nous ne sommes rien, soyons tout !

Bref, en termes de complexité de la pensée du pétomane startuppé, on a assez bien compris qu’il n’y avait pas particulièrement de méandres subtiles à décrypter mais que hors contrôle le pantin aux deux neurones merdiques lâchait en « free style » un certain nombre de conneries refoulées et qu’en fait de Jupiter on avait plutôt affaire à un petit con.

ça fait tout de suite mois céleste c’est sûr.

tgb

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Le beau dimanche

…de défaite en défaite, jusqu’à la victoire…Victor Serge

On avait tellement intégré la déroute, pris l’habitude de la déculottée normale, que ce dimanche à l’heure messianique du vote citoyen dans un bureau vide de citoyens, on ne donnait pas cher de la peau ni d’un groupe parlementaire ni de notre députée potentielle Danièle Obono.

Et puis après avoir fêté tout l’après midi les deux ans de la môme solaire à coups de pistolet à eau au jardin d’Eole, au milieu des migrants assoupis en grappe, vinrent les premiers résultats.

Et d’abord la victoire retournante de François Ruffin qu’à la fin c’est lui qui gagne, puis l’annonce de la constitution certaine d’un groupe parlementaire insoumis (voire deux).

Le temps de savourer quelques plaisirs veloutés tels la disparition prématurée de la renégate EL Khomry et d’encaisser la fausse bonne nouvelle de l’expulsion politique du tricheur Valls avant tripatouillage, arriva en fin de soirée, au bistrot « Le monde de Lea » lui servant de QG, la confirmation que dans notre 17ème circonscription, la seule élue FI de Paris serait Danièle OBONO pour 319 voix d’avance.

On l’a fait.

En une semaine, retourner une situation bien mal engagée, faire une de ces remontada de tous les diables avec affichages forcenés, tractages et déambulations effrénées et remobilisation générale…

Bref, le 18è rouge, circonscription gauche de gauche, symbole de toutes les conquêtes de Paris revient aux rouges et verts, se débarrassant au passage de la candidate militaire un tantinet fachoïde dissimulée sous le vernis EM.

Oui, dans l’océan abstentionniste d’une France écoeurée, marche ou crève, ces quelques graines d’espérance d’une frange de la population encore résistante, avant que de la voir traduite par et dans un groupe parlementaire offensif à grandes gueules, point d’appui de toues les combats écolo-humanistes à venir.

C’est peu et c’est énorme.

En tout cas dans le marécage d’une assemblée diluée aux ordres et face à l’obscénité d’un pouvoir facholibéral, ça suffit à cette heure, à mon petit bonheur.

tgb

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Salubrité publique

Nous avons, dans la 17eme circonscription de Paris l’immense privilège, et par les temps qui courent c’est un luxe, de pouvoir choisir au deuxième tour des législatives entre deux candidats, deux programmes, deux politiques, deux systèmes de pensée radicalement différents et antagonistes.

Entre deux visions de la société. Celle qu’on nous impose et celle que nous espérons.

Oui Danièle OBONO, France Insoumise, est en mesure, même si c’est loin d’être gagné d’avance, de devenir une de nos représentantes à l’assemblée nationale et un des éléments du groupe parlementaire autonome que nous appelons de nos voeux.

Dans cette circonscription populaire historiquement très à gauche, elle sera opposée, je vous le donne en mille, à l’une de ces candidates EM, inconnue au bataillon, et, avec tout le respect que je lui dois, qui aurait pu être aussi bien remplacée par une chèvre, tant l’effet hypnotique de l’illusionniste Macron a joué ici également. 


Alors que dans la circonscription voisine, les tristes électeurs n’ont comme option que de ne pas choisir entre Macron citron et Macron orange,

l’une qui confond le président avec un réverbère,

l’autre qui s’honore d’avoir le soutien du premier ministre du réverbère,

ici au moins avons nous l’opportunité de nous battre pour envoyer un des 75 députés FI encore en lice au second tour au Palais Bourbon.

Comme partout en France, tout le défi est de remotiver les abstentionnistes (60% des salariés, 52% des chômeurs, 2jeunes sur 3) qu’on avait su mobiliser aux présidentielles et qui depuis, déçus, dégoûtés, résignés, sont repartis dans la nature.

Il nous faut absolument ,et c’est de l’ordre de la salubrité publique, une opposition face à ce gouvernement ultralibéral et liberticide qui prépare la pire des contre-révolutions jamais vécue jusqu’ici en France.

Il nous reste moins d’une semaine pour y parvenir :

au boulot !!!

tgb

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Danièle OBONO circonscription 17

Dans notre salade de fruits électorale du 18ème arrondissement (circonscription 17) nous avons :

– Deux ou trois candidats de la famille macronienne, plus ou moins identifiés, de gauche de droite du centre, bref de rien du tout si ce n’est de l’opportunisme radical, dont le vieil éléphant de retour qu’y va qu’y va pas et finalement qu’y va, en étant pas tout à fait Macron mais un peu quand même, vu qu’il s’est bombardé candidat de la majorité présidentielle tout en restant de gauche (c’est çui qui dit qui y-est) et qu’on a posé là en attendant de le récupérer un jour si on y pense.

– Une socialiste officielle mais honteuse (vu que le logo du PS est tout petit petit petit dans un coin minuscule) ancienne suppléante de l’éléphant pré-cité et néanmoins adversaire du pachyderme.

– Une poignée d’écolos dont on ne saisit pas toujours toutes les nuances de vert s’il y ‘en a.

– Un jeune candidat communiste qui n’en veut, melenchoniste les jours pairs quand ça l’arrange et antimélenchoniste les jours impairs quand ça le défrise sauf sur ses affiches où y’a du JLM en tout gros et qui se vante d’être sur le terrain au quotidien, ce qui est bien le minimum vu qu’il est payé pour.

– Quelques candidats folklo-locaux…

– Une candidate de chez Lepen qui vient faire de la figuration et qui rase les murs parce qu’ici on fait

– pas d’ quartier pour les fachos pas d’ fachos dans nos quartiers –

– Une républicaine supputée, que c’est pas marqué dessus, des fois qu’ elle pourrait conclure sur un malentendu mais que c’est bien une de droite c’est sûr.

– etc…

17 y’en a.

Donc pour pas se tromper c’est tout simple faut juste voter Danièle OBONO, avec le FI imprimé dessus.

Mélenchon ayant fait 34% ici dans la circonscription, c’est tout naturellement que les médias du pays de la pluralité du président leader du monde libre censure OBONO (Le parisien, Libé, le 18ème du mois…) au profit des autres candidats mais que c’est pas grave vu que c’est elle qui va gagner.

Bref, dimanche vous prenez ce bulletin-ci

que vous enfilez dans la fente prévue à cet effet et zou vous retournez vaquer à vos occupations ordinaires (ou pas).

Car chaque député arraché à la machine à tout macronner la France sera autant d’aiguilles à leur bien piquer le fion et je te raconte pas comment un groupe parlementaire avec 15, 20, 30… têtes dures insoumises fera plus de boucan qu’un troupeau en marche ou crève la gueule ouverte.

tgb

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Le blues des castors

Ils avaient héroïquement fait don de leurs corps bulletin au jupitérien Macron, construisant un féroce barrage contre le péril brun qui menaçait de submerger la France en ce dimanche d’avril, non sans avoir préalablement mis en échec le dictateur bolivarien mangeur d’enfants qui risquait d’abreuver d’un sang impur nos sillons.

Ouf ! La patrie était sauvée. On pouvait ranger le FN dans le tiroir de la commode (très commode) au fond du cellier à droite et se rendormir tranquille pour un quinquennat.

Le propre du castor étant de se prendre pour le Jean Moulin de la signature une fois tous les 5ans par hygiène de conscience, pour mieux collaborer ensuite.

Tout allait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes libres et non faussés.

Les petits kapos du capital pouvaient continuer à nourrir le syndrome du larbin à la becquée et contribuer à envoyer au parlement quelques centaines de députés en ordre de marche.

Sauf que les castors ont beau aimer avaler des couleuvres, faut pas trop abuser du boa. Ils ont leur petite fierté. Bien que la vocation des castors soit de préserver le système pour mieux vivre du système en le dénonçant, ils ont des états d’âme.

Il ont leur dignité.

S’ils ne se font pas trop prier pour préférer le racisme d’état

au racisme cra cra

il est des jours où même les plus purs d’entre eux ont des renvois d’humanisme scrupuleux.

Ainsi, de l’instauration à venir de l’état d’urgence permanent, de la destruction des conquis sociaux, de la guerre aux migrants ou du renouvellement moderne du conflit d’intérêt récurrent

Encore un peu et on finirait même par rencontrer des castors notoires pour trouver qu’à 1200 euros par mois on n’est pas forcément un retraité privilégié.

Mais après tout les pauvres n’avaient qu’à devenir milliardaires.

tgb

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Lotion Macron

Avant j’étais chauve, normal, tête d’oeuf.

Je pensais que les bretons étaient illettrés

les nordistes alcooliques.

que la Guyane était une île.

Avant, j’avais une voix de fausset

je portais un Marcel

j’étais fonctionnaire

je faisais des blagues pourries sur « du » comorien…

et puis j’ai découvert la lotion Macron

 

depuis j’ai le cheveu souple, jupitérien

je porte le costume, pyramidal

je séduis les français

je plais aux femmes

je suis devenu uber milliardaire

leader du monde libre

et du Touquet

le Michel Drucker de la start up France

pour devenir un winner, comme moi ?

lotion Macron

 

– une friction par jour durant 12 mois –

avant

après

 Elu produit de l’année (premier flacon offert)

(attention prescrit uniquement sur ORDONNANCE)

tgb

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L’étalon Trump dans les chaussures

 «Ce n’est pas avec ceux qui ont créé les problèmes qu’il faut espérer les résoudre»  attribué à Einstein

S’il ne suffit pas de gagner le concours international du serrage de pognes (et de cirage de pompes) pour devenir influent et sauver le climat hop là,

l’intérêt au moins d’avoir un Trump en gros con lourdingue, dans ce manichéisme béat venu justement des USA, ne peut qu’opportunément vous faire valoir.

A l’étalon Trump tout malotru devient vertueux.

Le bourrin ricain vous permet fastoche de vous dédouaner de toute suspicion à tout saloper et de passer pour un mec tout en finesse par exemple écologique. Face à Donald, n’importe quel Mickey finit par être un type raffiné et fréquentable. Il te vous fait passer un Estrosi pour un modèle de subtilité sensible.

Sauf que, comme nous le dit pertinemment Hulot dans un de ce moments de lucidité politique avant de replonger en Ushuaia profonde et sponsorisé :

Non le capitalisme ne s’accommode pas, ni des restes ni d’autre chose, ne se raccommode pas, ni se s’amende, ni ne se régule. On peut l’assaisonner à la COP21, l’édulcorer au développement durable, l’amadouer au greenwashing, au verdissage commercial ou au Grenelle de l’environnement bling bling, l’écologie et donc la survie de l’espèce humaine ET le capitalisme sont absolument parfaitement totalement antinomique.

Tant que le profit, le court terme, l’intérêt particulier, le compétitif, le rentable, et donc la corruption, la pollution, l’accumulation, le gâchis, la cupidité, l’avidité…et pour le dire en un mot le pognon sera l’alpha et l’oméga de notre système monde, il n’est aucun espoir, aucune échappatoire, aucune perspective possible.

Le moins disant, au forcément moins de normes, sociales écologiques éducatives protectrices, le productif au rabais, le consumérisme de masse, le quantitatif à tout prix accélère inéluctablement notre disparition.

Face à Trump l’éléphant on peut toujours passer pour un délicat de la porcelaine, n’empêche, être pro Ceta, Tafta, Ogm, nucléaire, diesel, schiste, houille… en rassemblant en votre gouvernement tous les lobbyistes industrieux et voraces du pays, en roulant à fond pour le libre échangisme, ne peut vous donner un brevet de sainteté écomondialiste.

Il n’est pas de capitalisme durable.

Comme nous le dit en quelques mots Virginie Descentes

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et en quelques lignes de Bruno Latour : l’oligarchie à parfaitement intégré, qu’à se goinfrer d’une planète là où il en faudrait dix, c’était foutu d’avance et c’est en toute conscience qu’elle participe à l’orgie pour ma gueule avec pour seul projet d’après moi le déluge, d’être parmi les derniers privilégiés à en crever.

Il faudrait une rupture rapide, radicale et globale pour avoir une toute petite chance encore d’échapper au désastre. Non pas une rupture locale, ni même continentale, mais bien planétaire, c’est dire si on n’a pas le cul sorti des ronces.

Et je vais vous faire une confidence, je ne pense pas que ce soit avec un partisan de l’autocar lowcost monté sur roulements à billes fluos, qu’on risque de se refaire la cerise exemplaire.

Repeindre le capitalisme en vert, c’est comme éteindre la tour Eiffel pour lutter contre le terrorisme, un gadget supplémentaire pour dire son impuissance ou pire, son je-m’en-foutisme.

tgb

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