Super mécanos les gars. Du genre à remplir des réservoirs qui fuient sans se demander s’il faut changer des pièces la machine, la mettre sur le pont repenser la chose.
Pas trop d’imagination les mecs s’en méfient ( un truc de gauchiste ça) A part vendre des bagnoles et brûler la gazoline savent rien faire d’autre, pas appris.
Donc :
– on à pud’freins chef ! – – accélère !!! –
pud’système on relance pud’ planète on croissance pud’libre échange y’a qu’a re-libréchanger à nouveau
ce truc 100% exclusif garanti sans alternative avec que des bons produits toxiques dedans.
» pas la crise du capitalisme, une crise dans le capitalisme « – Guy Sorman pas la voiture qu’est pourrie, les freins qu’on lâchés (je traduis)
L’en aura dit des conneries Sorman – doit être payé à la pièce. Qu’on lui réserve la place du mort, pour changer. Sans ceinture, sans air-bag, en crash test.
On en reparle après.
Donc on relance Rustines bonus et boulons Avec ton livret A Acheter toujours plus avec toujours moins Entre subprimes et soldes…
Rapport subprimes, pas mal Question soldes, chapeau. Rendre les gens cons, à se piétiner pour un GPS à 97 dollars Une performance, faut reconnaître.
En revanche sur la prison dés 12ans, c’est mollasson pourquoi pas à la naissance direct à la passoire génétique hop là ?
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Bien du mal à m’y coller après un certain laps…rapport clavier ; bien du mal à re-solliciter ma tendinite due à l’astreinte compulsive et pavlo-anar du triceps droit que je m’inflige et c’est pas parce qu’à l’occase je peux faire l’ambidextre que le pianotage se fait plus fluide.
Qu’as tu raté depuis que tu t’es barré dans un monde moins con (je l’espère), ami Gillou ?
Rien où si peu, et du moment que tu as pu vivre en direct l’implosion fort crackante d’un capitalisme comateux, maintenu en illusion par un acharnement thérapeutique à la Sharon, tu as profité de l’essentiel, en évitant (bien joué) le collatéral à venir.
Sinon pour ce qui est de la chose politico-médiatico-burlesque : la routine.
Routine, la sainte Marie-Ségo du Poitou, l’Ingrid lévité du PS qui nous a fait encore quelques belles apparitions média au bras de sa fraternité Valls, sous-marin Sarkozien, qui doit, on se doute, essemesser tous les soirs son rapport à l’UMP.
Routine, celle qui vit le militant, qui vit le sympathisant qui vit Jaures, au fond de la cour de Solferino a droite, à moins que ce ne soit Hollande, à toujours nous refourguer le même désir d’avenir 2012, quand nous avons tous avec urgence le même désir de présent.
Qu’on la canonise et basta.
Soubirou, Betancourt, Royal, la sainte trinité de la sublimation hystero-sectaire.
Routine encore, le déphasage, et l’atomisation progressive à droite faut pas croire, à gauche on le sait ;
A force de cliver, diviser et détricoter les liens sociaux, aux combats collectifs se substitueront bientôt, les pétages de plombs perso, et y’aura du sang sur les moquettes des bureaux des RH.
Bien fait.
Car dans ce collapsus automnal, je ne comprends toujours pas pourquoi les salariés d’Amora où d’ailleurs, entreprises rentables s’il en est, ne mettent pas la main sur leur outil de travail, s’employant à bien faire monter la mayonnaise.
Je m’engage mordicus si tel était le cas à ne plus tartiner mon hot dog quotidien que de moutarde Dijonnaise relevée à l’autogestion…
Oui routine ami Gillou, et selon que vous serez banquier ou SDF, fliqueur ou fliqué, fliqueur et fliqué vous serez créditeur cautionné ou débiteur expulsé, tant il vaut toujours mieux devoir Dix milliards à la LCL que Vingt Euros.
Tapie qui aime tant la France qu’il la quitte pour la Suisse avec notre pognon, vous expliquera…
Sinon encore, et, on peut y voir la conjonction de quelque chose de l’ordre d’une promesse, la mode est au rebelle, au Mandrin justicier. En ces temps de génuflexion devant le conformisme, Rouillan, Christian Klar, ont la décence provocatrice eux, après plus de 20 années de prison de ne rien renier de leurs convictions, quand tous les économistes, font dans leur froc à l’idée de perdre trois sous de leur bonus.
Plus qu’à secouer l’arbre, c’est mûr.
Donc le cinoche met à l’affiche, Baader, Mesrine, Bobby Sands, tandis que, vieille ficelle grossière, le ministère de l’intérieur nous fait le coup de l’ennemi intérieur et nous sort de son béret un truc bricolo baptisé aux forceps : ultra gauche.
Pas sûr, vu l’ambiance que l’idée soit bonne et le timing adéquat. Faire, de quelques lampistes, les nouveaux héros de la subversion… me donne pour ma part plus l’envie de saliver qu’autre chose.
De l’insurrection qui vient…à Cayenne, en Thaïlande… . En tout cas, sincères félicitations au couple débonnaire qui vient de dérober, hop là, une bague a la maison Cartier.
Quitte à effacer les bagouzes des unes des magazines autant les effacer aussi des vitrines des bijoutiers.
Enfin si le spermatozoïde, à cause de la saloperie chimique, se fait rare, à la vue du monde tel qu’il se dessine, je me demande si ce n’est pas au final une bonne nouvelle pour la planète.
Sinon pour finir, et ne pas rester sur une note négative ; une proposition alternative : Mettre dans le calbut du ventilo-président, un capteur d’énergie pour récupérer au moins quelques watts d’un brassage d’air honteusement gaspillé.
Pas sûr que ce soit de l’énergie propre, mais enfin ça pourra toujours alimenter au moins une ou deux guirlandes au Noël de l’Elysée.
Je suppose que not’président, l’aficionado du fait divers et du compassionnel, va, dans l’urgence et dans l’émotion générale, demander à Melle Rachida D., fille mère et accessoirement Ministre de la justice, de légiférer promptement (et pour continuer de flatter le populo dans ce qu’il a de plus vil), contre ce genre d’individu récidiviste.
(Puisqu’il tua deux fois).
Car oui, les citoyens Français insécurisés et vivants dans la peur, réclameront une loi sévère et impitoyable, (voire deux ou trois), pour protéger les maîtresses et les amants (et pourquoi pas aussi les femmes et les enfants) contre les agissements destructeurs (et passionnés) de certains députés (ex maires ) UMP.
Je suis certain qu’Anne Saint Clair rejoindra très vite le combat.. Madame Trintignant mère aussi, ainsi que Mr françois Hollande.
Ainsi donc, les trois coups marketing de la rentrée littéraire ayant fait un gros flop du bide, la ventripotence éditoriale germanopratine se trouva fort dépourvue quand, après l’à valoir fort dispendieux et pas remboursable dépensé, le pilon hivernal fut venu.
Au pilon donc l’œuvre titanesque de deux génies du siècle, en leur correspondance webienne autant supermarketé que fétatoire :
les péripéties acidaminées de quelques aigreurs stomacales d’un certain Michel O en sa parka customisée, mixées aux bouleversantes flatulences conscientisées d’un Bernard Henri L. en sa blanche chemise échancrée.
(par déontologie et pour ne pas nuire à une carrière audacieuse, nous protégerons ici leur anonymat)
Pourtant ces deux lucidités du siècle (mais lequel ?) éclairant de leurs lumières nos obscurités contemporaines et se prenant légitimement pour Baudelaire et Hugo (quand même le minimum) confrontés à leur « insupportable » célébrité, à leur « insoutenable » opulence et aux ignobles éloges d’une cabale médiatique unanime et comploteuse en hommages surtartinés, nous rappellent avec urgence leurs conditions évidentes d’ :
Ecrivains maudits.
Flop.
600 000 euros d’à valoir à peine… pour trente mille exemplaires…
ça fait cher du bouillon ( du bRouillon comme dit ZGUR)
Flop également les amours contrariées d’une androgyne masturbatrice de nombril et d’un rappeur de joint fiscalisé Sarko Oui flop pour l’impossible et sublime enculade à sec d’une Christine A. trop serrée de l’œillet et d’un Doc G. trop mou de la dread.
250 000 euros d’avance pour 20 000 exemplaires : ça fait cher la vaseline
FLop encore l’opus en jalousie de l’animatrice chef de l’atelier « Gang-bang et art plastique », l’incontournable Catherine M. qui pour quelques 15 000 rondelles ne touchera qu’à peine 500 000 euros.
cher de la tranche.
De là à considérer qu’en ces temps où soudain on redécouvre par le joyeux Nobel, Un pur de vrai de chez Ecrivain nommé Le Clézio, tatoué au sang d’encre, les quinzaines commerciales du conditionné sous-vide à consommer en 4éme de couverture et (facultatif) à lire entre les lignes sentent trop le faisandé…
Et que l’on retrouve très prochainement les trois flops en pack comme autant de rouleaux de PQ… dont 1 gratuit
lequel ?
En tout cas, si en ces mois de crise, le survendu, le prévendu et le vendu tout court ne semblent plus faire recette, il se pourrait bien que le carton littéraire de la rentrée provienne de l’excellentissime maison d’édition « la fabrique », de l’ irremplaçable Ecrivain Editeur, Eric Hazan.
Opuscule au titre prometteur et un poil lubrique de :
fait divers : incroyable, une femme délaissée par son mari se venge en lui piquant entièrement et sous ses yeux, son parti politique.
– je n’y connais rien, je n’ai pas d’ idée, pas l’ombre d’une conviction, mais comme lui et les autres non plus, je peux faire également premier secrétairE de parti d’un peu de gauche d’ il y a longtemps – nous déclare Marie-Ségolène R. insistant pour témoigner de façon anonyme.
(Elle est assez connue, il faut le dire par les notables des Deux Sevres et ne voudrait pas traumatiser ses quatre enfants pour qui elle a énormément de maternitude.)
Jusqu’où peut aller la vengeance abominable d’une femme trompée, bafouée, victime d’adultère…?
Donc l’Obamania. Qui nous change de la Sarkomanie.
Déjà ça de gagné.
Sinon se contenter une fois encore, du moins pire. du soulagement à ranger la Palin dans sa boîte à chaussures avec ses dinosaures et le George junior dans les poubelles de l’histoire.
Pari gagné. En devenant le plus mauvais président des USA, il vient de chasser son père de la mémoire yankee. Finalement une belle performance pour le petit nullard.
Il nous manquera.
On avait pris l’habitude de cracher notre valda à la gueule de cet Amerloque çi, qui nous aidait considérablement à haïr et faire haïr ce western de cul blanc et béni, cet ultra monde de red neck aux mains sales et à conscience binaire.
Le bien, le mal et la winchester pour le tri.
Même pas « wanted » le George, même pas « mort ou vif ». Même pas le plaisir un jour de le voir faire dans son froc juste avant de se balancer haut et court sur You-tube..
Combien de morts le George ? on ne saura jamais Tant on comptabilise les centaines de cercueils des GI en se contrefoutant d’évidence des centaines de milliers de cadavres des populations locales.
Sont elles-même humaines ?
Car la justice et la compassion ne sont rien d’autre que l’émanation des lois du plus fort.. Si Hitler avait gagné, Roosevelt serait un fumier et Laval un héros de l’histoire.
Obamania donc.
Maintenant que les démocrates, maîtrisent aussi bien que les conservateurs le Story Telling, il sera plus difficile de dénoncer encore les saloperies d’inspiration ricaines..
Notre ami Barack donc, sponsorisé par Wall street, assez enthousiaste à l’idée de changer le look de la baudruche Mickey, un poil ramollo et criblée de rustines, devient donc la tête de gondole officielle et sympa de l’empire décadent.
Bien vu, les gars du market. Quand le produit ne se vend plus, ne reste plus qu’à changer le packaging.
Règle number one du marketing pour les nuls.
Faut reconnaître quand même que les étatsuniens ont le sens du rebond.
Pas de procès d’intention, on jugera sur pièce, mais les signes avant coureurs sont déjà bien ricanants.
un joyeux boys band
Sinon quelque part, au fin fond de la cambrousse mondiale, en France, on échappe aussi au pire, au manager Delanoé, pour se fader la fadeur d’un couscous inodore et royal, tandis que l’ami Mélenchon se barre (bien tard, trop tard ? ) avec la harissa.
A la cantoche de la gauche de la non-gauche, on commence sérieusement à avoir le choix des sauces, quant au plat principal…
Certes j’ai toujours eu un faible pour les plats épicés et tout spécialement pour le Jean-Luc à gouaille mais comme une soudaine lassitude à saucer les fonds de plat pendant que ça bombance ailleurs en nous expliquant la bouche pleine qu’il va falloir nous rationner le pain.
Le petit inculte président qui sait tout, qui s’occupe de tout, qui fait tout vite et mal, parce que les autres sont forcément nuls et incompétents, vient une fois de plus de se distinguer dans la goujaterie qui lui sert d’élégance.
C’est rien; ce n’est pas grand chose, c’est juste qu’il nous fout la honte à l’internationale, une fois de plus.
Ecorcher la langue française ne lui suffisant, pas autant écorcher le nom, c’est à dire l’identité même, du nouveau président des USA
On doit avoir le président lapsus qu’on mérite.
La France rance et vulgaire de Vichy et d’ailleurs doit s’y retrouver en miroir.
Quant à moi ce n’est pas de la vanité de penser que la culture Française et moi meritions mieux.
Tout le monde n’a pas la chance de vivre dans une ville dirigée par un maire manager (de plus de 50 ans) :
Moi si (mais je n’y suis pour rien).
Un maire jonglant en ces temps trivialement politiques, avec des notions aussi romantiques que le benchmark, le reporting et autres beautés sidérales et conceptualisées de la gestion des hommes, ne peut être complètement mauvais.
Un homme dont le charisme égale au moins la stature historique et internationale d’un Manuel Valls (on le voit moins en ce moment serait il souffrant ?) et dont l’audace lui fit rejoindre trois mois avant la crise fatale (finale ???) du capitalisme et par la complicité joyeuse et visionnaire du grand Joffrin-Mouchard, l’immense cohorte des idées dominantes et reçues nous fait ainsi la preuve de toute sa clairvoyance ;
En politique on appelle ça le flair.
– Qu’est ce que tu veux faire quand tu seras grand Bertrand ? – Moi manager maire libéral ms’ieur !!! et accessoirement secrétaire manager du PS et pour finir président manager de la France. – oh la belle vocation !!!!
C’est donc tout naturellement que le Figaro et les Sarkoziens (ah les braves gens et désintéressés en plus) s’emploient à faire élire aujourd’hui un super-manager à la tête d’un PS, si mal managé, par le biais de sondages d’une rare perspicacité : – sonder des sympathisants socialistes qui ne votent pas plutôt que des militants socialistes qui votent – quelques jours avant le scrutin en positionnant le manager maire en large favori.
C’est dire si le petit Bertrand D, comme futur adversaire potentiel aux présidentielles 2012, terrorise le président du bling bling et du bla bla.
Quelques subtils faits d’armes du futur (je l’espère) cocu du PS, et de son légendaire pifomètre :
Recevoir en grandes pompes (ce qui ne veut pas dire avec des chaussures de clown) le théocrate Lama en son chiffon orange parfumé patchouli, gourou (sponsorisé par la CIA) d’une secte new age.
Orner, d’un portrait géant, le fronton républicain de la mairie de Paris du noble visage d’Ingrid, vedette nobélisée d’avance de la STAR AC des otages et copine d’un président colombien tueur à ses heures de syndicalistes indiens.
Manifester sa solidarité avec le prisonnier de guerre Franco Israélien Guilad Shalit et se foutre royalement du prisonnier arbitraire de la justice militaire israélienne, Salah Hamouri
Selon que vous serez Franco Colombien Franco Israelien ou Franco Palestinien, le maire de Paris, le cul se bougera.
Pétitionner pour le neo-con Philippe V. petit autocrate pas drôle d’un fanzine qui le fût contre le toujours déconnant Siné, fondateur d’un fanzine chaque mercredi plus rigolo et en train de tailler des croupières à l’apprenti Voltaire méchant et vaniteux.
Une nuit blanche jacklanguienne, un paris plage plus trois vélos ne faisant pas le corps d’une politique, faudrait que d’urgence le manager aspirant ayant atteint visiblement son point d’incompétence se ramone les sinus, s’il veut enfin sentir le vent et aspirer encore à quoi que ce soit.
De toute façon ce sera sans moi (déjà que j’ai jamais pu encaisser les paroles de ses chansons)
Le lotissement, cet immeuble par terre, étalé, horizontal, est, en ces temps de subprimes et d’accession à la maison individuelle (idéal définitif du rêve français qui s’effondre) et dans cette France de propriétaires ( à l’époque où notre visionnaire président idéologisait en plein American way of life) incarne bien le triomphe de l’individualisme dans une illusion communautaire :
– cette « petite maison individuelle dans la prairie » entité clôturée isolée refermée sur elle-même au sein d’une entité plus large, clôturée, isolée également.et refermée sur elle même tout pareil.
Sorte de mise en abîmes.
En ce sens, il fétichise remarquablement cette nouvelle organisation sociale qui s’installe.
Ensemble mais seuls. Regroupés mais pas solidaires Agglomérés et atomisés à la fois. Indépendant sous le regard (le flicage) de l’autre Autonome dans la promiscuité.
Une forme d’intimité dans l’inter-surveillance. Un collectif de gens seuls.
Le lotissement est le lieu même du ni ni Du non lieu – Du nulle part – Une forme de délocalisation De non localisation.
Ni à la ville, ni à la campagne. Ni culture urbaine, ni culture rurale (on notera tous les contentieux, rapport aux cloches des églises, au chant matinal du coq du voisin, au son des clarines ou aux odeurs des épandages…) Ni autochtone, ni étranger Ni tout à fait public, ni tout à fait privé Ni nomade, ni sédentaire vraiment
Enraciné là par hasard, sans fondations, à crédit et sans racines :
– une communauté aléatoire plaquée sur une autre communauté historique avec mémoire. Une communauté qui, devenue souvent majoritaire finit par prendre le pouvoir (aux municipales par exemple) aux dépends mêmes des « indigènes » de leurs traditions, (s’il en reste) de leurs modes de vie (sans les idéaliser évidemment)
Espace indéfini donc, no man’s land, à la culture indéfinie, voire à l’acculturation dans une non identité, une non identification sociale et géographique au moins.. .
Le lotissement est l’espace même de l’uniformisation et du conformisme.
Boites rangées alignées pareilles, semblables et différentes. Pareilles dans leur style architectural et leur urbanisation et différentes dans les détails, qui rendent les inégalités sociales encore plus criantes et plus insupportables à vivre.
Une plus grande baie vitrée par çi, un étage supplémentaire par là, un 4X4 garé ici, un barbecue plus sophistiqué là, voire carrément une piscine, accomplissement définitif de l’accession à la bourgeoisie et symbole même d’une réussite sociale dans sa représentation cliché.
Ce vis a vis qui pousse à l’envie, à la jalousie ou à la compétition A l’étalonnage de sa propre existence sociale, ce côte à côte où on mesure d’emblée sa position sa progression dans la hiérarchie ou sa dégringolade, ce miroir déformant, cet autre soi-même qui valorise ou dévalorise, auquel on se confronte en permanence, famille contre famille.
On se tolère, on coexiste, mais a t’on un véritable sentiment d’appartenance ?
Le lotissement est l’expression même de l’anti-écologie par excellence
Espace banlieue sans les avantages, les infrastructures paysage suburbain sans esthétique définie, privé de transports public le lotissement impose à chaque ménage actif de posséder au minimum deux bagnoles (et un seul garage – on imagine que c’est le chef de famille qui en hérite).
Le jardin, accessoire indispensable et rétréci, voire symbolique., impose évidemment des choix draconiens, voire des non-choix d’évidence.
Entre l’arbre fruitier et le barbock, entre le jardin potager et la cabane en plastique pour les mômes, entre le panier Basket, la parabole, le parasol, le salon de jardin Grosfilex et un espace sauvage pourquoi pas voué aux orties, l’espace vert du pavillon moderne, pratique, fonctionnel, de plein pied, (avec sa cuisine américaine) se veut forcément rationalisé et fait l’impasse sur le superflu à savoir l’essentiel. Le végétal.
Une petite maison individuelle dans la prairie c’est comme un appartement à plat, le jardin n’étant qu’une pièce en plus finalement.
Pas d’arbres donc et donc pas d’ombre. Pas d’ombre et donc la clim (pour le sud et les plus fortunés) 10m2 de gazon et sa tondeuse individuelle Une piscine enfouie pour la classe supérieure, en toile et posée là, pour la classe inférieure, une pataugeoire à boudins pour les plus modestes.
Le lotissement dans sa conception même est un bouffeur d’énergie, un gaspilleur d’espace, un non sens dans une économie maîtrisée.
Il est aussi l’espace du conflit.
On se renvoie le week-end ses odeurs de saucisses et de sardines, ses petites soirées conviviales (quel mot atroce) qui débordent après 22 heures, on y dépose plainte, pour des histoires de chiens et chats, des différents de haies mal taillées, ou de palissades abusives, on y expose en vitrine, ses légitimes scènes de ménage qui nourrissent le commérage et rassurent les autres.
On fait dans le procédurier.
On est chez soi et chez les autres On ne se connaît pas mais on se reconnaît On ne voisine pas : on se juxtapose. On est le spectateur de l’autre comme il l’est de nous-même.
Je suis frappé par le nombre de faits divers sanglants qui se situent précisément au cœur même de ces lotissements.
Divorces coïncidant souvent avec la livraison de la maison suicides, massacres familiaux, pétages de plomb divers entre coexistants…
Et en corollaire, le témoignage abasourdi du voisinage après l’horreur :
…rien ne laissait présager…une famille normale…un monsieur courtois…une dame sympathique…bonjour/bonsoir…un couple sans histoires…
Je suis frappé aussi du nombre de panneaux à vendre sur ces maisons-là.
Etrange turn over. : Du aux accidents de la vie. Aux surendettements Aux licenciements. Aux séparations. Aux mutations. Ce genre de maisons provisoires qu’on ne transmet pas, dont on rêve et qu’on s’approprie finalement si peu.
Une accession à la propriété si fragile….
Contrairement aux tours des cités qui ont évidemment leurs inconvénients, leurs violences, leurs solitudes, mais aussi et paradoxalement leur solidarité, leur esthétique, une forme d’appartenance, une identification jusque dans les gangs des halls d’immeubles et des organisations structurées comme on l’a vu même durant les émeutes, dans ces lotissements pas d’enfants qui jouent dehors, pas de bandes de lotissements en vadrouille…
Le lotissement est t’il même un espace pour l’enfance, le souvenir de l’enfance ?
Sociologiquement il serait intéressant de voir ce que donnent de singulier les générations élevées dans cet univers parcellisé. Politiquement il serait intéressant aussi de sonder particulièrement cet
te population.
Je paierai mon billet que c’est là, l’électorat lambda Sarkozien. Couche moyenne (celle qui va déguster sévère avec la crise) Famille composée et bientôt recomposée aspirant au confort matériel individuel, croyant aux valeurs de l’effort, du mérite et de la récompense cablée et consommée, recherchant une forme de sécurité grégaire dans un isolement théorique et une intimité de faux semblant..
Le lotissement exemple de désocialisation cloisonnée réussie