Lettre à Gillou

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Bien du mal à m’y coller après un certain laps…rapport clavier ; bien du mal à re-solliciter ma tendinite due à l’astreinte compulsive et pavlo-anar du triceps droit que je m’inflige et c’est pas parce qu’à l’occase je peux faire l’ambidextre que le pianotage se fait plus fluide.

Qu’as tu raté depuis que tu t’es barré dans un monde moins con (je l’espère), ami Gillou ?

Rien où si peu, et du moment que tu as pu vivre en direct l’implosion fort crackante d’un capitalisme comateux, maintenu en illusion par un acharnement thérapeutique à la Sharon, tu as profité de l’essentiel, en évitant (bien joué) le collatéral à venir.

Sinon pour ce qui est de la chose politico-médiatico-burlesque : la routine.

Routine, la sainte Marie-Ségo du Poitou, l’Ingrid lévité du PS qui nous a fait encore quelques belles apparitions média au bras de sa fraternité Valls, sous-marin Sarkozien, qui doit, on se doute, essemesser tous les soirs son rapport à l’UMP.

Routine, celle qui vit le militant, qui vit le sympathisant  qui vit Jaures, au fond de la cour de Solferino a droite, à moins que ce ne soit Hollande, à toujours nous refourguer le même désir d’avenir 2012, quand nous avons tous avec urgence le même désir de présent.

Qu’on la canonise et basta.

Soubirou, Betancourt, Royal, la sainte trinité de la sublimation hystero-sectaire.

Routine encore, le déphasage, et l’atomisation progressive à droite faut pas croire, à gauche on le sait ;

A force de cliver, diviser et détricoter les liens sociaux, aux combats collectifs se substitueront bientôt, les pétages de plombs perso, et y’aura du sang sur les moquettes des bureaux des RH.

Bien fait.

Car dans ce collapsus automnal, je ne comprends toujours pas pourquoi les salariés d’Amora où d’ailleurs, entreprises rentables s’il en est, ne mettent pas la main sur leur outil de travail, s’employant à bien faire monter la mayonnaise.

Je m’engage mordicus si tel était le cas à ne plus tartiner mon hot dog quotidien que de moutarde Dijonnaise relevée à l’autogestion…


Mais tant de soumission abreuvée au gavage Bouygues-Bolloré-Lagardère et bientôt à L’ORTF moderne…

Oui routine ami Gillou, et selon que vous serez banquier ou SDF, fliqueur ou fliqué, fliqueur et fliqué vous serez créditeur cautionné ou débiteur expulsé, tant il vaut toujours mieux devoir Dix milliards à la LCL que Vingt Euros.

Tapie qui aime tant la France qu’il la quitte pour la Suisse avec notre pognon, vous expliquera

Sinon encore, et, on peut y voir la conjonction de quelque chose de l’ordre d’une promesse, la mode est au rebelle, au Mandrin justicier. En ces temps de génuflexion devant le conformisme, Rouillan, Christian Klar, ont la décence provocatrice eux, après plus de 20 années de prison de ne rien renier de leurs convictions, quand tous les économistes, font dans leur froc à l’idée de perdre trois sous de leur bonus.

Plus qu’à secouer l’arbre, c’est mûr.

Donc le cinoche met à l’affiche, Baader, Mesrine, Bobby Sands, tandis que, vieille ficelle grossière, le ministère de l’intérieur nous fait le coup de l’ennemi intérieur et nous sort de son béret un truc bricolo baptisé aux forceps : ultra gauche.

Pas sûr, vu l’ambiance que l’idée soit bonne et le timing adéquat. Faire, de quelques lampistes, les nouveaux héros de la subversion… me donne pour ma part plus l’envie de saliver qu’autre chose.

De l’insurrection qui vient…à Cayenne, en Thaïlande…
.
En tout cas, sincères félicitations au couple débonnaire qui vient de dérober, hop là, une bague a la maison Cartier.

Quitte à effacer les bagouzes des unes des magazines autant les effacer aussi des vitrines des bijoutiers.

Enfin si le spermatozoïde, à cause de la saloperie chimique, se fait rare, à la vue du monde tel qu’il se dessine, je me demande si ce n’est pas au final une bonne nouvelle pour la planète.

Sinon pour finir, et ne pas rester sur une note négative ; une proposition alternative : Mettre dans le calbut du ventilo-président, un capteur d’énergie pour récupérer au moins quelques watts d’un brassage d’air honteusement gaspillé.

Pas sûr que ce soit de l’énergie propre, mais enfin ça pourra toujours alimenter au moins une ou deux guirlandes au Noël de l’Elysée. 

Sinon samedi prochain, j’irai voir la chose à Meluche…

je ne sais pas si c’est une idée qu’elle est bonne de faire une miette de plus à gauche mais s’il se trouve que c’est un peu la mienne…

Mon vieux Gillou, être avec les autres c’est encore ce qu’on a trouvé de mieux pour se sentir moins seul.

Je regrette bien de ne pas te l’avoir soufflé plus tôt…

tgb

Publié par rueaffre2

TG.Bertin - formation de philo - consultant en com - chargé de cours à Paris 4 - Sorbonne - Auteur Dilettante, électron libre et mauvais esprit.

2 commentaires sur « Lettre à Gillou »

  1. Même avec le moral en berne, contente aussi de te lire. As-tu entendu parler du con-cept de « Tittynmaint » (pas sûre de bien l’orthographier, la novlangue et moi…)? Eh bien nous y sommes: bientôt 80 % de la population occidentale atteinte de léthargie chronique?
    PS: pensez à signer -quand même- les pétitions en ligne pour la libération de JM Rouillan et celle des jeunes de Tarnac.. S’agit-pas de nous endormir nous aussi!

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