VU à la télé

Paraît que la télé – réalité ne cartonne plus, que l’audience s’effrite (avec ketch up) que le cœur de cible se lasse, qu’il y a comme du relâchement dans l’audimat des mateuses et mateurs chloroformés.

Faut dire, juste sept ans qu’il les regarde pisser en direct, ses héros à peluches, ses Steevie néantisés, ses Gregory mucoviscidés à larmes et à vapeurs , le cœur de cible.

Elle a beau aimer le Jacob Delafon, l’âme Enagère de moins de 50 ans, elle a beau économiser sur la balayette à chiottes l’électrice Sarkozienne pas ménauposée, ça finit par user même son cerveau disponible, à force, le sit com à SMS surfacturé.

Elle s’ennuie de l’ennui. Le vide scénarisé ne remplit plus son vide anesthésié. Elle a fini par zapper le Koh Lanta comme elle tire la chasse. Sans plus regarder dedans. (Pas bon pour la santé).

Et puis y’a tellement mieux question virtualité maintenant. Un président avec caméra vidéo greffée sur le nombril qui se met en scène dans une série à rebondissements, en super-héros.

Avec qui qu’il copule le cabot/président ? ça c’est une vraie question existentielle de couv’de magazine de référence de chez Georgette coiffure, achement plus intéressant que de prendre conscience qu’on va travailler beaucoup plus pour gagner beaucoup moins.

Y’a des guerres sur plasma géant sans victimes apparentes, juste collatérales façon game boy, y’a des grèves avec otages sans rançons, des révolutions à la rose ou à l’orange, des pseudos philosophes avec plume dans le cul au lido, du socialisme light sauce Manuel Valls, le leader price du libéralisme, du Guy Moquet rugbystique et du Laporte Madrange.

C’est quand même foutrement plus moderne qu’un karaoké à la con qu’un radio-crochet plein d’acné.

Sous cette forme là, et en attendant d’augmenter la dose de prescription, la télé réalité a bien remplie sa fonction.

Nous familiariser à la vidéo surveillance.
Permettre à Alliot-Marie de nous coller quelques centaines de milliers de zooms dans les trous de nez sans que ça nous émeuve outre mesure, jusqu’à nous sécuriser même.

VU à la télé donc j’existe !!!

A nous les quart d’heure de célébrité mondiale dans les cyber-commissariats, à nous les micro-trottoirs en loucedé, floutés en caméra cachée, façon Delarue.

Oui Etre dans le viseur, le collimateur mais jamais viser.
Jamais retourner le canon de la Canon.
Jamais mettre le doigt sur la gâchette record.
Figurant au figuré.
Dans le rôle assigné par le scénar.

Parce que sinon le Devedjan d’un tout petit  « salope » d’intimité, l’Alain Duhamel d’une petite confidence Bayrouiste se mettent à hurler avec les loups entrés dans Paris à la dictature de la transparence, au fascisme de l’internet, au totalitarisme de l’image.

Toujours dans les mêmes mains « l’arme de distraction massive »

Mais justement ne serait ce pas là après tout l’un de leur talon d’Achille, nos millions de petits yeux numériques, nos millions de petites paluches portables, nos millions de minuscules téléphones voyeurs.

Retourner le canon de la Canon sur leur tempe à eux.
Les flinguer à la vidéo jusqu’à ce que mort médiatique s’ensuive.

A nous de les braquer jusque dans leurs slibards les Nikos Alliagas à trois neurones cinquante, les sinistres Arthur de chez Endemol, les spéculateurs du pixel, les rentiers de la haute définition à dividendes, les spin docteurs du feuilleton politique romancé.

Jusqu’à les sur-exhiber dans leur crudité, jusqu’à les rendre transparent dans leur inanité, jusqu’à les renvoyer à l’anonymat ordinaire du télévisuel.

Tant les vraies stars aujourd’hui ne passent surtout jamais à la télé.

A nous de mettre en scène maintenant.

C’est pas moi qui l’affirme c’est mon propre avatar.

Tgb

(photo du film Inland Empire  : David Linch)

Portenawaque

Vu que le champignon se fait rare en cet automne contestataire, j’ai fait ma cueillette de grosses conneries phalloïdes sur le ouaibe

Pas perdu mon temps : bonne pioche et panier plein.

Dans le grand ‘portenawaque’ de la semaine quelques morceaux choisis

MERDEF

« Nous demandons et espérons la reprise du travail dès ce lundi. C’est désormais une affaire de responsabilité mais aussi de solidarité nationale » : La présidente de l’organisation patronale Laurence Parisot. (cette « conne » dixit not’ président)

Dans la guerre sémantique que nous livre la droite réactionnaire, contre-réformiste, et néo-conservatrice, voilà que le Medef s’approprie la solidarité et pourquoi pas la  justice sociale pendant qu’on y est.

Personnellement avant que je me sente solidaire du grand capital et que j’éprouve de la compassion pour les opprimés Lagardère, Bouygues, Pinault, Arnault, Bolloré… ça risque de prendre un certain temps – disons quelques millions d’années (environ)

Manif après la messe


Les manifestants, entre 5.000 et 10.000 selon les organisateurs, 8.000 selon la préfecture de police, sont partis de la place de la République peu après 15h en direction de la place de la Nation.
(Le point.fr)

Avec cette manif de droite à loden et fourrure, j’aurai enfin vu la police compter plus de participants que les organisateurs. Un grand moment d’arithmétique démocratique. De là à penser que c’est le ministère de l’intérieur UMP qui sponsorise… (mais oui je sais, je vois le mal partout).

Le défroqué Martin

Le Haut commissaire aux Solidarités actives, Martin Hirsch, interrogé au sujet des conflits sociaux en cours, a affirmé que des réformes étaient nécessaires, ajoutant qu’il était « important que ceux qui ont une place dans la société » fassent un « petit effort ».

L’ancien Enarque d’EMMAÜS refroqué UMP, demande un petit sacrifice aux privilégiés smicards, il ne lui viendrait pas à l’idée de demander un petit effort aux militaires, aux députés, aux ministres à 6000 euros la retraite (dont lui) et au président augmenté de 206%.

Je ne parle même pas des manifestants à fourrure et loden du  dimanche après la messe, aux spéculateurs et actionnaires de tout poil et aux réfugiés fiscaux scandalisés par l’ISF.

Bon allez Martin un petit effort décent  – ta gueule  !!!

Carton jaune

François Chérèque, secrétaire général de la CFDT : « Quand une réforme est inéluctable, il faut obtenir des contreparties »

Un type qui avant de commencer une négociation déclare que de toute façon il signera, est soit un super stratège dont la tactique m’échappe, soit un super guignol dont la tactique ne m’échappe pas et je vous laisse deviner quelle proposition je privilégie.

la star Ac du Bushisme


Antoine Audouard, Nicole Bacharan, Antoine Basbous, Pascal Bruckner, André Comte-Sponville, Chahdortt Djavann, Luc Ferry, Alain Finkielkraut, Michèle Fitoussi, Caroline Fourest, André Glucksmann, Bernard-Henri Lévy, Abdelwahab Meddeb, Olivier Rubinstein, Mohamed Sifaoui, Dominique Simonnet, Michel Taubman, Philippe Val, Marc Weitzmann…

Cette liste de pétitionnaires (en faveur ici d’Ayaan Hirsi ) recoupe grosso modo le comité de rédaction de la revue des néo-conservateurs en France (le meilleur des mondes).

Vous retrouverez cette même liste (à quelques noms prés), pour soutenir le génial Redeker tout en string, pour fustiger l’Iran ou la Syrie, ou dans la pétition hebdomadaire contre Chavez.

Fabricants de pétitions à la chaîne (3876 plus ou moins) vous ne retrouverez en revanche jamais ces photocopieurs du listing indigné pour dénoncer la prison d’ABOU GRAHIB, de Guantanamo ou la colonisation en Israël.

Pas aveugles juste borgnes.

C.A.P de président


Évoquant les résultats des programmes d’influence des États-unis, lors d’une cérémonie officielle le 25 octobre 2007, Karen Hugues, sous-secrétaire d’État chargée de la Diplomatie publique [propagande] et des Affaires publiques [relations publiques], a déclaré : « Plus de 130 participants [à nos programmes depuis 1945] sont devenus les leaders de leurs pays, y compris l’actuel Premier ministre de Grande-Bretagne [Gordon Brown], le président de France [Nicolas Sarkozy] et le président de Turquie [Abdullah Gül] ».

‘La France tu l’aimes ou tu la quittes’ qu’il disait….

Groupuscule alsacien

Jean-Marie Bockel, ex-PS rallié au gouvernement Fillon, lancera son nouveau parti le 1er décembre.  La nouvelle formation, baptisée « Gauche moderne », tentera d’incarner la ligne sociale libérale, « qui est celle de toute la gauche en Europe, sauf en France », a expliqué Jean-Marie Bockel depuis Washington. . Il a estimé que les idées dont il était porteur étaient partagées par quelque 30% des Français.

Bonne idée de lancer un parti politique croupion en direct des USA, ça lève un doute à ceux qui auraient juré que le Bockel Blairiste avait un faible pour les bolcheviks.

Une voix à vous dégoûter de vos oreilles
(Frédéric Dard)

Beau lapsus de Martinon (imbécile officiel – d’après not’ président) :

« NS va s’inspirer des méthodes allemandes pour lutter contre les chômeurs »…

Je ne sais pas pourquoi mais ce Marmiton là est tellement nul que j’ai comme l’intuition qu’il réussira même à se faire battre à Neuilly.

A suivre…

tgb

Saakachkekchose

Celui-là aussi ils nous l’avaient bien vendu, au téléachat des JT
Du bon produit télégénique, frais, allégé et parfumé à la rose.

Avec un soupçon de Soros Fondation versus CIA.

Beau packaging (en français, on appelle ça conditionnement), cette révolution là, calquée rôdée sur celle de velours en Serbie, avec le Kit démocratique et pacifique clés en main, les tee shirts, les drapeaux et les belles images zoulies de colère populaire sous cellophane.

Oui celui-là aussi ils nous l’avaient bien fourgué, en Kennedy Georgien élevé au grain US avec sa dame Ricaine première main, au sourire Cecilia, façon relooking.

Ils nous l’avaient vendu nouveau, moderne, occidentalement présentable, délicatement non-violent, bref super tendance, genre produit de l’année.

Il nous l’avait même visité, l’ami Georges W, le chef du service marketing, à Tbilissi en personne, lui donnant du ‘phare de la liberté par çi, du bon élève de l’économie de marché par là.

Ils nous l’avaient vendu « des roses » cette révolution-là avant de l’exporter orange en Ukraine et pouquoi pas pervenche ailleurs.

Du copié collé pile poils pour PPDA et Pujadas, grands spécialistes de l’info à colorier.

Ils nous l’avaient sorti à coups de pompes dans le train le vieux « renard blanc » l’Edouard Chevardnadze, redevenu un poil trop soviétique à leur goût.

Ils nous l’avaient noirci juste ce qu’il faut en tyrannique has been côté cour, en corrompu gâteux côté jardin.

C’est qu’on n’était pas là pour rigoler, y’avait de l’enjeu stratégique et pétrolier dans l’air, de l’Otan et de l’oléoduc dans le panier de la rosière.

C ‘était en 2003.  Mikhail Saakachvili, le larbin Bushien devenait la star du feuilleton – les bons contre les méchants – Saison 1, la tête de gondole de l’offensive commerciale made in West, la super-promo du mois.

Et puis patratas, novembre 2007, saison 5 :

corruption galopante, assassinats ciblés, économie sinistrée, opposants emprisonnés, manifestants bastonnés, état d’urgence proclamé, couvre-feu instauré….

Elle n’a plus que des épines dans le c… cette révolution des Roses à la noix.

Bien pâlotte la démocratie Hollywood, bien tristoune la vitrine Lafayette.

Et y sont où…………
Et y sont où…………..

nos bellâtres du prêt-à-penser assimil, nos  droit-de-l’hommiste diplômés en larmoiements, nos indignés distingués de la zapette, nos géomètres de la morale à variations saisonnières et géographiques

d’une discrétion de pâquerette…

les fleuristes de la philo discount.

tgb

Sous vos applaudissements, cher public…


Quand une centaine d’étudiantdiantdiants débloqueurs pas-politisés-de-droite en est à applaudir une escouade de CRS matraquant une autre centaine d’étudiants bloqueurs de fac à Nanterre tout en scandant ‘allez les bleus’ on se dit avec Courteline ‘qu’il vaut mieux gâcher sa jeunesse que de ne rien en faire du tout »

rue89

Ne rien en faire du tout c’est avoir évidemment du Jean-Pierre Pernaut dans la tête et reprendre à son compte cette putain de grossière sémantique idéologisée à donf : otages – groupuscules – privilèges …

Quand on voit ce que sont devenus les gauchistes de 68 versus Glucksmann/Kouchner/July/Cohn-Bendit, on n’ose imaginer ce que deviendront les collabos de l’UNI (syndicat d’extrême droite ripoliné UMP) dont la jouissance à voir matraquer leurs frangins d’étude me laisse à penser qu’en bon Versaillais qu’ils sont, ils auraient applaudi aussi à l’exécution des communards, mouillé leur slibard à la pétainisation des esprits et auraient inévitablement taxé de Gaulle de dangereux terroriste.

On a la jeunesse qu’on peut.

Quand ces futurs stagiaires non rémunérés en sont à se ranger du côté des garde-chiourmes de la ploutocratie pour défendre une loi Pecresse profilant déjà la privatisation rampante et cocalisée des universités, on se réjouit d’avoir passé la quarantaine et de pouvoir leur pisser à la raie.

C’ est pas très argumenté certes mais ça soulage.

Ces prémices de guerre civile largement encouragés par le pouvoir selon la vieille stratégie merdique : diviser pour régner – laisse augurer du fossé haineux qui se creuse chaque jour davantage entre deux France jusqu’à un possible affrontement tant on kiffe à souffler sur les braises du côté des apprentis sorciers de l’Elysée et de leurs larbins à la pensée tiède.

Matraquage médiatique par ci, matraquage policier par là,  et sous vos applaudissement cher public, c’est à coups de tonfa et de Pernaut JP, qu’on finit par faire rentrer la saloperie formatée dans les têtes.

De plus, au petit jeu scabreux d’offrir en plat du jour, le bouc émissaire quotidien, le syndicaliste archaîque, l’immigré sans papier, l’étudiant bloqueur, le fonctionnaire planqué, à faire croire que les acquis sociaux gagnés de haute lutte sont ringards tandis que le néo-esclavagisme est hyper moderne, faudra pas trop s’étonner de l’irruption violente de luttes radicales et un poil Molotov, un de ces quatre.

Mention spéciale tout de même au président de la fac de Nanterre, Olivier Audéoud, qui entre deux listes d’étudiants sans papiers à remettre très administrativement au Colonel Hortefeux, trouve le temps d’appeler la flicaille sur le campus et de comparer les groupes d’étudiants bloqueurs à des ‘milices nazies’ (entendu de mes oreilles interloquées sur France culture).

Avec une veulerie de ce calibre ne cherchons plus ce que la France aujourd’hui peut apporter au monde, voire exporter : la servilité.

Gnafron réveille-toi ils sont devenus complètement cons.
Et le pire c’est qu’ils en sont fiers.

tgb

Me calcule pas

On a tous en mémoire les images de ce cheminot bras dans le dos refusant de serrer la pogne du maître cinquante de la France expert en racolage clientéliste de jT.

Au Guilvinec on vient d’assister à une autre grande première.

Un président Français se faisant traiter par un gréviste marin breton grande gueule. (pléonasme )

De mémoire ; l’altercation verbale entre le prêcheur et le pêcheur donnait à peu prés ça – Florilège :

– 140 pour cent d’augmentation enc…ordu..– –le capitaine Haddock
– descends si t’es un homme – Tintin moins la houppette
– si je descends j’te mets un coup de boule – le marin pêcheur
– si tu crois que …crfgrhskdktoeujbkrhje…– le Milou Bushien

On notera le tutoiement de proximité et le côté t’ar ta gueule à la récré du plus bel effet : ambiance !!!

Voilà t’y pas que notre couillu président qu’aime faire tout, tout seul y compris la baston, se verrait manqué de respect !

Comme c’est bizarre

Mais n’aurait il pas lancé la mode ?

En rotant tout haut ce que tout le monde pète tout bas
En balançant du ‘racaille’ au balcon
En parlant façon peuple – qu’est-ce que ça s’appelle ? » (dans l’émission A vous de juger ) le tout agrémenté de quelque salope  (Devedjan) et autre cloporte (Copé)
En regardant la France beauf et Lepenienne dans le BBR des yeux.
En décomplexant la droite jusqu’au langage de charretier ! ?

A faire dans le négligé popu, à tutoyer le peuple, à fanfaronner façon caïd, a personnaliser le pouvoir dans l’hyper narcissisme, à jouer le chef de bande, à revendiquer la vulgarité cupide comme projet politique, à arborer la Rolex au poignet, la gourmette au nombril, et pourquoi pas les poils sortant du slip, le tout en grande gueule Président à fini par désacraliser la fonction et à la foutre au caniveau.

Promesse tenue.

On se traite, on se calcule entre potes de PMU, on s’invective façon zinc, on montre son gros pétard mouillé, moulé dans un short qui lassa la libido même de Cecilia et le jogger poussif pas à la hauteur, même juché sur des échasses, fait du rase bitume à voler un peu bas.

S’il en est déjà au bout de six mois à se faire cracher dessus alors j’imagine que dans quelques semaines on pourra lui foutre la main au panier et lui botter le train, juste pour déconner après un gueuleton bien arrosé.

A ce rythme il devrait servir assez vite de paillasson à la France bouseuse.

On va dire que c’est moderne, que c’est air du temps, que c’est copain-coquin-cochon à l’ Ardisson, on va dire que c’est néo, rupture, et corporate.

On va dire que la bassesse est à la mode, que la petitesse est tendance, que la médiocrité est de saison et l’inélégance de mise.

Mais à rabaisser ainsi le mythe providentiel du leader maximo, à tuer le mystère Mitterrandien, à perdre la hauteur Gaullienne, la grandeur Elyséenne du prestige présidentiel, à vautrer la fonction régalienne dans le trash des poubelles, il se pourrait bien que notre comique troupier ne fasse plus rire bientôt que les concierges.

A pas garder ses distances le petit drôle pas drôle ne devrait pas tenir la distance…longtemps.

tgb

Narcose

Chaque année en France, les maladies iatrogènes, à savoir, les maladiesprovoquées par les médicaments, sont responsable de 5% à 10% des hospitalisations ( 140 000 par an dont 13 000 décès). C’est bien plus que les accidents de la route dont d’ailleurs de 8 à 15% seraient dus à la prise de médicaments ( la prise d’un somnifère équivaut dix heures plus tard, à un taux d’alcoolémie de 0,5/0,8 gramme) mais qui s’en soucie ?

La Belgique certes mais pas la France.

Si l’addiction aux médocs est reconnue officiellement comme une maladie par le Ministère de la santé, au même titre que le tabac, l’alcool, les stupéfiants, etc. ça n’empêche pas de foutre une paix royale aux millions de gens shootés aux anxiolitiques et autres anti-dépresseurs, bref aux drogues licites, sur la route comme au travail.

Le Ministère de la santé se garde bien de chiffrer cette dépendance, contrairement à celles de l’alcool, du tabac et des drogues dénoncées en permanence dans des spots publicitaires ou des études alarmistes.

On ménage les Laboratoires pharmaceutiques tandis qu’on envoie les petits délinquants de la fumette en stage de rééducation à leur frais.L’hypocrisie de l’état n’est pas nouvelle.

Taper sur les petits évite de s’en prendre aux gros.
Au lobby de la chimie ici en l’occurrence.

Tartufferie basique mais gonflante à la longue.

Car considérer le cannabis comme une drogue dangereuse tandis qu’on laisse des millions de gens somnolents, hébétés, assommés, abrutis par les médocs rouler au volant de leur bagnole ou les doigts sous la machine-outil, me fait doucement rigoler quant à la préoccupation sanitaire de l’état envers ses citoyens.

Cet état en position de dealer officiel protégeant le narco-traffic de la pharmacopée toute puissante et intouchable ne manque pas d’air ni de CO2.

Mais il est vrai que pendant la narcose chimique des zombies électeurs, les travaux législatifs continuent. Faudrait voir à pas trop aiguiser leur vigilance citoyenne des fois qu’ils se rendraient compte que leur exemplaire président vient de s’augmenter de 200% tout en dénonçant les privilèges exorbitants des fonctionnaires smicards et autres nantis du prolétariat. (comme quoi y’a quand même des pensions alimentaires publiques et non privées qui nous regardent)  
 
Se faire pecho pour un joint aujourd’hui en France c’est à peu prés comme se faire traiter de sale drogué par un consommateur revendeur de Prosac ou de zoloft, par un pharmacien patenté, par un médecin abonné aux séminaires médicaux à Marrakech.

Moi, si je fume c’est pour oublier que je bois. Mais comme dans mon bled natal (où j’étais en stage de jardinage automnal) le dernier bistrot vient de se voir remplacer par une pharmacie clignotante, il ne me reste plus qu’à me faire une ligne à l’aide de ma carte vitale tout juste franchisée.

 tgb