
Chaque année en France, les maladies iatrogènes, à savoir, les maladiesprovoquées par les médicaments, sont responsable de 5% à 10% des hospitalisations ( 140 000 par an dont 13 000 décès). C’est bien plus que les accidents de la route dont d’ailleurs de 8 à 15% seraient dus à la prise de médicaments ( la prise d’un somnifère équivaut dix heures plus tard, à un taux d’alcoolémie de 0,5/0,8 gramme) mais qui s’en soucie ?
La Belgique certes mais pas la France.
Si l’addiction aux médocs est reconnue officiellement comme une maladie par le Ministère de la santé, au même titre que le tabac, l’alcool, les stupéfiants, etc. ça n’empêche pas de foutre une paix royale aux millions de gens shootés aux anxiolitiques et autres anti-dépresseurs, bref aux drogues licites, sur la route comme au travail.
Le Ministère de la santé se garde bien de chiffrer cette dépendance, contrairement à celles de l’alcool, du tabac et des drogues dénoncées en permanence dans des spots publicitaires ou des études alarmistes.
On ménage les Laboratoires pharmaceutiques tandis qu’on envoie les petits délinquants de la fumette en stage de rééducation à leur frais.L’hypocrisie de l’état n’est pas nouvelle.
Taper sur les petits évite de s’en prendre aux gros.
Au lobby de la chimie ici en l’occurrence.
Tartufferie basique mais gonflante à la longue.
Car considérer le cannabis comme une drogue dangereuse tandis qu’on laisse des millions de gens somnolents, hébétés, assommés, abrutis par les médocs rouler au volant de leur bagnole ou les doigts sous la machine-outil, me fait doucement rigoler quant à la préoccupation sanitaire de l’état envers ses citoyens.
Cet état en position de dealer officiel protégeant le narco-traffic de la pharmacopée toute puissante et intouchable ne manque pas d’air ni de CO2.
Mais il est vrai que pendant la narcose chimique des zombies électeurs, les travaux législatifs continuent. Faudrait voir à pas trop aiguiser leur vigilance citoyenne des fois qu’ils se rendraient compte que leur exemplaire président vient de s’augmenter de 200% tout en dénonçant les privilèges exorbitants des fonctionnaires smicards et autres nantis du prolétariat. (comme quoi y’a quand même des pensions alimentaires publiques et non privées qui nous regardent)
Se faire pecho pour un joint aujourd’hui en France c’est à peu prés comme se faire traiter de sale drogué par un consommateur revendeur de Prosac ou de zoloft, par un pharmacien patenté, par un médecin abonné aux séminaires médicaux à Marrakech.
Moi, si je fume c’est pour oublier que je bois. Mais comme dans mon bled natal (où j’étais en stage de jardinage automnal) le dernier bistrot vient de se voir remplacer par une pharmacie clignotante, il ne me reste plus qu’à me faire une ligne à l’aide de ma carte vitale tout juste franchisée.
tgb
Une de mes lectures favorites sur le ouaibe.
tgb enfin de retour !
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