Les enfants d’EOLE

Les enfants d’EOLE dont ma môme, pataugent dans la boue.

Dans ces villages métissés du 18ème arrondissement, La Chapelle, Pajol, Goutte d’or, Marx Dormoy, loin des polémiques instrumentalisées, nos titis, nos gavroches s’offrent une plage ensoleillée loin de la mer et ça fait presque pareil,

moins l’iode.

Oui, si notre quartier n’est pas le plus beau port de plaisance du pays, s’il trimballe ses problèmes empilés et mis sous le tapis, ce n’est pas non plus un enfer peuplé de barbares ensauvagés ni une zone de non droit interdit à qui qui ce soit, sauf peut-être aux cons qui savent tout de loin et viennent ici une fois tous les cinq ans comme en safari électoral avec tour opérator.

Sans doute certains nouveaux habitants, dans ce syndrome de gentrification avancée, se retrouvent-ils gênés soudain aux entournures à se confronter à des lieux restés populaires et mélangés, un peu bruyant, un peu cracra, pas franchement dans les clous mais terriblement vivants et solidaires.

Ce n’est pas tant de la police qu’il nous faut ici (si ce n’est de proximité) que des médiateurs civiques, des travailleurs sociaux, des animateurs de rue, autant de postes que l’on s’empresse surtout de supprimer au nom de l’austérité.

Pas très compétitif tout ça.

Pour en revenir à la visite de Melenchon dans nos quartiers et à cette consternante mini polémique

Nassira El Moaddem (directrice du Bondy Blog) – Des jeunes qui visiblement sont contents de vous voir et vous les humiliez publiquement @JLMelenchon Mépris dégoulinant.

mon témoignage :

Oui il se trouve que j’y étais, elle pas.

Il faut vraiment avoir un prisme très particulier pour voir en cette scène quelque mépris que ce soit ou de l’humiliation et ce commentaire désolant en dit plus long sur une grille de lecture obsessionnelle et biaisée que sur la capacité à lire lucidement une situation.

Perso à deux mètres de l’affaire, dans la liesse populaire et l’excitation des gamins devant LA caméra –

de cette camera plus ou moins permanente et totalitaire qui attend l’incident ou le déclenche, faut bien nourrir la bête et vient mettre de toute façon sa propre interaction dans le contexte et son champ particulier de vision, celui entre autre de l’émission « Quotidien « de TF1, cet infotainment, mélange de vrai et de faux, de spectacle et de réel scénarisé qui te pointe un zoom sur ta gueule et t’ordonne d’être naturel en fabriquant du spontané –

je n’y ai vu en temps réel rien d’autre qu’une petite leçon de chose paternelle et bon enfant avec juste ce qu’il faut d’autorité bienveillante.

Les mômes d’ailleurs recevant parfaitement le message en s’apaisant.

Oui, respecter l’autre et particulièrement l’enfant ou l’ado ce n’est pas forcément aller dans son sens mais aussi lui parler en adulte, le considérer et parler à son intelligence. Non Mélenchon ne traite pas ces gamins de « barbares » mais les alerte sur le fait que leur conduite servira à les discriminer encore dans l’utilisation des images avec le recul de celui à qui on ne la fait plus devant des mômes encore bien innocents face au zoom toxique de Latélé.

Oui, recadrer des enfants attachants enthousiastes et chiants aussi c’est s’intéresser à eux et précisément le contraire du mépris. Les aimer c’est leur parler quand certains se seraient contentés de venir pour la photo. (et y’en a).

Mais quand la haine se substitue à l’intelligence et fait renoncer à toute analyse sereine alors, dans cet anti-mélenchonisme pavlovien dont les effets semblent permanents chez certains et qui en devient pathétique, on doit lire dans tout comportement du Gourou forcément, les traces de l’autoritarisme masqué qui surgit au débotté face au réel et que la caméra capterait subtilement à cet instant précis, à fabriquer toujours la même image du personnage hors contrôle.

Lassitude de cette hystérie collective au moindre poil de cul qui dépasse et de cette traque implacable jusqu’à forcer la faute, jusqu’à l’abjection et l’écoeurement si besoin, quitte même à déterrer du cadavre pour mieux frapper sous la ceinture encore.

J’écris tout cela dans ma tête au jardin d’EOLE, en somnolant d’un oeil, en surveillant ma môme de l’autre, et dans les cris joyeux des enfants qui s’éclaboussent, j’entends presque les vagues des fois…

tgb

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photos 1 et 2 tgb

photo 3 – Stéphane Burlot

La soupe aux orties

Dans cette calamiteuse séquence politique qui fait du neuf avec de l’usé, du nouveau avec de l’éculé, du jeune avec du rance, je suis soulagé. Oui, au moins n’ai-je pas participé à la mascarade, n’ai-je pas cédé aux injonctions systémiques à voter conforme, n’ai-je pas contribué au « plébiscite » fabriqué par les antifascistes du dimanche, n’ai-je pas calé face au chantage de l’ordre établi et à ses valets de pisse en émoi.

J’ai la main propre et verte vu que j’étais à la campagne.

Contrairement au quinquennat précédent je ne me reprocherai pas jour après jour d’avoir contribué à la farce, ne culpabiliserai pas à l’idée d’avoir mis un pantin au pouvoir, ne serait pas mortifié d’avoir contribué à la vaste enculerie.

D’autant qu’ici au moins les choses sont claires. Le nouveau gendre manager de la France qui n’en veut et qui a déjà tout est ouvertement l’ami de la finance, ne tue ni ne galvaude le mot gauche en s’en revendiquant vu qu i’l s’en balek, substitue à la politique le marketing et a pour toute ambition de bien ranger la France dans le grand parking corporate.

Bref, il est lisiblement mon ennemi.

En cela oui, je suis soulagé. D’autre part, les choses si elles ne sont pas encore clarifiées, commencent à décanter. Les lignes bougent. Le masque des tartuffes de la gauche à pépère est tombé, le faux nez de nos faux amis, révolutionnaires mais pas trop, de ceux qui parlent très haut très fort pour mieux faire oublier qu’ils ne veulent radicalement rien déranger et ranger les changeurs est par terre.

Oui maintenant on le sait, la gauche tiède à feu doux, cette bourgeoisie rentière du gauchisme à la retraite, à la pré-pensée vitrifiée, celle qui s’achète un brevet de résistance en kit tous les 5 ans, qui prend ses états d’âme pour des convictions et ses rancoeurs pour des arguments, celle qui drapée dans sa pureté mensualisée cautionne la corruption, non seulement résiste au changement mais empêche de tous ses petits médias frileux le grand basculement. 


Elle est le triste renfort de l’ordre établi, l’allié utile du système, une composante notable de l’état-blissement et aujourd’hui disons le, notre pire adversaire.

Ah mes amis comme je les ai vu venir si prévenants, ceux qui nous veulent tant de bien, à nous jouer de la mandoline au fascisme qui vient avant de repartir, à l’irresponsabilité de notre intransigeance « discréditée », à notre sournoise connivence « rouge-brune »(ça fait partie du kit) , à nous faire complice du pire, à gâcher hélas tant de talent à despoter du MélAnchon.

Alors oui vous dire au delà de mes frustrations, déceptions, désillusions, de tous mes dépits d’utopies combien je suis aujourd’hui malgré tout soulagé de n’avoir pas brouté en rond et en carré avec tous les pusillanimes à la chair de canon, de n’avoir pas marché en marche dans la combine du marché et combien je me sens libre et légitime de dire à tous les Robert Hue en devenir qui viennent me faire la leçon de maintien, d’aller servir leur vieille soupe à la grimace, refroidie, moulinée, ailleurs.

C’est de la soupe aux orties qu’il me faut.

tgb

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Sans moi !

Le débat Macron/Lepen comme miroir médiocre de la France hollandaise

Face au choix historique d’un destin singulier

 la France « résistante » 

et pavlovienne

opte pour la conformation fabriquée

et le suivisme 

 entretenu par l’assurance vie du système

et donc…

tgb

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Captif ou pas

Vous êtes comme moi chez SFR, vous apprenez qu’on a vendu illégalement durant la campagne électorale votre nom tiré du fichier client à Macron (Bernard Mourad ancien banquier et directeur d’Altice Media Mourad Group – SFR Presse Drahi – ayant rejoint l’état major du candidat d’En Marche).

Vous avez légitimement les boules.

Vous souhaitez résilier pour vous abonner ailleurs mais où ? Chez Orange (ex France Telecom) qui suicide ses employés ? Chez Bouygues qui vend du temps de cerveau disponible ? Chez Free dont le boss macroniste possède comme les copains une grosse part des médias en France ?

Bref vous n’avez aucun choix réel, si ce n’est au final de vous passer de téléphone portable. Et encore…

A un ami très cher qui m’avouait n’avoir ni mobile, ni ordinateur, ni même CB, et m’assurait ne pouvoir absolument pas être surveillé, je répondais que bien au contraire il en était d’autant plus suspect, et que sans doute le GIGN planquait déjà dans la ferme d’en face.

Bref, dans tous les cas on est de la baise.

Ainsi, la mondialisation, Tina, cette Europe ordolibérale, que nous avons majoritairement refusé et qu’on nous impose tout de même, tout pareil.

Aucune alternative possible. Aucune échappatoire.

Captif tu es, captif tu demeures.

Le système t’oblige à rester dans le cadre défini et te fait injonction à renoncer à toute indépendance d’esprit.

S’il consent à l’alternance, cette parodie démocratique, il interdit tout autre possible et donc toute forme de libre arbitre.

Comment appeler donc un système politique qui, par le bais du parti médiatique, dicte ses choix, t’ordonne de voter dans les clous et verrouille toute tentative d’y échapper, si ce n’est un système totalitaire ?

Dénoncer le fascisme de l’extrême droite en utilisant des méthodes fascisantes n’est pas le moindre des paradoxes dans cette histoire.

Précisément c’est ce carcan qu’il est vital de faire péter.

Et c’est précisément le meilleur service que nous puissions rendre à la démocratie. Faire dérailler la mécanique implacable du stratagème infernal mis en place est une priorité. Que cette stratégie comporte un risque oui, mais l’enjeu en mérite le jeu.

De toute façon, reconquérir sa liberté a toujours un coût.

Etre prêt à en payer le prix est la seule façon de mettre fin au chantage perfide.

Car si nous ne luttons pas pour ouvrir enfin une voix de sortie, une issue de secours, alors c’est l’enfermement, l’aliénation, le pétage de plomb généralisé, la dépression, la résignation, la haine de l’autre, voire le terrorisme, le lexomil, le suicide, le renoncement, ou le vote n’importe quoi Lepen, Trump…comme autant d’actes de colère et de désespoir.

En ce sens, ma conviction tranquille et déterminée est que les insoumis à la tête dure ne doivent pas se soumettre. D’autant que c’est à la violence paniquée de nos adversaires que l’on peut mesurer aujourd’hui notre force et leur faiblesse.

Etre captif ou pas,

tel est l’enjeu de cette phase historique.

tgb

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Le péril noir quand ça les arrange, le péril rouge quand ça les dérange

Permettez moi de m’étonner ! De m’étonner que le vote d’un idolâtre de la secte insoumise comme moi, poutino-chavo-castriste, fanatique d’un dangereux dictateur populiste, soit tout à coup, l’objet de tant de sollicitations.

Permettez moi de m’étonner que le bulletin d’un électeur de « Melenchon = Lepen » soit subitement convoité.

Oui je m’étonne de tant d’oukase, de sommations, qu’on m’adjure, qu’on m’intime, qu’on m’ordonne de rejoindre la grande famille anti-fasciste de la 25ème heure, qui pourtant il n’y a pas une semaine, s’alarmait du seul péril rouge et n’avait pas encore rejoint le maquis.

L’immense président de la république, ennemi bien connu de la finance et promoteur inspiré de la déchéance de nationalité, appelait lui même héroïquement à résister au danger imminent de la déferlante rouge, sans trop s’émouvoir du lepénisme menaçant ayant gagné 1. 200 000 voix sous son brillant quinquennat.

Tout à son urgence et ses priorités, il qualifiait opportunément donc « Mélenchon de dictateur, ennemi de l’occident ».

Il est vrai qu’en ces temps lointains, l’instrumentalisation du Front National servant de tremplin à mr Ducreux, l’endive du Touquet et d’aspirateur au votutile, ne semblait pas trop lui valoir d’états d’âme.

Donc je m’étonne soudain qu’au delà des menaces, des injonctions, des chantages, des insultes, l’on consente à me laisser souiller de ma main bolivarienne, l’urne sacrée, afin de sauver la patrie en danger de la bête immonde qui, il y a une semaine n’affolait les belles personnes que très modérément.

Car il faut bien admettre que le péril est à géométrie variable, suivant que la peste noire peut arranger tant il est le fond de commerce et le tiroir caisse de bien des opportunistes de la rente « Jean Marine », tandis que le péril rouge toujours de déranger.

Plutôt Hitler que le front populaire, plutôt Trump que Sanders, plutôt Lepen que Mélenchon on connait le principe.

« Connard, Salaud…le pipole aura ta peau » ainsi de vociférer les maquisards du Flore à propos de Melenchon, appelant à la résistance sous la houlette du Jean Moulin de l’oligarchie combattante, le partisan en chaise à porteurs, Emmanuel Macron.

Je comprends combien il est impératif pour un homme tel que le très suspect JLM qui s’en alla combattre seul Marine Lepen à Hénin Beaumont, eut un procès pour l’avoir traité de fasciste, milita pour interdire son parti d’extrême droite, alla parler à l’intelligence « des gens » ( cette « populace » comme nous l’explique si délicatement l’un de ces tuteurs sur lequel le peuple comme un lierre rampant peut s’élever) et ramena à la politique tant de jeunes et tant d’ouvriers, de donner ipso facto et sur le champ (d’honneur) des preuves de sa probité anti-fasciste à l’amicale des donneurs de leçon distribuant les brevets d’immaculée populisme.

Je comprends mais, de m’étonner encore et donc au final de m’abstenir tranquillement de polluer le bureau de vote de ma présence le dimanche 7mai en appelant fort civiquement tous les tartuffes distingués à aller se faire cuire le cul.

tgb

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MAINTENANT ET POUR TOUJOURS

Le peuple a parlé. Il a dit plus ou moins n’importe quoi comme d’hab, mais il l’a dit.

Dont acte !

10 réflexions découlant de ce 23 Avril

1) – Ainsi donc, peut on encore faire d’un produit lisse et insipide, un président de la république à coups de milliards, de marketing, et de propagande médiatique. Ainsi donc quelques oligarques et leur valets de pisse (copie) peuvent ils s’offrir un ectoplasme stagiaire et le propulser à la tête de l’état. Ainsi oui, malgré quelques déconvenues récentes, la fabrication du consentement subsiste et l’on peut refourguer du vide à un peuple clientèlisé qui renonce à sa citoyenneté pour devenir consommateur. Ainsi oui, est-ce la victoire (provisoire) du logarithme et du roman photo à deux balles.

2) – Penser la France comme un open space, une start up et un pays d’auto entrepreneurs ubérisés voués à devenir milliardaires, c’est considérer ce pays millénaire comme la succursale régionale d’une chaîne de magasins de la grande distribution. Macron a toute l’ambition d’un patron de supérette.

3) – Ainsi une poignée de milliardaires va donc imposer (?) avec 20 ans de retard, un « jeune et moderne » Blair français vendu au marché, plutôt que d’ouvrir la voie à un nouveau siècle un autre monde possible. Servir d’arrière garde à une Tina en pleine ménopause sera donc notre triste destin. Les peuples ont les épopées qu’ils peuvent.

4) – Ainsi aussi certains hommes (ou femmes) ont l’opportunité d’entrer glorieusement dans la légende et préfèrent visiblement la porte de service. Il est en effet des destins trop grands pour des Benoît trop petits.

5) – Ainsi encore, Hollande aura été de bout en bout une calamité pour la France. Non seulement, ce nain couché de l’histoire « ennemi de la finance » aura mis la finance au pouvoir, mais surtout prompt à dénoncer sans rire « le dictateur » Melenchon, il aura surtout fait prospérer l’extrême droite française d’où il vient. Dans son inconsistance, reconnaissons lui tout de même le sinistre talent de la tambouille. Surement pas stratège mais tordu de la manigance, il aura été l’un de ces pervers narcissiques particulièrement malfaisant qu’il est urgent de mettre hors d’état de nuire.

6) – En 2002 quand Chirac comprit qu’il affronterait Lepen au second tour, tous les témoignages montrèrent combien il en fut affligé. Il n’aurait pas songé une seconde à aller faire sa nuit du Fouquet’s à la Rotonde en prolongeant le médiocre story telling à coups de berline, motards et V de la victoire à la portière. Ce président consacré avant même de l’être souligne la vacuité du pantin et qu’il est toujours dangereux de triompher avant de passer la ligne d’arrivée.

7) – On ne résout évidemment pas les problèmes avec les modes de pensée qui les ont engendrés. Il me parait donc vain de voter pour la maladie afin de combattre le symptôme. Inutile donc de vous dire (mais je le dis quand même) qu’entre le fascisme nationaliste et le totalitarisme financier je ne choisis pas. Face à ces deux monstruosités d’un même système, le profit morbide et son diable de confort, et Insensible à toute forme de chantage miteux et de culpabilisation grossière, ce sera #SansMoiLe7Mai. Et en plus j’en suis fier.

8) – Dire aussi combien cette campagne des insoumis fut belle, joyeuse, intelligente, créative, collective et pleine de promesses. Elle portera ses fruits inéluctablement. Un mouvement est né, comme un surgissement. Cette force va imposer peu à peu son champ culturel, ses valeurs, ringardiser les tocards et leur sinistre catéchisme. Nous sommes la gauche. Nous sommes l’opposition. Nous sommes 7 millions et pesons 20%. Nous sommes majoritaires à Grenoble, Avignon, Lille, Toulouse, Marseille, Montreuil… et symboliquement dans les villes de Valls et de Hamon. Et si nous sommes encore fragiles, vient enfin l’heure de nous muscler encore, débarrassés enfin des cadavres du PS, du PC et d’EELV. Ouverts à tous, nous n’avons plus besoin de personne.

9) – Merci à Jean-Luc Melenchon pour cette campagne héroïque, inspirée, fulgurante. Pour sa dimension d’homme d’état, pour sa vision enthousiasmante, son souffle, son intelligence et sa pédagogie. Merci à lui qui, par sa stature, son charisme, a su cristalliser tant d’énergies et d’espérances et redonner du sens à nos utopies, de l’envergure à la politique, de l’envie à la jeune génération.

10) – J’étais hier au QG de la France insoumise, à deux mètres de JLM quand il fit sa déclaration. (pas la meilleure d’ailleurs mais ça se comprend). ça aurait pu être une heure de gloire, ce n’était qu’une page accomplie qui se tournait. Je n’étais pas triste. Presque soulagé. J’avais la certitude tranquille que nous étions «  LA FRANCE INSOUMISE, MAINTENANT ET POUR TOUJOURS »

tgb

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Prière de déranger

Donc on y est,

presque.

A deux pas d’entrer dans l’histoire.

De fracasser le réel assigné, d’ouvrir la voie du siècle et de sortir de l’alternance toujours recommencée pour l’alternative enfin.

Et alors les peuples du monde soudain de regarder ces français culottés ou sans culotte, oser.

Oser l’insoumission plutôt que l’acceptation, la coopération plutôt que la compétitivité, l’harmonie plutôt que le chaos, la politique plutôt que la gestion.

Presque, à faire irruption sur la grande scène et alors à nouveau la France universelle d’inventer un autre monde possible et de réinterpréter le meilleur slogan qui soit :

Liberté Egalité Fraternité

Presque, contre les notables du confort moderne, la caste des notaires de la pensée, des petits comptables de la petite histoire en connivence qui ne savent pas compter, des pseudo pragmatiques au réalisme macabre.

Je laisse aux tièdes à état d’âme, aux pinailleurs de la doctrine, aux indignés professionnels de la profession, aux abonnés du votutile, aux scrupuleux à vapeurs, aux effarouchés du détail, aux avachis du dividende, aux abonnés du dilemme, aux couchés pas bouger, aux caniches de salon, aux opportunistes accrochés au manche, aux timorés planqués aigris, aux récidivistes du privilège et du mépris, à ceux qui prennent leurs troubles digestifs pour des cas de conscience, aux managers de la « gouvernance » renoncer d’avance.

Car pas se raconter d’histoire, demain le choix, entre faire l’histoire ou la regarder passer.

Surgir et donner le ton ou rester dans le rang, aligné, résigné.

Dimanche, enfin et depuis bien longtemps je vais voter pour

tgb

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Et la peur de changer de camp

Comme on le sait, les emmerdes volant toujours en escadrille, après le soutien de sa boursouflure Botul et de toutes les vieilles pantoufles de la caste à pognon, voici venir l’ennemi de la finance Hollandréou appelant à voter Rothschild en stéréo avec l’infâme ennemi des peuples : Schäuble.

On le croyait mort. Ou en convalescence en Corrèze chez les sans dents, mais non, le président remplaçant, soulevant d’une tête le couvercle de la poubelle de l’histoire, bouge encore.

Ainsi, l’homme du quinquennat qui pue et du joyeux stratagème qui foire, soudain de s’inquiéter non pas de la montée de Jean-Marine Lepen à laquelle il a consciencieusement contribué – (votutile mon amour) – mais bien de l’irruption des insoumis dans la campagne et de la possible victoire de JLM2017.

Bref et pour faire simple, Mollande s’affole d’une victoire de la gauche.

Etonnant tout de même que, du haut de leur insatiable vanité, les cadavres de l’histoire estiment encore que leurs martiales déclarations mon cul puissent avoir la moindre influence autre qu’improductive.

M’est avis que si les importants de la servilité souhaitaient vraiment rendre service à leur (sale) cause, ils auraient au moins l’intelligence de fermer leur gueule et de se faire oublier.

Face à la vague qui vient, va falloir trouver autre chose que les ricochets.

Donc nous y sommes. C’EST L’HEURE.

Les merdias des dix oligarques de la difforme main invisible du marché, ayant passés leur temps à fabriquer et rustiner de la baudruche excel et bullets points et à trifouiller du Fion, tout en, nous négligeant, les voilà soudain sortis de leur condescendance tout en panique à sonner le tocsin et la grosse bertha dans l’affolement général.

Haro sur Meluche.

Et tout à leur finesse légendaire de nous re re re faire le coup du mangeur d’enfant, du bolchevik sur les Champs Élysées, de la fuite des capitaux et de ses capiteux dans quelque asile fiscal libre et non faussé.

Bref, Poutine, Chavez Staline et Robespierre, Pol Pot, Castro, Georges Marchais et la Corée du Nord au parloir…

la routine quoi !

N’ont ils que ça en magasin ?

pour l’instant faut croire, mais ne sous estimons pas la capacité des enculés du système à préférer et de loin Hitler au front populaire, Clinton à Sanders pour finir avec Trump, Lepen à Mélenchon ou Macron qui inéluctablement finira par amener Lepen (mêmes causes, mêmes effets) et pour bricoler dans les basses officines de véritables saloperies malfaisantes.

Oui, il est l’heure, l’heure des crachats à venir, l’heure du tapis de bombes et de la frappe chirurgicale, l’heure de la coalition des salauds avant le sauve qui peut général, l’heure pour nous de serrer les dents et les poings et d’amplifier la vague, l’heure de soulever les rues et les montagnes.

L’heure de les prendre à leur propre jeu et à leur suffisance

l’heure pour la peur de changer de camp.

tgb

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Je me demande bien qui sera face à Mélenchon au second tour !

Bon bon bon, ben ça finit quand même par se décanter tout ça ! Nos candidats ayant, entre deux écrans publicitaires, appuyé chacun sur son buzzer,

il est temps maintenant de fabriquer du consentement et de la prophétie auto réalisatrice bref :

                                                            Le président

Parce que l’on peut commencer sérieusement à se projeter et à se familiariser avec ce vraisemblable qui n’a rien encore de probable mais qui vient.

Incarner les choses et les matérialiser étant déjà le début d’une réalité à laquelle on finit par s’habituer, aucune raison de laisser ce privilège à la caste à Macreux qui dans un déluge de paillettes et de fric n’arrive même plus à faire d’un petit bonhomme inconsistant et fade l’égérie de minettes impubères

et d’auto entrepreneurs de chez RSA corporate.

Oui commençons à envisager sérieusement que demain nous pourrions accéder au pouvoir et qu’après la liesse et cuite mémorable du dimanche grand soir, nous retrouver très vite au pied du mur d’argent du petit matin lundi.

Et tandis que le cuistre de la philosophie ménopausée trouve grossier que le gueux puisse venir sans cravate

sans même trouver vulgaire de venir en costard un chèque à la boutonnière

( il est vrai qu’entre collègues d’emploi fictif…)

les larbins de l’empire de la finance libèrent leurs sphincters et leur morgue de classe.

ça fait de l’huile.

Oui l’austérité pour tous et l’opulence pour soi pourraient bien ne pas passer l’hiver.

Examinons donc la chose posément et nos adversaires bien coiffés de la raie au milieu et de la mèche rebelle avant calvitie que notre héraut va coiffer au poteau en un sprint à la Bolt :

Le professeur Fion découvrant le virus de la dette de nos enfants (mais pas des siens)

Le stagiaire manager Macreux considérant la France comme un open space

Jean Marine, la fille de son père et son projet visionnaire de crécher à la mairie

Croisons les doigts en tout cas, pour que ce ne soit pas Poutou, JLM étant foutu pour l’occasion de ressortir ses chemisettes.

Et soudain dans ma persistance rétinienne,

une urgence de m’assaillir.

Penser à porter mon costard (acheté par moi-même) au pressing fissa, des fois, que, sur un malentendu, je finisse ministre.

tgb

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