
Et dans le tumulte des lacrymos, des charges bestiales des milices, des visages défigurés, des corps tuméfiés, mutilés, de la propagandastaffel en boucle, des interviews d’opposants comme des gardes à vue, du mensonge d’état édifié en vérité solennelle, de la reconnaissance au faciès, du flicage, du fricage, du bourrage et matraquage de crâne… soudain comme en suspension un pur moment de grâce.

Et ce temps pétrifié de faire le tour du monde et de tout dévaster, des images maquillées aux éléments de langage, des mirages potemkine aux formatage des consciences, du story telling laborieusement agencé à coups de com’ frelatée et alors la légèreté de surgir de la pesanteur, la fragilité de la brutalité animale, la beauté de la barbarie policière et macronarde.
Et des petits rats éthérés sur le parvis, d’offrir au peuple, à la populace, diraient les méprisants de cette sinistre république, la magie de Noël, ces quelques secondes d’éternité, dans le glauque des comptables et des tableaux Excel, des managers inutiles de la « gestion du matériel humain », additionnant les tutus que les bataillons féroces n’ont pas encore souillé de sang, et les bleus de travail, et les blouses blanches et les gilets jaunes et de faire une moyenne et des stats dans le sordide du quantifiable pour mieux fractionner.

Que l’élite esthétique, les symboles de ce pays, choeur de radio France ou de l’opéra Bastille, orchestre et ballet de l’opéra Garnier ou de l’opéra de Lyon soudain fracassent la vulgarité des cuistres et des cupides et la nomenclature tout à coup devant tant de lévitation, de se trouver interdite, stupéfiée, statufiée comme en état de choc, à l’état de pierre avant de s’effondrer.
Et les derniers adeptes patentés du système, incapables même de la fermer le temps d’un instant poétique de se sentir obligé encore à justifier le pire et l’exécrable, à mégoter, compter, et pinailler tout à la médiocrité de leur monde obscène.
Et bon dieu que c’est triste, que c’est sale, que c’est laid, d’avoir pour ennemi la beauté.
tgb
A reblogué ceci sur Verità effetuale della cosa.
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Les petits rats de l’opéra de Paris devront danser jusqu’à l’âge pivot de 64 ans pour espérer obtenir une retraite…
Je songe à une demoiselle qui a arrêté à trente ans, dos en compote, à une autre danseuse qui a tenu héroïquement jusqu’à trente-sept ans et disait en raccrochant qu’elle sentait son corps souffrir jusqu’au bout de ses ongles…
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tiens je retrouve ton commentaire égaré – et ton témoignage éclairant
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Soyons devin, le coup de grâce à ces politiques, vint en vingt, 2020 et sans modération…
Joyeuses Luttes !
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au vint en vain croyons en effet au vint en vingt – merci cher Robert et bonne année en vaincre
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Merci, hasta la victoria siempre.
Aujourd’hui, c’est le jour de grâce pour moi, mon jour de naissance….20 vins pour arroser l’événement (sans mode et avec 20 rations.)… 🙂
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t’es du genre à pas perdre du temps toi – quitte à naitre dans l’année autant que ce soit le premier jour – ben bon anniv’ alors
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