
Ceux qui aiment marcher en rang sur la même musique n’ont pas besoin de cerveau, une moelle épinière leur suffirait amplement- Einstein
C’est une affaire entendue on a tous en nous quelque chose de Johnny. On n’a pas traversé 50 ans de vie française sans être imprégné de johnnisme made in yéyé.
Si l’instinct est l’intelligence des pauvres, alors le Jean-Philippe avait sacrément un gros QI du blair pour renifler l’ambiance et se tracer la route. Arrivant à incarner le pire et le meilleur du bon franglais bien de chez nous.
Passer d’enfant de la balle à monument institutionnel n’est pas donné à tout le monde mais,
cet unanimisme hystérique d’émotion collective obligatoire, cette injonction effroyable à être Johnny et à rejoindre le cortège grégaire a quelque chose de salement totalitaire et de bien flippant.
Etre Johnny, c’est participer à la grande messe lacrymale, communier nationalement et verser sa goutte au pot commun. C’est se rendre invisible dans la foule, non suspect aux yeux des fabricateurs de consensus, intégré à la famille.

Etre Johnny c’est comme être Charlie, être invité à la table de l’unité nationale et malheur à l’hérétique, déjà les bonnes consciences alignées toutes à remplir de vide la tête des riens, de préparer le bûcher de l’inquisition :
« C’est justement ceux qui ne sont pas « Charlie » qu’il faut repérer…ce sont eux que nous devons traiter, intégrer ou réintégrer dans la communauté nationale… » Nathalie de Saint Cricq experte en conformation et en Emmanuel nous voilà !
Jean-Luc Mélenchon, luttant contre la destruction de nos conquis sociaux tenta à l’automne de mobiliser un million de manifestants sur les champs Elysées. Ce fut un fiasco. C’est étrangement l’idole des jeunes devenus vieux qui naquit dans la rue et finit dans un paradis fiscal qui réalisa (plus ou moins) cette performance et donc indirectement dans la captation et l’instrumentalisation de l’évènement, Emmanuel Macron.
Macron entre deux opérations de marketing funéraires – celle de la France d’en haut avec J’endors Messon, celle de la France d’en bas, avec Johnny Vacances.

Il y a quelque chose de totalement désespérant à ce constat qui pourrait pousser à la résignation et à la définitive démotivation. Quand on a l’ambition de représenter le peuple (mais le peuple existe-il ? ) et que ce peuple met plus d’énergie à enterrer son héros (héraut ?) plutôt qu’à empêcher l’enterrement du code du travail, on ne peut pas se contenter de dénoncer le panem circences où de l’envoyer se faire Jean-Philippe Smet ailleurs.
Il y a là quelque chose de l’ordre de l’interpellation qui oblige à l’exigence et à la modestie.
Au moins le peuple de Johnny existe-il lui puisque dans la tentative de récupération de Macron, lui fait-il savoir d’entrée par des huées qu’il est venu rendre hommage à la star et pas à la groupie opportuniste.
Ce que la censure de l’ORTF gommera fort consciencieusement au montage.
mais bon…

Avec Johnny c’est un peu Victor Hugo et Ambroise Croizat qu’on enterre une seconde fois. Ambroise Croizat et ses conquis sociaux inhumés à la sauvette. Victor Hugo et sa légende des siècles passé à la moulinette de la variétoche.
Que Victor revienne triomphant de son exil politique de l’île de Jersey, que l’autre finisse en exil fiscal dans l’île de St Barth, je ne suis même pas sûr qu’il faille y voir une allégorie.
Juste un triste constat de notre vulgarité.
tgb
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« J’endors Messon », j’aurais aimé la faire celle-là!
Le mieux est de couper radios et télés: « J’endors mes sons » et ne regarde pas l’image de la France que je hais. 🙂
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merci pour l’article je l’avais lu mais n’arrivait pas à le mettre en lien – je ne suis pas inscrit sur face book – c’est excellent
j’endors mes sons alors là chapeau bas
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En tant que non-SOUS-CHIEN, non-Charlie, non-Johnny, je ne sais si je suis autorisé à m’exprimer ici sans risquer un stage de « déradicalisation préventive » de l’État bienveillant qui nous protège et nous surveille, mais le décès opportun de ces deux monuments du faux et du consensuel marchand en prolongement de celui des « 30 glorieuses » ( l’atome c’est si bon, la bagnole c’est génial, le yéyé c’est le vrai rock français,et les Z’arabes bossent comme des z’arabes) cette apothéose des ersatz proposés comme icônes rassembleuses me rappelle que la plupart des anciens appelés d’Algérie dansaient le twist quand Johnny, notre copie d’Elvis en uniforme, se tortillait en service commandé dans les casernes pour soutenir le moral des troupes, et que notre Jean d’O amateur d’histoires d’O jouait les censeurs politiques contre les Communistes couteau entre les dents genre Jean Ferrat.
Léo Ferré tenait bon…Déjà, la France fracturée en deux blocs : les OUI à de Gaulle, les NON au référendum, les attentats, le FLN l’OAS…et bientôt 68. Le petit Smet a dû multiplier les déguisements et les adaptations insipides. Black is Black…Noireuuuh c’est noireuuh. Un mois hippie, un mois biker , un temps costard blanc Vegas dans le carré réservé de l’ORTF, sous censure.
50 ans de trucages pour les deux Jojo, Jean & Jo. Ces deux collabos de l’armée et de la grande bourgeoisie ont évidemment marqué la mémoire des refuzniks français. Les Maghrébins, les enfants de l’immigration, les étudiants de 68 ont bien vu que la radio privée Europe N°1, le groupe Lagardère marchand d’armes, l’émission Salut les Copains servaient la répression, et que le Yéyé de Sheila, Les Chaussettes Noires et Smet n’étaient que de pauvres copies de la révolte mondiale en cours qui disait NON à la société de consommation, NON aux armes de destruction massives, Non au Nucléaire et à la Guerre du Vietnam.
Ceux d’en face étaient Jojo le Biker et sa bande, les paillettes, le champagne et les voyous à gourmette, Des modèles pour la zone en mob’…Tous Blancs de blancs…Sauf pour les sessions de studio, ou les bons musicos Noirs ou autres coloris sont toujours les bienvenus. Et là-haut, au Ministère de la Censure l’autre joli Jojo amoureux esthète d’Histoires d’O était parfaitement à son aise lui aussi, épicurien dandy de Droite, grand chouchou du Figaro depuis toujours.
Bref, un « Peuple » sentimental comme ses foules moutonnières. Et en face, des NON-SOUS-CHIENS, et des rebelles qui constatent la veulerie abjecte des récupérateurs à bout de souffle, mais toujours aussi toxiques. Les Petits Blancs n’entendront pas le mépris de ceux qui les nomment ainsi. Nous, nous percevons parfaitement les intentions haineuses poursuivies et parfaitement dans la ligne racialiste Identitaire mondiale : Blancs contre exogènes…
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merci pour le témoignage ça méritait d’être dit
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Bravo Ramdane, c’est envoyé !
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triste constat quand même
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@ salut Babel
@ JB – mais pas à l’amiable
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Finkielkraut (crotte de chiens) fait parti de cette mouvance d’intellectuels qui n’ont de cesse de racialiser les débats et de ratiociner sur ce droit supérieur en France dont auraient hérité les «Français de souche»???
Ramdane a raison de pointer ce « socle raciste » sur lequel repose notre regard sur les « exogènes », comme l’écrivait Odile Tobner: « Le pays des Lumières et des droits de l’Homme n’aime pas se voir en ce miroir-là.»
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Merci d’avoir rappelé les Lumières, Camarade Spire ! C’est toujours bon de repasser un coup de chiffon sur ceux de Versailles …
Les miroirs n’en seront que plus éclatants ! Ma France est celle de Montesquieu, de Diderot, de Proudhon, de Louise Michel, de Jaurès, de Jean Moulin, de Molière, de Gainsbarre, de Pierre Henry, de Léo Ferré, de Bashung, d’Higelin…Nos potes de toujours, quoi. Et les bikers Harley fans du Jojo roi de la bastoche étaient toujours là pour « ALLUMER le feuuuuuuh » Avec leurs aigles dans le dos. Les copies standard de ceux qui faisaient le service d’ordre des Stones aux States…Hell’s Angels néo KKK…
Jojo et ses modèles incitateurs made in France, tout un poème !…
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Et vivent tous les potes, ceux qui causent sur le Net via les blogs, et qui aussi écrivent des livres pour agrandir le panorama.
En revanche, certains sont partis au-delà des pages, comme Jef….
http://blogajef.blogspot.fr/
ou Le Ragondin Furieux
https://le-ragondin-furieux.blog4ever.com/
ou la Pecnaude
http://lapecnaud.blogspot.fr/
ou Lou (de Libellus) dont je m’aperçois que le blog a été effacé désormais. Salut les gars ! Salut Françoise ! Vous resterez toujours avec nous.
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L’Amérique de Jojo, qui se croit « exception parmi toutes les nations, lesquelles lui seraient inférieures à tous égards. » (Article « Une démocratie simulacre » par John Steppling)
« … une nation où 87 % des jeunes entre 18 et 24 ans (selon une étude menée en 2002 par la National Geographic Society et Roper Poll Survey) sont incapables de situer l’Iran ou l’Irak sur une carte du monde et où 11 % ne peuvent y localiser les États-Unis (!) est davantage qu’« intellectuellement léthargique ». Il serait plus exact de dire qu’elle est idiote, et qu’on peut lui faire croire n’importe quoi… » Morris Berman
https://www.genre-ecran.net/?Une-democratie-simulacre-et-commentee
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Ah..;enfin un LIEU où l’on RESPIRE ! Et ça inspire. C’est toujours bon avant d’expirer. MERCI !
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Les roberts inspirent ?
https://servimg.com/view/11402812/2903
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Babel, fait gaffe aux « #balance ton porc »…:-)
Ramdane, avant d’expirer:
« Il faut qu’on respire, et ça c’est rien de le dire
On va pas mourir de rire, et c’est pas rien de le dire
Il faut qu’on respire, c’est demain que tout empire
On va pas mourir de rire, et c’est pas rien de le dire. »
(j’ai un peu modifié la 3D de Mickey)
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Aérien !
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