L’homme est un homme pour l’homme (et ce n’est pas un compliment)

(dans l’injonction compassionnelle à verser au pot national ma larme d’hommage « je suis Johnny » permettez moi de parler d’autre chose).

trouvé sur twitter :

meute de loups : les premiers sont les plus vieux ou blessés. suivent les plus vaillants, les autres et seul, derrière, le mâle dominant qui surveille. La meute marche à la vitesse des plus faibles ! alors là ! le premier de cordée est le dernier ? aie ! c’est pas du macronisme !  Etienne Liébig

Si l’homme est un loup pour l’homme, le loup n’est pas un loup pour le loup. Constater à quel point il y a plus de solidarité chez les animaux que chez les êtres humains, c’est admettre qu’entre toutes les espèces en voie de disparition, l’espèce de con, dans sa triste vanité, est le plus terrifiant des prédateurs, son propre prédateur.

Ainsi oui nous, animaux civilisés serions plus régressifs que quelque animal sauvage que ce soit et prêt à décimer l’humanité par simple intérêt particulier ou désir immédiat.

Dans la cruauté amorale de la nature et des cycles de la vie, si l’animal a pour obsession la survie de sa propre espèce, si le chef de meute, le mâle dominant a pour fonction de se reproduire et ainsi de pérenniser sa race, l’homme lui est prêt à tout sacrifier à ses pulsions personnelles et pour dire les choses simplement, à sa cupidité, quitte à décimer son environnement, à génocider sa famille.

Le  » Chacun est seul responsable de tous. «  de St Exupéry se transformant en un « que chacun se démerde et la merde pour tous ».

Dans son délire d’accumulation et d’idéal milliardaire, le macronien compétitif par exemple, le libéral libertaire au darwinisme mortifère, chacun contre chacun et tous contre tous, met toute son intelligence et toute son énergie à spéculer à son seul profit au détriment de tous les autres.

Si lui à court terme y gagne, sur le plus ou moins moyen terme tout le monde y perd, lui itou, son moi d’abord et après moi le déluge ruisselant, pour tout habillage idéologique.

Par un étrange effet pervers de son évolution, l’homme-capital oubliant sa part d’animalité finit par y laisser sa dose d’ humanité pour mieux retourner à la pire des bestialités.

Oui, si l’homme est de moins en moins animal, il est de façon consternante de plus en plus bête.

Alors si nous ne sommes même plus dignes d’être des loups, même plus assez respectueux pour être des corbeaux, même plus assez coopératifs pour être des blaireaux, ne sommes nous devenus rien d’autre que des « chiens » dans la chiennerie d’un capitalisme autodestructeur et cannibale.

Et peut-être bien alors que « Si le chien est le plus méprisé des animaux, c’est que l’homme se connaît trop bien pour pouvoir apprécier un compagnon qui lui est si fidèle. » Cioran

tgb

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Publié par rueaffre2

TG.Bertin - formation de philo - consultant en com - chargé de cours à Paris 4 - Sorbonne - Auteur Dilettante, électron libre et mauvais esprit.

8 commentaires sur « L’homme est un homme pour l’homme (et ce n’est pas un compliment) »

  1. « Maggi, Maggi, et vos idées ont du génie ! » Je cite cette pub en clin d’oeil à Etienne Liebig pour la transformer en « Johnny, Johnny, faute d’idées tu as du génie » selon nos médias pourris qui comparent sa notoriété préfabriquée à celles des Victor Hugo, de Gaulle…Pauvres de nous! Serions nous déjà en « Idiocraty »? https://fr.wikipedia.org/wiki/Idiocracy
    Pour en revenir à la fameuse phrase de Thomas Hobbes, je l’ai toujours considéré comme une insulte faite aux loups! Je n’en suis pas encore au niveau de pessimisme d’un Cioran mais parfois une grande lassitude m’étreint…
    « A la mi-Août
    On che chent plus dynamique
    A la mi-Août
    On ch’amuse commme des fous

    A la mi-Août
    Les filles n’ont pas peur du loup
    A la mi-Août
    A la mi-Août
    A la mi-a mi-a mi-a mi-a mi-a mi-a mi-Août
    Mi-Août! » Miaou, miaou…Je sais pas, c’est l’ambiance du moment, ça vole pas haut tous les jours.:-)

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  2. @Robert – idiocracy que oui et ça me fait penser à cette citation : Un homme intelligent est parfois obligé d’être saoul pour passer du temps avec les imbéciles – Hemingway
    @Anne-Marie – il y a tous en nous quelque chose de Damia

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  3. entre chaîne de vie et chienne de vie il y toute une meute de même pas loups…
    Johnny soit-tu packe Honni tu ne pourras jamais l’être avec toutes ces émotions que tu nous sers hu hu hu

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  4. « Nous chiens à collier devant nos chaînes de télé. »
    Tout résumer en une phrase: tout l’art du poète!
    En écrivant, je me rappelle un homme libre que j’ai connu quand n’était enfant et ado. Ce gars à vécu seul sans aucun lien avec le système, même pas l’électricité ! Il squatait une ruine qui appartenait à un voisin (trop long à expliquer pourquoi). Ce gars nous parlait en occitant avec un sourire et des yeux plus beaux et plus francs qu’un d’Ormesson.

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  5. « Par un étrange effet pervers de son évolution, l’homme-capital oubliant sa part d’animalité finit par y laisser sa dose d’ humanité pour mieux retourner à la pire des bestialités.
    Oui, si l’homme est de moins en moins animal, il est de façon consternante de plus en plus bête. »
    Tout est dit, camarade, je m’incline. Les chiens sont confiants. Utiles et et sages quand ils sont bien dressés. Pour le Sapiens post moderne l’horloge sociale », la pénurie organisée ,la fabrique de la peur (atomique, exclusion,terrorisme, météo) et la COM du « désir » raisonnable (Mercedes , kitsch Johnny, sex & fun) font l’essentiel du formatage

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