
Donc nos médias complaisants, pas trop regardants sur la chose, qui aiment à fabriquer du story telling sur commande, de l’icône sur mesure, de l’héroïne à sa pogne toute photo shopée, nous l’avaient vendue et survendue comme la surprise du chef, la favorite do Brasil, la fulgurance médiocratique de l’autre Amérique.
Ne lésinant pas sur les superlatifs, la Marina Silva, on nous l’a présenta comme l’Obama brésilien, la Lula en jupon, la guerrière de l’Amazone, l’apôtre d’une nouvelle politique, la cendrillon noire d’Amazonie et ne mégotons pas dans la connerie zélée, le nouveau Gandhi carrément.
Façon ‘relooking express’, on te l’avait maquillée, socialiste à l’eau de rose (genre Valls), écologiste fervente, orpheline méritante, sa couleur de peau suffisant naturellement à la rendre insoupçonnable, tant la machine transatlantique sait renouveler le genre et adapter sa comm aux canons pipolisés et pipotés du moment.

Pour peu qu’on ne creusât pas trop l’affaire, ce que nos médias de référence se gardaient bien de faire faut pas déconner, on en oubliait simplement que la campagne de la sainte socialiste rosâtre était financée par la première banque privée du pays, Itau, que la Marine locale soutenait l’école néo libérale ricaine, militait pour l’indépendance de la banque centrale autrement dit la perte de contrôle de l’économie nationale, préconisait la sortie du MERCOSUR, le marché commun de l’Amérique du Sud élaborée par Chavez et Lula, privilégiant les accords bilatéraux, y compris et surtout avec les Etats-Unis, tout en prenant ses distances avec le BRIC, (Brésil, Russie, Indes, Chine) association fort dérangeante contre la suprématie monétaire du dollar.
Ainsi, Marina Silva, ni de droite ni de gauche donc de droite, petite fiancée des favelas, Cosette au cœur pur, intègre et honnête, « seringuera° » méritante, faisait dans le joyeux oxymore : écologiste néo libérale pro nucléaire, socialiste ogm, avec comme vice président putatif, le député Beto Albuquerque, réputé proche de l’agro-business et de la multinationale Monsanto.
Représentante du puissant lobby évangélique (20% de la population 42 millions de fidèles) sous marin(a) yankee, elle prenait évidemment position contre l’avortement tandis que 800 000 femmes allaient visiter les faiseuses d’ange dans la clandestinité chaque année.

Résultat des courses, de cette brillante fabrication médias et sondagière, Marina Silva est éliminée au soir du premier tour des élections présidentielles brésiliennes en arrivant troisième avec 21,3% des voix loin derrière Dilma Rousseff ( 41%) qui a toutes les chances de repartir pour un second mandat à la tête du Brésil ce qui, indice toujours réconfortant, ne rassure pas les marchés.
Rappelons d’ailleurs pour la petite histoire que dans les années 70 sous la dictature, Dilma Rousseff, guerrillera aujourd’hui bien assagie, fut torturée pendant vingt-deux jours par les militaires, ce qui n’est pas grand chose j’en conviens, rapport à François Hollandréou affrontant les intempéries sans parapluie ou assistant dans une salle quasi vide à la dernière daube de son ami visionnaire Botul, mais quand même !
Pendant ce temps-là et tandis que la starlette ripolinée des oligarchies faisait la une avant que de crever sa bulle médiatique, au Venezuela les paramilitaires assassinaient le député chaviste Robert Serra et sa femme dans l’indifférence générale.
Sûrement une histoire de look coco !
tgb
°récoltante de caoutchouc
Les médias nous prennent pour des cons…
Même les lecteurs de l’express semblent s’en être rendu compte à lire leurs commentaires !
Quel dommage que le ridicule ne tue pas, sinon quelle hécatombe à la lecture du lien ci-dessous :
http://laregledujeu.org/2014/10/04/17985/francois-hollande-et-sa-visite-surprise-au-theatre-de-latelier/
Ceci dit qu’allait faire Jacques weber dans cette galère ? La seule excuse pour lui serait d’avoir un gros découvert sur son compte bancaire.
Enfin, pourquoi voulez-vous que nos merdias s’intéressent à un député bolivarien assassiné au poignard par des mecs qui ne sont même pas des djihadistes et alors que lui-même n’est ni randonneur ni humanitaire ?
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les journalistes appartiennent aux medias qui appartiennent aux milliardaires – on ne peut faire confiance qu’aux journaux indépendants que l’on peut compter sur les doigts d’une main et aux blogs qui font le boulot gratos que les journaleux rémunérés ne font pas ou ne peuvent pas faire.
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