Tout ça pour ça (3)!

Quoi, le Sénat était à gauche ?

Oui mon ami, jusqu’à dimanche soir, le sénat était à « gauche ».

Je sais qu’on ne s’en était pas forcément aperçu, que pas grand monde était en mesure de citer le nom du premier président socialiste de toute l’histoire du sénat, Jean-Pierre Bel et qu’on se rappelle sans doute davantage l’épisode Dassault, quand la majorité de « gauche » ne s’était même pas sentie obligée de lever l’immunité du sénateur à rafale assisté ; tant ça avait fait vilain, qu’ils avaient du remettre le couvert à main levée un mois plus tard, tandis que MR Dassault himself se proposait de se la lever lui-même hop-là histoire de blanchir son honneur supersonique.

Nostalgie, nostalgie.

Bref, il faudra donc se souvenir dans les annales que, dans les années 2010, et particulièrement 2012, le Parti « socialiste » français, sous la houlette de son immense président Hollandréou affrontant vaillamment la bourrasque sans même de parapluie, concentra entre ses petites pognes proprettes, absolument tous les leviers du pouvoir en France pour ne rien en faire si ce n’est sous lui.

Oui dans ces années-là, le parti solférinien dirigea (à peu prés) la France en la personne de son ancien secrétaire roitelet de la synthèse, échoué à l’Elysée en pédalo water proof, 21 régions sur 22, 66% des départements, 70% des mairies de plus de 30 000 habitants et la majorité absolue à l’assemblée nationale sous la baguette du chef d’orchestre à patrimoine modéré Claude Bartolone.

De ce grand chelem donc nos amis socio-démocrato-libéraux n’en ‘fouturent’ pas grand chose et pour ainsi dire rien, que dalle, nothing, oualou, nada, zobi quiquette, tant qu’il finit par se trouver soulagé de brader ces pouvoirs un à un ainsi que d’envoyer au pôle emploi des professionnels de la profession, 30 000 de ses 60 000 mille élus et 600 de ses collaborateurs experts de la chose politique. Soit pour faire simple 50% de ses militants, tant ses encartés sont des élus, salariés de la rente mensualisée et publique.

Au moins ça débarrasse.

Ainsi donc, en ces temps automnaux, souvenons nous bien qu’il est parfaitement inutile de voter utile, qu’on est rarement déçu quand on espère rien et que quand on a tout essayé, ne reste plus qu’à trouver utile de voter inutile à sa convenance.

tgb

Publié par rueaffre2

TG.Bertin - formation de philo - consultant en com - chargé de cours à Paris 4 - Sorbonne - Auteur Dilettante, électron libre et mauvais esprit.

12 commentaires sur « Tout ça pour ça (3)! »

  1. Un vote inutile, pour des politiciens qui ne servent à rien, dans une démocratie qui n’existe pas …
    Nous avons atteint les limites de l’absurde!

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  2. Bof….. les députés ne servent pas plus, vu qu’ils puisent (obligatoirement) leur inspiration dans les directives de Bruxelles: celles-ci arrivent avec une cadence infernale de cent pages nouvelles par jour, il le but de l’opération est de les transposer dans la législation française, bon gré, mal gré.
    J’attends encore la démission fracassante d’un député, accompagnée d’une publication vengeresse et salutaire. Quant aux sénateurs, ils peuvent difficilement contrer cette marée, vu que le palais Bourbon a toujours le dernier mot en cas de contestation.
    « Notre route est droite, mais la pente est forte », et de plus en plus savonneuse, rappelait un sénateur, précisément, près de chez qui je suis passé samedi dernier. Au bout, le gouffre du pire esclavage qui puisse se concevoir. Il suffit de relire « Le Meilleur des Mondes », c’est exactement, oui, exactement ce qui nous attend – ou du moins ce qui attend nos enfants et petits-enfants pour ceux qui, comme moi, en ont la joie mêlée d’inquiétude.

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  3. Le pire n’est jamais sûr mais que le parlement ne soit plus qu’une boîte d’enregistrement et de gestion est une évidence’ il n y a plus de politique dans la politique

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  4. Plus d’opposition idéologique, plus d’opposition possible dans un conflit armée direct(sous peine d’anéantissement mutuel), plus d’opposition sur les grandes conceptions de l’économie.
    Dans un tel contexte la politique n’a plus de raison d’etre et cela dépasse le cadre national.
    Il n’y plus que des gestionnaires,des « conservateurs du patrimoine capitaliste »,des hommes de paille,en représentation.La politique se résume à une lutte pour un pouvoir symbolique, objet pathétique d’un spectacle ou se cotoie le dérisoire et l’obscène.
    .

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  5. Tellement plus d’opposition idéologique que le seul programme de la droite rapport au gouvernement c’est  » il ne va pas assez loin  » ou pour le PS ´nous c’est 50milliards d’économie la droite ce serait 150 ´ juste une differeNce de dosage

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  6. Dans le même temps on oublie de mentionner que:
    « l’Etat s’est systématiquement privé de recettes en exonérant les ménages aisés et les grandes entreprises du fait de la multiplication des cadeaux fiscaux et des niches, la part des recettes de l’Etat dans le PIB a chuté de 5 points en 30 ans. »

    Cliquer pour accéder à note-dette.pdf

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  7. vaut mieux oublier de mentionner pas mal de choses sinon y’aurait de quoi se foutre à l’eau à défaut de goudron et de plumes

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