
Ainsi, allant passer quelques jours dans mes montagnes, je fus pris en otage par la pire espèce de la talibanie syndicaliste ferroviaire sudécégétiste, expliquant mon silence forcé de dix jours.
Pour dire mon calvaire, mon TGV fut avancé d’une heure, je dus voyager ensuite sans même de voisin pour converser dans la convivialité, ce qui m’obligea à m’étaler généreusement sur la banquette sans être contrôlé de tout le trajet.
Un véritable cauchemar.
Durant les 10 jours de ma terrible détention, on m’obligea à aller en moto à la plage, je fus contraint également de me rendre chez des potes bouffer des merguez sournoisement épicées, je dus regarder intégralement plusieurs matchs de foot avachi dans un canapé, dont un indigeste Iran Argentine, enfin on me conseilla avec insistance de réaliser aux aurores (9H 30) certains travaux de jardinage sous un soleil pas encore accablant mais presque.
Des conditions de vie affreusement éprouvantes tant physiquement que psychologiquement.

Oui durant près de dix jours tout comme moi la France fut prise en otage, comme le dénonce avec pertinence et modération « Valeurs actuelles » qui ne prend pas ses lecteurs en otage mais pour des cons et réussit à extorquer à l’état chaque année une rançon de près d’un million d’euros pour mieux lui cracher à la gueule son assistanat.
Oui durant 10 jours le pays fut littéralement livré à de dangereux terroristes de la fonction publique, de purs cheminots djihadistes luttant sauvagement et à leurs frais pour sauver les derniers lambeaux d’intérêts général dans cette fatalité fabriquée à coups de sondages et de micros trottoirs d’une privatisation aussi inéluctable que forcément populaire.
Populaire oui, vu que tout le monde sait bien et les témoignages télévisés en témoignent ainsi que la CFDT représentative du PS autant dire de personne, que la concurrence fait baisser les prix, voir l’eau, le gaz et l’électricité par exemple et la compétitivité améliore largement la sécurité, voir le rail anglais ou le nucléaire japonais.
Bref donc, après dix jours d’un confinement douloureux, je fus enfin libéré sans même être accueilli gare de Lyon par le président en grandes pompes accompagné d’ une horde de journalistes d’info continue à scruter le vide du rien dans la perspective fuyante des voies ferrées.

Ainsi puis-je participer au retour en grâce médiatique de la racaille du black blanc beur footeux à brailler de la marseillaise, tout en bouffant de la pizza tricolore.
Dernière minute, on m’apprend que des feignants de la précarité dont je suis, des privilégiés de l’intermittence et du spectacle crève la dalle s’apprêtent eux aussi à prendre les festivals de l’estival en otage pour défendre leur statut et celui des salariés précaires à savoir quasi tout le monde aujourd’hui ?
Fumiers de fanatiques de la bobo bohème qui veulent empêcher madame joli Valls de jouer avec sensibilité du joli crincrin au bon monsieur Gattaz.
tgb
« Et en plus c’é vrrré ! »
Apparemment les otages se portent bien. On n’a pas vu passer sirènes hurlantes des cohortes d’ambulances chargées de rapatrier à grands frais ceux qui ne sont pas encore en vacances.
Même que les 5 et 6 juillet, je suis persuadé que se presseront aux portes de la ZAD de Notre Dame des Landes les victimes de ce holdupe. Bienvenue ! Je serai à l’entrée pour les accueillir.
Au fait, pourquoi parle-t-on de footeux ? En cette saison, eux aussi ne sont-ils pas en vacances du côté de Saindoux L’Essanglier ? Faut dire qu’j’ai pas la télé, ch’ais pas c’quisspasse….
J’aimeJ’aime
les otages vont bien faut le dire vite je garde quand même de graves séquelles psychologiques qui ne me vaudront même pas un arrêt de travail vu que je suis vacataire
J’aimeJ’aime
Libérez les otages…. Chassaigne s’en occupe.
J’aimeJ’aime
toujours dans les bons coups celui là !
J’aimeJ’aime