
Sachant que, suite à l’embargo de 1990 empêchant l’Irak de vendre une partie de sa production de pétrole afin de permettre d’importer des denrées et des médicaments de base près de 500 000 enfants mourront de maladies très faciles à soigner comme la diarrhée ou la dysenterie…
Sachant qu’en 1996, lors d’une émission de 60 Minutes (« Punishing Saddam », Mai 96) sur CBS, la journaliste Lesley Stahl posa la question suivante à la Secrétaire d’État de Bill Clinton, la très humaniste Madeleine Albright :
– un demi million d’enfants morts …c’est plus d’enfants décédés qu’à Hiroshima… est-ce que le prix en vaut vraiment la peine? « Albright répondit – » Je crois que c’est un choix très difficile, mais… que le prix en vaut la peine ».
Sachant qu’en 2008, l’impayable Bush Junior mit son veto au programme pour l’assurance santé des enfants pauvres aux USA d’un montant de 35 milliards de dollars, réparti en cinq ans, mais en trouva quelques mois plus tard 150 pour sauver de la faillite l’American International Group (AIG), principal assureur états-unien qui s’empressa de rembourser la banque Goldman Sachs avec la modique somme.

Sachant que sous la présidence d’Obama, dans sa traque pour éliminer Ben Laden, la CIA par l’intermédiaire du docteur pakistanais Shakil Afridi, chirurgien gouvernemental, condamné depuis à 33 ans de prison pour trahison, mena une fausse campagne de vaccination contre l’hépatite dans la ville garnison où se cachaient le chef d’al-Qaida, ses femmes et ses enfants, afin d’y prélever les ADN.
Sachant qu’aujourd’hui les ‘talibans’ ont beau jeu de refuser toute campagne de vaccination des ‘ bienfaiteurs américains’ arguant que les médecins des ONG sont des espions en puissance et que les maladies tuent moins que les drones US.
Sachant qu’en instrumentalisant ainsi la santé publique, qu’en raison de la grande pauvreté et des piètres conditions sanitaires qui prévalent dans ces Zones tribales ‘infestées’ (sic) de terroristes, la polio restera une maladie endémique et que des centaines d’enfants, de femmes et de personnes âgées périront en ‘martyrs’.
Dans la vision stratégique d’un président démocratico-républicain de l’empire du bien, expert en intervention humanitaire, calculez le nombre d’enfants morts à partir duquel le rapport qualité/prix commence à en valoir la peine et combien de sacrifices humains sont nécessaires afin de rassurer les marchés et d’assurer sa réélection.
Vous avez deux heures.
tgb
Excellent sujet de baccalauréat. Sans issue. Mais tellement juste ! Merci.
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sauf que des sujets comme ça, au bac, on n’est pas prêt d’en voir.
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