Gnangnan Président

 Je ne suis pas déçu.

Je n’attendais rien des 100 jours de Gnangnan président

Pas plus des 1000 suivants d’ailleurs si 1000 il y a.

Nulle consistance, nulle ambition, nulle fulgurance.

Pas plus de grand soir, que de petit matin ou de pause déjeuner.

Rien que dalle nothing oualou nada.

Je n’avais nul appétit pour ce plat de nouilles gouvernemental.

Ce subtil dosage entre le rien et l’insignifiant, le gestionnaire comptable et le colleur de rustines, le chasseur de Roms et le torcheur de Merdef à tendance nucléocrate.

Ne nourrissant aucune illusion, la copie est conforme à mes absences d’espérances :

une équipe liquéfiée dans une politique spongieuse.

Si je me suis infligé de voter pour le falot flasque ce n’était que pour virer le nabot malfaisant.

Le reste m’indifférant.

Non, je ne suis pas déçu.

Ni frustration ni dépit.

Sauf que le social-démocrate étant fort étonnant, tu n’en attends rien, blindé paré blasé : Il fait pire.

C’est cette capacité à être encore plus mauvais, plus transparent, plus renégat, plus Jean-Marc Ayrault que tu imaginais qui pousse à une sorte d’admiration.

En ce sens il nous faut reconnaître le caractère remarquable de l’exploit.

On attendait Papandréou et on tombe sur sa femme.

On pariait sur Zapatero et c’est son valet de chambre.

Je savais qu’économiquement parlant ils fileraient dociles de l’austérité sur demande

J’aurais juré qu’internationalement ils suivraient en bêlant la pente atlantiste matinée d’Otan

Je me doutais bien qu’à la droite décomplexée du colon, ils répondraient en s’excusant d’être là

qu’ils pondraient des demi mesures les appliquant en demi portion

qu’ils déposeraient les armes avant même de combattre

qu’ils seraient déjà morts avant même d’être vivants…

Mais à ce degré de performance…??!!

Au final, je trouve assez peu d’intérêt à voir funambuler sur la pointe des chaussons et à la queue leu leu un troupeau d’éléphants, sachant qu’on finira sans le moindre suspens par les ramasser à la pelle, quel jour et à quelle heure important peu.

Nonobstant, avec GnanGnan au moins, on aura appris une chose :

présider le néant , c’est normal.

tgb

Publié par rueaffre2

TG.Bertin - formation de philo - consultant en com - chargé de cours à Paris 4 - Sorbonne - Auteur Dilettante, électron libre et mauvais esprit.

7 commentaires sur « Gnangnan Président »

  1. Le problème, c’est que le néant, ça n’est pas rien ! Ça continue de tourner sur la planète. Serions-nous dans l’œil du cyclone ?
    MERCI de si bien écrire ce que nous sommes tout de même quelques uns à ressentir. Un mélange de dégout et de hargne.

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  2. @GdeC – oh ce sont des éléphants gonflés à l’hélium ça fait vite pssssssschiiiit
    @Paupierre – oui pile poil dans l’oeil du cyclone, un reste de confort au milieu d’une tempête de splus sauvages – merci

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Commentaires fermés

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