
Le Sénat bascule à gauche.
Le Cac 40 progresse de 3%.
Alléluia !!!
C’est dire si, en termes d’alternance, ce socialisme propret, fout les miquettes à la ploutocratie.
Si le but avéré de la gauche endimanchée est de rassurer les marchés au pays joyeux des déambulateurs (le préfabriqué Hollande cartonne chez les seniors) on peut dire alors que l’opposition vient de faire un grand pas vers les maisons de retraite.
Quand on sait que le pâle couperosé Jouyet, ministre renégat de Sarkozy à ses heures perdues se verrait volontiers chef de cabinet de son pote Hollande, on peut raisonnablement douter des lendemains qui chantent.
D’ailleurs et pour rester dans la métaphore sanitaire, quand on sait de plus que les inamovibles Minc et Levy, les Jacob Delafon de la politique hygiénique torchent déjà en toute camaraderie le cul socio-démocrate d’Aubry, on peut avoir légitimement le droit de se désespérer des lendemains qui changent.
Que les mêmes porte-flingues des classes dominantes parrainent indifféremment, un camp et l’autre devraient je suppose éveiller quelques soupçons.

Pourtant, et vous noterez ici l’aspect cocasse de l’affaire, jamais les peuples indignés n’ont aspiré à ce point à troquer leurs deux barils de changement dans la continuité libérale pour un baril de continuité radicale dans le changement.
On peut les comprendre.
Parce que question radicalité, si le choix consiste à savoir quel membre du « club du Siècle » nous souhaitera françaises français une bonne année austère 2013, ou qui de François Papandréou ou de Martine Zapatera passera l’aspirateur sur le tapis rouge consciencieusement déroulé devant les agences de notation, on peut légitimement penser à passer son tour voire les deux à la saison du carnaval.
Depuis qu’au grand jeu des chaises musicales, ce n’est plus le propriétaire du postérieur assis qui commande mais le fauteuil club, il n’y a plus guère qu’au grand concours des questions cons qu’on conserve encore un vague embarras du choix :
Deux fois rien fait-il quelque chose ?
Le régime Dukan est-il un substitut au régime républicain ?
Parce qu’à chaque fois n’avoir pour toute perspective que le choix du moins pire, n’est-ce pas précisément ouvrir un vrai boulevard au pire du pire ?
Quand un socialiste athénien en toute conscience en vient à taxer des gens touchant 350 euros par mois sans ponctionner d’un rond le moindre armateur grec, faudrait voir à pas trop s’étonner si, l’hellénique un rien crispé, finit par se jeter désespéré, dans les bras du premier colonel qui passe.

Dans ce grand simulacre démocratique, l’alternance n’est que l’énième subterfuge des ennemis jurés de l’alternative.
C’est pourquoi, au royaume de la botanique, je me fous bien de savoir, qui de la rose ou de l’horticulteur il vaut mieux planter là ?!
tgb
le nouveau Fakir est de sortie
Question régime, Dukan ou le P’tit Père François le but est toujours d’apprendre aux français à se serrer la ceinture. Le problème (et la force du personnage) c’est qu’il a su se montrer exemplaire en abandonnant quelques kilos de saindoux corrézien ce qui rassure infiniment la frange non négligeable de l’électorat qui redoute avant toute chose l’attaque cérébrale.
Il sera crédible lors de la campagne en affirmant » je repousserai l’âge de l’AVC encore plus loin que celui de la retraite et c’est pas peu dire »
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c’est un résumé brillant du programme –
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Le sénat qui « bascule à gauche » ça permet surtout de mesurer ce qu’est la « gauche » dite « de gouvernement » .
Bon donc là , le sénat est « à gauche » … mazette, on se pince.
C’est paraît-il un « séisme » politique » , un « traumatisme ».
Franchement , sur l’échelle de richter de la vie sociale il faut sans doute des instruments de mesure très pointus pour discerner le phénomène.
En réalité c’est la relativité simple ( galiléenne) qui nous fournit le meilleur système de référence pour saisir la chose.
Je m’explique :
le sénat « bascule » à gauche, il faut voir ça d’un point de vue extérieur au système isolé du sénat : c’est tout le bâtiment ( et les sénateurs avec) qui se serait légèrement « translaté », à droite ( le clinamen permanent de la classe politique) , du coup tout le monde ( à l’intérieur) se retrouve plus « à gauche » , par ce que eux ils n’ont pas bougé ( c’est la grande force des politiques : l’inertie, qui chez les sénateurs est portée à son point d’efficience extrême ) .
Et voilà l’explication de cet étrange paradoxe .
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c’est pourquoi mieux vaut un cycle complet à un hémicycle – dans un cercle complet on peut translater tranquille on finit forcément par retrouver sa place –
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