L’art ulta-moderne et post-compétitif.

Le Président veut des « artistes plus compétitifs ».

Non, ne vous laissez pas submerger par une vague d’incrédulité hilare en relisant cette formule, à première vue ‘débile,’ pour la 234éme fois.

Plus rien ne doit vous étonner de la part de l’inculte chef de rayon de la supérette France, qui nous sert, paraît-il, de président.

Un homme qui « s’ennuie à la comédie Française », qui a pour amie la fine fleur de la vulgarité show biz et qui balance à la secrétaire perpétuelle de l’académie Française (la consternante) Carrère d’Encausse du :

« Hélène, qu’est-ce que j’pourrais faire pour booster l’Académie française ? »

ne peut forcément que masquer son génie par une couche de connerie pudique, afin de ne pas étaler son immense érudition par pure modestie.

Non, ne nous laissons pas égarer donc par l’inculture affichée et décomplexée du beauf de Neuilly allergique à  » la princesse de Clèves » dont le film préféré est « le Grand restaurant » avec de Funès, et qui manie la langue Française avec une telle approximation que, ça ne peut qu’être une pure stratégie communicante et prolétarienne.

Car oui, après tout, et après mure réflexion, l’artiste créateur Français, pourrait bien faire un effort, et troquer sa culture générale contre de la culture de résultat. De celle qui fonctionna si bien dans l’industrie bancaire, automobile et policière.

De la culture managériale performante enfin plutôt que de l’installation performeuse dégénérée. Du rentable, de l’objectif annuel, de l’évaluation, avec notations et entretiens afin de conquérir triomphalement des parts de marché artistiques et mondiales.

Car il faut bien se l’avouer, un peu plus de cul et un peu moins de ture, en ce doux pays bobo-cultureux, ne nous ferait pas de mal.. Carla Bruni, chanteuse libre et obligatoire, empalée sur sa guitare à Eurodisney  confirme.

Qu’en cette période de triomphe économique on pense enfin à la création quasi visionnaire d’un cac 40 de l’œuvre d’art, est en soi déjà l’ébauche intuitive d’un concept génial et futuriste qui tend au sublime.

Quelques pistes de travail à étudier :

– Systématisation de la fabrication des œuvres d’art en chine à moindres coûts

– Création d’un label « artiste officiel français » chapeauté par Jean Reno.

– Parrainage d’un artiste compétitif par un élève de l’école primaire

– Définition annuelle d objectifs motivants et quantitatifs pour chaque discipline ( prix Nobel – Oscars …)

– Mutualisation des créativités diverses et dispersées en un bureau centralisé officiel de l’inspiration et du bon goût Français.

– Obligation motivante et quotidienne pour chaque artiste national de chanter la Marseillaise

– Edition d’un numéro vert de délation pour stigmatiser les artistes glandeurs (en confier la responsabilité à Eric Besson)

– Adoption de la langue Américaine pour une diffusion internationale porteuse

– Nomination de Bernard Laporte au poste de ministre-coach de l’art compétitif

– Organisation des championnats du monde d’art compétitif à Paris en 2012 sous la direction d’un nouveau transfuge dépressif : B. Delanoë.

– Diffusion en prime time sur le service public, des créations audacieuses du plus talentueux des comédiens et metteurs en scène Français – le subtil Bernard Tapie. (déjà expérimenté)

– Rétrogradation des artistes peu vendeurs en deuxième division

– Exposition de l’immense et avant-gardiste Bigard au Vatican (déjà testé)

– Délocalisation de l’écriture des scénarios cinématographiques, dans des pools open space, d’écrivains défiscalisés en Lituanie.

– Externalisation systématique du secteur de la composition musicale sous la haute direction de Didier Barbelivien

– Sous traitement à des sociétés basées dans des paradis fiscaux de la création de ballets, opéras, spectacles….

– Programmation à la télévision française ( TF1, la 6, France 2) d’une soirée exclusive et obligatoire de la plus grande artiste française non subventionnée :

– Instauration de deux périodes de soldes artistiques annuelles

– Elaboration d’un réseau « leaderprice » de la littérature facile avec que des mots simples dedans et du bon sentiment sous la direction avisée de Marc Lévy

– Réquisition des 62 000 prisonniers qui ne foutent rien et qui coûtent un max pour les substituer aux acteurs et figurants intermitents gauchistes français.

– Création adaptée et industrialisée des œuvres d’art en fonction des goûts et couleurs majoritaires et consensuels du public lambda à partir de sondages ajustés (confié à Opinion way)

– Normalisation ISO et définition de processus et procédures, des créations artistiques

– Renaturalisation express de  Johnny Vacances.

– Apprentissage dés la maternelle de l’ouvrage de chevet « Kouchner Dreyfus même combat »  par le ministre de la philosophie nationale BHL et son secrétaire d’état à l’humour moral Philippe Val.

Car, pour conclure, n’oublions jamais, en paraphrasant le phare lumineux du Génie Français président,  luttant à mains nues pour la moralisation du capitalisme que si :

– l’homme n’est pas une marchandise comme les autres –

                                                                                           l’artiste oui !!!

tgb

Publié par rueaffre2

TG.Bertin - formation de philo - consultant en com - chargé de cours à Paris 4 - Sorbonne - Auteur Dilettante, électron libre et mauvais esprit.

13 commentaires sur « L’art ulta-moderne et post-compétitif. »

  1. Pas d’erreur : tu as toutes les compétences nécessaires pour devenir ministre, je pense. Nul doute que la « création d’un label ‘artiste officiel français’ chapeauté par Jean Reno » ou la mise en place « d’un numéro vert de délation pour stigmatiser les artistes glandeurs » suffira à relancer l’économie culturelle, et l’économie tout court. Qu’est-ce qu’on attend ?
    (En tout cas, tu m’as bien fait marrer)

    J’aime

Commentaires fermés

%d blogueurs aiment cette page :