
Ben oui au fait qu’est ce qu’on voulait ? On sèche. On voulait bien quelque chose mais quoi…du fromage de tête, des pieds Paquet, de la langue de bœuf en gelée, de la salade de joues de truie ?…Le silence se prolonge. On cherche ses oreilles de Mickey, on regrette sa télécommande, on rêve de Nigoland, de Sit com avec plateau TV, de Lara Croft, de star authentiquement virtuelle qui ne fasse pas caca.
Mais voilà que ça repart, que la paire de nichons nous saute au naseau, que la touffe généreuse nous apparaît tartinée de Saindoux et voilà qu’on se voit à nouveau se fader la grosse truie, lui laper la fente, lui bouffer la moule, lui lécher la foune odorante, lui bâfrer la chatte directe, lui sucer la couenne recta, lui aspirer la moelle et la traîner dans le congelo, la prendre a quatre pattes, la queue toute engivrée, dans la symétrie des carcasses, des cadavres accrochés.
L’amour, la mort, tous ces corps étêtés sur rail ! Non pas de la géométrie Mac Do, pas du calibré propret de chez Nigoland, de la mort toute nue, toute fraîche, de l’écorché, de la peau et du cuir même pas encore tanné avec du poil autour.
– Oh Pitié pour ma viande, pour ma bidoche à moi – qu’on implore – et pitié pour le corps du cri, pour mon corps, pour mon trash, pour le carnage ici- bas, pour le regard des cochons avant la mise à mort, pour les hommes à genoux direction Pïtchipoï.
Parce qu’ici c’est la vie barbaque – qu’on cogite – c’est l’amour viande, l’esprit bidoche. C’est notre histoire – qu’on gémit et qu’on grince – l’histoire de nous, homme animal, nous triste pourriture sur pattes, triste charogne ambulante. Parce que toutes ces têtes c’est nous, tous ces trophées gisants, ces têtes de mort, c’est nous. Parce que la prochaine tête au comptoir, c’est nous, Hamlett revisité, façon gore – qu’on bave dans sa barbe – Parce que rien de plus barbaque qu’un brillant esprit pensant tombé d’un seizième étage, encore tout chaud et tout lucide, quasi clairvoyant, tout plein encore de Schopenhauer, de Kierkegaard, et d’une pincée de BHL gnangnan.
Parce que rien de plus bidoche qu’une princesse people en bouillie anglaise dans un tunnel parisien.
Allons – qu’on braille tout bas – défoulons nos entrailles, chions dans nos frocs pendant qu’il en est temps, avant l’abattoir, avant l’échafaud, avec le regard pathétique du porc flairant la décharge électrique, avant le dernier mégot si dérogation parce qu’à Nigoland on rigole pas avec la nicotine, on préfère la bombe à fragmentation – qu’on s’enflamme –
Et paf la lame de la guillotine glisse, et boum la tête dans la sciure tombe, et » hoooooo » la foule fascinée fait tout en pseudo répulsion. .A qui le tour ? y’a pas relâche, à la faux, à la hache, à la scie égoïne s’il le faut, au suivant, débitons les tonnes de barbaque hormonée et la chair à saucisse EPO, et le boudin HIV et la moelle épinière à la Kreutzfeld Jacob, et le cerveau frais tout dioxiné du jour et l’intestin sauce Tchernobyl. C’est l’amour viande, l’esprit barbaque, l’instinct bidoche – qu’on gueule – en silence.
à suivre…

hey c’est super bien écrit comme d’hab mais… moi j’aime pas la viande… tu pourrais pas faire un feuilleton de vacances avec des extra-terrestres??
🙂 non je rigole attention… sauf pour la viande.
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C’est un thème de vacances un peu trash!
Je suis d’accord avec Bridge c’est super bien écrit.
A quand un polar tgb savoyard qui sent le fromage ou autre chose?
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voui il me plaît ce feuilleton, mais la charcuterie corse c’est bien bon et si ça te dit il en reste…
il faut dire que le cochon en liberté n’est pas stressé et ne pue pas alors qu’une certaine cochonne en liberté pue
pour ce qui est du fromage on sait bien que ça peut puer aussi
alors je retourne au jardin
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thanks a lot Cagouille but tgb leaves in Honk Kong for two weeks and he back to Mure after the 15 august
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