
Samedi dernier, je fais la queue à ma boulangerie. Avec mon masque, dans la distanciation sociale physique réglementaire.
Soudain, une jeune fille derrière moi, genre étudiante, mal à l’aise, empruntée, un peu honteuse, me désigne les sandwichs alignés et me demande tout bas et maladroitement si je peux lui en acheter un. Elle est au bord des larmes. Elle demande sans vraiment oser demander. Sans insister. En s’excusant.
Ce n’est visiblement ni une petite nana défoncée au crack, ni une de ces petites mendiantes exploitées par un de ces réseaux du business charité, et d’ailleurs au fond qu’est ce que ça change ?
Je lui demande quel sandwich elle veut ?
D’une voix mal assurée elle me dit en chuchotant :
-… au jambon…
– avec fromage ? j’insiste…
…oui…– elle dit timidement, craignant d’abuser.
Elle est fuyante.
Je lui offre le sandwich, qu’elle prend en remerciant, à peine audible, les yeux baissés. Comme humiliée. Elle sort rapidement de la boutique.
A l’intérieur de la boulangerie, tout le monde est bouleversé. Le client suivant, très ému, me remercie. Le boulanger déclare mi accablé mi blasé : – ça fait de la peine. Il y en a plein comme elle. Ce monde est sans pitié –

En rentrant chez moi je me dis que j’aurais pu lui offrir un gâteau, une boisson en plus…
J’ouvre mon ordinateur, je tombe sur une déclaration d’ Elisabeth Borne, ministre du travail ; de gôche il va de soi, comme tout le démontre :
Voilà, la prochaine fois que je croise un jeune qui crève la dalle je lui répondrai ça, que ce dont il ou elle a besoin, ce n’est pas de recevoir « la becquée », c’est de gagner son autonomie en accédant à l’emploi !
ça lui remplira le ventre.
Inutile madame Borne de vous dire tout mon mépris.
Je sais que parfois la politique est un sale métier. J’ai la confirmation avec vous, qu’en plus, on peut le faire salement.
tgb
« En attendant Godot », le jeune becquette. Et « Mörch aux vaches! »
J’aimeJ’aime
tu m’obliges à faire des recherches avec tes vannes – Mörch ??? je savais même pas le nom de cette cruche.
J’aimeJ’aime
« La pensée néolibérale » était jugée « trés subtile » par Milton Friedman dans les années 70 et plus prés de nous un Legendre déclarait à la TV « notre erreur est d’avoir été trop intelligent, trop subtil, trop technique…. ». La réalité est plus moche, ils font chaque jour plutôt preuve d’une connerie sans Bornes!
J’aimeJ’aime
je ne sais pas si ils sont cons ou méprisants (ce qui revient au même) mais une chose est sûre je ne voudrais pas passer une soirée avec ces gens-là !
J’aimeJ’aime
Mmes Borne et Mörch ne sont pas de gauche et encore moins représentatives de la cause féministe. En ce 8 mars, voilà une parole de femme:
« Si elles allaient vouloir gouverner!
– Soyez tranquilles! Nous ne sommes pas assez sottes pour cela! Ce serait faire durer l’autorité. Gardez-la afin qu’elle finisse plus vite! » (Louise Michel, Mémoires)
J’aimeJ’aime
ça dure quand même un peu…
J’aimeJ’aime
Il y a 150 ans, Louise Michel animait le Club de la révolution au 16 rue Affre.
J’aimeJ’aime
je l’apprends – une rue pas si mal famée finalement !
J’aimeJ’aime
C’était dans l’église St Bernard. Les églises servaient de salles de réunion populaire.
J’aimeJ’aime