Ken et Barbie au pays du fascisme sympa

A une époque de technologie avancée, le plus grand danger pour les idées, la culture et l’esprit risque davantage de venir d’un ennemi au visage souriant que d’un adversaire inspirant la terreur et la haine. Aldous Huxley –

« La France est devenue l’une des menaces mondiales pour la liberté d’expression. »

– La police française est « la plus brutale de toute l’Europe » selon le quotidien allemand (de droite Welt)

– Enfin un flic sanctionné (sic) 

– « On ne peut pas prendre nos enfants en otage »: Macron dénonce la rétention de copies du bac’’.

– Police partout, justice nulle part

– La-resistible-ascension-du-national-liberalisme

tgb

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Publié par rueaffre2

TG.Bertin - formation de philo - consultant en com - chargé de cours à Paris 4 - Sorbonne - Auteur Dilettante, électron libre et mauvais esprit.

6 commentaires sur « Ken et Barbie au pays du fascisme sympa »

  1. « Du souci de soi au souci du monde ». Un peu de lecture pour les vacances: « La maîtrise du réchauffement et de notre écologie est l’affaire du siècle, et plus encore des 30 ans qui viennent. Vouloir en faire une question individuelle ou morale est absurde quand il est question d’organisation collective et de système de production ou de distribution, donc d’une question à la fois éminemment politique mais planétaire (et non pas nationale) dont on ne décide pas.
    (…)
    La nouvelle figure de l’individu qui émerge paraît en tout cas aussi différente de l’individu religieux que de l’individu libéral car, sans se réclamer d’un fondement dogmatique ni d’un acte de foi, il n’est plus délaissé par l’absence de tout fondement éprouvé depuis la mort de Dieu, et ne se réduit pas non plus au seul fondement moral du rapport aux autres.
    (…)
    Ce rapport retrouvé à la totalité est cependant très différent des totalités précédentes, que ce soit celle du cosmos harmonieux de l’antiquité ou de la création divine, des totalités identitaires (nation, peuple, race, classe) ou idéologiques ayant mené aux totalitarismes du siècle passé. Ces précédents sur lesquels la pensée critique s’était focalisée avec raison, peuvent faire craindre un nouveau totalitarisme écologiste, où l’individu serait absorbé par un Etat universel et soumis à des normes écologiques impératives. Sauf que l’écologie, par définition, est décentralisatrice, attentive à la diversité, le contraire d’un autoritarisme uniformisant et d’un gouvernement par le haut, même si on a besoin de mesures universelles et d’une régulation globale. Ce n’est pas prétendre qu’il n’y aurait plus de totalitarisme possible, mais sous une autre forme expérimentée en Chine d’une surveillance intégrale à laquelle on n’échappera pas, contrepartie de toute l’information que nous générons et de la facilité à en tirer parti, donc tout à fait indépendamment de l’écologie.
    (…)
    Il est certes légitime de s’interroger sur le retour du concept de totalité, qu’on s’était échiné à déconstruire, mais ce n’est pas juste un retour de l’idée, c’est son retour dans le réel, incontournable et devenu une sorte de bruit de fond médiatique permanent. La différence avec les idéologies totalitaires, c’est que ce n’est pas l’esprit qui nous unit mais le réel (climatique, écologique, économique, technique) et cela bouleverse déjà complètement la situation des individus dans le monde par rapport à l’ère des idéologies ou de la fin de l’histoire libérale.
    (…)
    Or, par les menaces que nous produisons nous-mêmes à outrepasser les limites, l’écologie tourne désormais notre inquiétude et notre responsabilité vers le souci du monde futur, qui n’est plus une affaire personnelle et par là même peut servir de socle minimal à notre humanité – même si on reste très loin des fusions mystiques que les plus naïfs appellent de leurs voeux.
    (…)
    Ainsi, au lieu de vouloir adopter une philosophie personnelle ou créer de nouveaux concepts, il ne s’agirait plus que de suivre les derniers résultats scientifiques pour en élaborer ce qui ne sera, au mieux, que la philosophie du temps présent tournée vers son futur…. » (Jean Zin, philosophe)
    http://jeanzin.fr/2019/07/12/du-souci-de-soi-au-souci-du-monde/#more-24312

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  2. Un peu de lecture pour les vacances: « La maîtrise du réchauffement et de notre écologie est l’affaire du siècle, et plus encore des 30 ans qui viennent. Vouloir en faire une question individuelle ou morale est absurde quand il est question d’organisation collective et de système de production ou de distribution, donc d’une question à la fois éminemment politique mais planétaire (et non pas nationale) dont on ne décide pas. (…)La nouvelle figure de l’individu qui émerge paraît en tout cas aussi différente de l’individu religieux que de l’individu libéral car, sans se réclamer d’un fondement dogmatique ni d’un acte de foi, il n’est plus délaissé par l’absence de tout fondement éprouvé depuis la mort de Dieu, et ne se réduit pas non plus au seul fondement moral du rapport aux autres.(…)Ce rapport retrouvé à la totalité est cependant très différent des totalités précédentes, que ce soit celle du cosmos harmonieux de l’antiquité ou de la création divine, des totalités identitaires (nation, peuple, race, classe) ou idéologiques ayant mené aux totalitarismes du siècle passé. Ces précédents sur lesquels la pensée critique s’était focalisée avec raison, peuvent faire craindre un nouveau totalitarisme écologiste, où l’individu serait absorbé par un Etat universel et soumis à des normes écologiques impératives. Sauf que l’écologie, par définition, est décentralisatrice, attentive à la diversité, le contraire d’un autoritarisme uniformisant et d’un gouvernement par le haut, même si on a besoin de mesures universelles et d’une régulation globale. Ce n’est pas prétendre qu’il n’y aurait plus de totalitarisme possible, mais sous une autre forme expérimentée en Chine d’une surveillance intégrale à laquelle on n’échappera pas, contrepartie de toute l’information que nous générons et de la facilité à en tirer parti, donc tout à fait indépendamment de l’écologie.(…)Il est certes légitime de s’interroger sur le retour du concept de totalité, qu’on s’était échiné à déconstruire, mais ce n’est pas juste un retour de l’idée, c’est son retour dans le réel, incontournable et devenu une sorte de bruit de fond médiatique permanent.La différence avec les idéologies totalitaires, c’est que ce n’est pas l’esprit qui nous unit mais le réel (climatique, écologique, économique, technique) et cela bouleverse déjà complètement la situation des individus dans le monde par rapport à l’ère des idéologies ou de la fin de l’histoire libérale.(…)Or, par les menaces que nous produisons nous-mêmes à outrepasser les limites, l’écologie tourne désormais notre inquiétude et notre responsabilité vers le souci du monde futur, qui n’est plus une affaire personnelle et par là même peut servir de socle minimal à notre humanité – même si on reste très loin des fusions mystiques que les plus naïfs appellent de leurs voeux.(…)Ainsi, au lieu de vouloir adopter une philosophie personnelle ou créer de nouveaux concepts, il ne s’agirait plus que de suivre les derniers résultats scientifiques pour en élaborer ce qui ne sera, au mieux, que la philosophie du temps présent tournée vers son futur…. » (Jean Zin, philosophe)
    http://jeanzin.fr/2019/07/12/du-souci-de-soi-au-souci-du-monde/#more-24312

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