Se sortir de la rentrée

Le problème avec la rentrée c’est qu’il y a toujours un moment où il faut rentrer.

Et alors, soudain, tes tongs ont des semelles de plomb.

Il serait pourtant si simple et efficace de ne pas rentrer, comme le préconise ma théorie fort (peu) élaborée de la révolution en tongs. Et plutôt que de se bouffer encore du tonfa et du gaz lacrymo, prendre tous ensemble 20 jours de rabio et voir tomber le gouvernement comme une feuille morte.

On serait deux dizaines de millions assis sur la berge à regarder les vagues, à attendre de voir passer le cadavre de nos ennemis, tandis que le châtelain Gattaz et ses valets de pisse, politiques, éditocrates, intellos de père en fils, socialistes…de nous supplier à genoux de revenir faire tourner la boutique.

Même le dimanche ?

Et nous, l’esprit ailleurs, encore à faire la queue devant le marchand de glace à se demander citron noisette ou mangue noix de coco…tandis que les belles consciences à 40 000 euros par mois à rien penser rien glander de nous traiter de feignasses et de nous réciter les mantras de la mondialisation heureuse libre et obligatoire et qu’on n’entendrait même pas vu qu’on aurait encore de l’eau dans les oreilles et des brochettes sur le feu.

Sauf que visiblement ça ne se décrète pas et qu’il va falloir encore affronter la machine à en découdre à mains nues.

Donc une rentrée de plus, mais c’est la dernière. Promis juré craché. La vie est déjà bien assez pénible comme ça, sans qu’on s’inflige en plus les affres du chagrin et de la productivité qui nous enterrera tous et la planète avec.

Vous faites comme vous le sentez vous, mais l’année prochaine je ne rentre pas. A la rentrée je sors. J’ai un an pour trouver l’astuce, la martingale, et, pour causer le Macron sans peine, le process.

Un an pour filouter la machine à pognon qui rend con, un an pour obtenir une dérogation au stress quotidien ou un an pour renverser le machin au bout du rouleau.

Mais peut-être même qu’il n’y aura rien à renverser du tout vu l’état des lieux déliquescent et l’envergure des ectoplasmes de la schlague.

Juste se pencher pour ramasser. Parce que si notre parka passera bien encore l’hiver, les figurants qui font si mal semblant de nous gouverner,

c’est moins sûr.

tgb

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Publié par rueaffre2

TG.Bertin - formation de philo - consultant en com - chargé de cours à Paris 4 - Sorbonne - Auteur Dilettante, électron libre et mauvais esprit.

7 commentaires sur « Se sortir de la rentrée »

  1. Tout à fait ok avec vous , j’habite sur le bassin d’arcachon, et comme à chaque fois, je »monte » sur Paris pour le grand rassemblement à Bastille le 23 septembre hauts les coeurs les insoumis!!!!la relève est assurés avec nos députés compétents et intelligents et sans langue de bois continuons , ON LACHE TOUJOURS RIEN !!!!

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  2. non seulement on lâche rien ou résistance mais las de ces slogans défensifs on attaque et on prend tout
    à l’abordage !!!!

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  3. J’aime bien les photos.
    Elles me font penser qu’avant les présidentielles je ne sais plus qui avait, à l’instar d’Audiard, écrit à propos de la candidature de Croncron: « Quand les cons marcherons, tu seras chef d’espadrilles! »

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