
En ces heures gibouleuses de chasse au strapontin ministériel où d’obscurs résidus écologistes à l’opportunisme laborieux rêvent de poser séance tenante leur séant ; en ces temps foireux de fine stratégie hollandaise – je pose ma triangulation au carré, divisée par mon cercle vicieux multiplié par mon effet pervers – où Normal 1er en conscience et dans un intérêt général singulier envisage de foutre le feu au pays pour mieux être réélu dans un fauteuil club, nos faucheurs de chaises bancaires à l’esprit taquin nous font comme une bouffée d’air sympatoche.

En ces temps de chaises à porteurs pour les uns et de sièges éjectables pour les autres et à l’heure où les larbins des oligarques sur leur chaise percée font sous eux, tout en serrant très fort leur fromage, ces militants potaches, chapardeurs volontaires de sièges de bureau assez disparates, ont l’emprunt bon enfant, l’esprit facétieux et tout mon soutien.

Nulle demande de rançon non non, pas plus de prise d’otage de chaises à la sauce Pujadas 20 heures, mais le rappel farceur qu’au-delà du procès du chasseur fraudeur Cahuzac, il ne s’agit pas seulement de juger un homme, mais bien le système de l’évasion et de l’évitement fiscal mis en place par les banksters eux-mêmes. Soit 1 000 milliards d’euros par an au niveau de l’UE escamotés aux budgets publics, tandis que 20 000 milliards de dollars s’abriteraient peinard dans les paradis fiscaux avec la complicité des banques.

Nonobstant, en ces temps terroristes et d’état d’urgence, 196 chaises réquisitionnées au cours d’actions de désobéissance civile dans 39 agences bancaires impliquées, recherchées âprement par toutes les polices de France, ne lésinant ni sur les perquisitions, ni sur les gardes à vue et pourquoi pas les assignations à résidence et la chaise électrique, et qui n’ont évidemment rien de plus urgent à faire, ont été remises ce lundi 8 février à 10 heures trente à la justice, dans un alignement impeccable sur les quais de Paris à proximité du tribunal.
Les chaises vont bien et les culs appelés à s’asseoir dessus, soulagés.

Face aux grèves essoufflées, aux mouvements sociaux poussifs et aux manifs galvaudées, ce harcèlement plaisantin, pourrait être une des nouvelles formes de la résistance potache et de l’insurrection espiègle.
Le jeu de la chaise musicale déconnante pourrait bien faire que ceux qui, calés dans leur rocking chair s’en balancent, restent debout. Et c‘est autrement plus pratique pour leur botter le train.
tgb
un clin d’oeil à Noël !
Je te recommande vivement d’aller voir « Merci patron ! » film de François Ruffin dès sa sortie sur les écrans le 24 février. Si j’en juge par la salle archicomble, où je l’ai vu lors d’une des nombreuses séances d’avant-première, tu vas te taper sur les cuisses et te fendre la gueule pendant une heure et demie.
C’est un peu comme le roman des chaises bancaires, avec des côtés thriller, film d’espionnage et grosse déconnade en supplément. La lutte des classes façon Robin des bois chorégraphiée par Gaston Lagaffe comme je l’ai lu quelque part. Ce qui renouvelle quelque peu le genre documentaire auquel appartient ce film… Ce qui renouvelle aussi radicalement Les Misérables qui est pourtant le sujet traité.
Ah Ruffin recevant son député socialiste dans un bar interlope coiffé d’un sombrero d’un mètre de diamètre est une scène exaltante !
Je te rembourse ton ticket si tu ne rigoles pas à en avoir mal au ventre.
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Ça tombe bien il est au louxor demain en avant premiere …mais c est dèjà blindè
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Merci, mon ami.
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Je savais bien que je finirai par te faire commenter. :-))
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La Lutte des sièges: « The future of employment »
Cliquer pour accéder à The_Future_of_Employment.pdf
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ah dis donc tu vas me faire réviser mon anglais et 72 pages – tu n’as donc aucune indulgence avec ma procrastination
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Pardon pour ta procrastination, mais tu l’auras compris c’est un article sur la perte dans un futur proche d’une grande quantité d’emplois actuels. La courbe du chômage a peu de chance de s’inverser selon les auteurs qui auraient inspiré la série Trépalium sur Arte.
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Oui j avais bien noté et ça parait evidemment inéluctable
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la chaise, tout comme la nature, a horreur du vide et côté fonction elle reste d’utilité publique, chose que ne le sont certainement pas bon nombre de culs tant désireux de s’y assoir
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c est bien pour ça que ça les enerve
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