
Etonnant comme, dés qu’on retourne le miroir, les filmeurs filmés ont de soudaines pudeurs.
Observer la machine à fabriquer l’opinion et alors les montreurs d’ours de ne plus se montrer, tel Orphée se retournant sur sa belle et faisant disparaître Eurydice à jamais.
Montrer ce qu’ils montrent, comment ils le montrent et surtout ce qu’ils cachent, par l’angle et le prisme, monter et démonter le misérable dispositif et alors de gripper les engrenages et la grande chaîne médiatique à produire du vide.
Comme si soudain l’exhibitionniste se voyant à poils, d’aller se rhabiller.

Car en vrai, le journalisme mainstream, à mouliner du rien ne montre pas. Il se montre. Il commente, il souligne, il réduit tout au cadre. Il se plante dans le décor, il se filme. Et le sujet alors de devenir accessoire, les acteurs, figurants et tout de lui tourner autour dans une vulgaire mise en abîme pixellisée.
L’image de l’autre ne faisant qu’alimenter l’image de soi. On ne montre alors que pour se montrer soi. Tout á exiger de l’ordre pour dènoncer le dèsordre.
Etonnant oui, qu’à simplement montrer les montreurs, la machine à réduire, la machine à pathos de se déconstruire et de s’autodétruire dans ce brouillage soudain de la routine télévisée.
Et le regard du grand reporter de guerre sur le terrain avec fixeur, bodygard, gilet pare-balles…à 800 mètres de chez lui, soudain d’implorer : – On ne peut pas me montrer moi puisque c’est moi normalement qui montre me montrer –

Juste décaler l’angle, devenir témoin du faux témoin, un soupçon de métajournalisme et alors la virtualité du grand mensonge d’être à peine surexposé qu’il se décompose illico et retourne à son néant.
Le montreur n’ayant rien à montrer et se sachant montré n’a donc plus rien à dire. Ou à faire.

Le journalisme de trottoir ou de bétaillère, à toujours tout montrer du doigt, a pris la mauvaise habitude de zoomer sur ce doigt pour ne surtout rien montrer ailleurs.
L’info devenant le doigt, à simplement désigner le doigt qui ne montre que lui-même et alors de voir en gros plan l’index soudain dans le pot de déconfiture.
Le montreur démontré.
tgb
Joli ce doigt pointé sur ce vide 😉
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Au doigt et à l’oeil…
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La montre sonne et démontre que le montreur d’ours ne peut plus pointer du doigt son propre mensonge, dans une chute en abyme oppressante. C’est le paradoxe d’Einstein, l’homme qui va tellement vite autour d’une colonne qu’il s’auto-sodomise.
L’info se focalise sur le faiseur d’info qui raconte cette création ex nihilo avec un aplomb bien d’aplomb. Passionnant de voir les rouages du cerveau s’emballer, pendant que déconnecté, le véhicule de la vie est arrêté et regarde passer le train de dépêches déconnectées de toute réalité.
Quand la camera cligne de l’œil et hausse les épaules, il est temps d’arrêter à son tour pour aller planter les choux et cueillir des radis. Chaque jour je me livre à l’observation de ces aberrations, dans la rubrique de l’Obs où l’on peut consulter des dépêches, justement, d’un organisme qui se prend TRÈS au sérieux, au point que personne ne puisse y entrer. Comme un labo militaire, que c’est en quelque sorte. La propagande est une arme de guerre.
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la dépropagande aussi
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Ah! La dure lutte des mots! La « dépropagande » peut être aussi mensongère que la propagande. Chacun choisi de force ou de gré la sienne, moi j’aime bien la dépropagande TGB.
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Depropaganda !!!
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La seule façon de « dépropagander », c’est de faire ce que nos gouvernants ne veulent surtout pas : dévoiler la vérité toujours.
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Vaste programme il est des raisons d ètat…
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Pour « se dépropagander », conseil de Shlomo Sand:
https://la-bas.org/la-bas-magazine/reportages/shlomo-et-ses-trois-intellos
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Il y a aussi ce petit jeu en ligne, taper sur les touches noires:
http://www.orbis-somnium.com/finkielkraut/
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Vu le jeu -bien amusé quant a shlomo Sand toujours une bonne adresse grande admiration pour son courage
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