Dans la boîte à outils du petit sophiste des médias…

« Pierre Moscovici ne pense plus dans la langue française mais dans la langue de la finance internationale »

Si l’on trouve dans cette formule de Jean-Luc Melenchon, la moindre trace d’antisémitisme, alors on peut dors et déjà renoncer à toute critique, tout débat contradictoire, en intégrant directement l’appartenance communautariste dans toute citation. L’exact contraire de l’esprit républicain.

En psychiatrie, on dit que la suspicion de pathologie crée la pathologie.

Il faut être sacrément tordu ou avoir un sacré strabisme politique pour interpréter chaque déclaration à l’aune ethnique, en projetant sa propre obsession tribale ou religieuse, en usant d’une pseudo rhétorique à l’argumentaire appauvri sacrément pervers.

User à tort et à travers de l’antisémitisme, un de ces mots terribles, cette arme de destruction massive, cette pétition de principe fallacieuse censée vous vitrifier, c’est faire la sale économie de la moindre démonstration dialectique.

Hurler ainsi au loup antisémite en permanence depuis 30 ans, pourrait bien finir par le faire sortir du bois vraiment sans que personne ne l’identifie cette fois.

Car le vrai danger de ce mauvais procès est, que si tout le monde est antisémite, Siné, Ménargues, Boniface, Mermet, Godard, Bourdieu, Onfray, Bové, Besancenot… alors plus personne ne l’est.

Or de l’antisémitisme, il en est.

On en constate la mauvaise résurgence en Grèce, en Roumanie ou en Hongrie par exemple.

Mais plutôt que le combattre là où il pointe vraiment sa triste figure, on joue à instrumentaliser et galvauder la notion par raccourci facile ou confort argumentaire, par volonté malsaine de détruire et salir en usant d’une pression psychologique visant à l’autocensure, jusqu’à justifier tout comportement douteux pour mieux s’exonérer de toute responsabilité.

Ainsi brandir l’antisémitisme pour mieux couvrir les acrobaties érotico-suicidaires de Strauss Kahn, les petites combines africaines de Kouchner, l’abus de Polanski ou la politique libérale de Moscovici…c’est rendre un bien mauvais service à la cause juste et cruciale de la traque du poison racial, de la bête immonde.

Et pourquoi pas pendant qu’on y est nous sortir de l’affaire Dreyfus pour mieux soustraire le présumé détrousseur de vieille dame de Neuilly à la justice.

Banaliser l’antisémitisme par commodité personnelle ou pour mieux discréditer l’adversaire c’est précisément tuer dangereusement la notion même, s’en servir et ne plus la servir et au final faire le jeu du raciste.

Tant qu’il n’est pas démontré que tout moustique piquant BHL est antisémite, Botul peut éviter de sortir à tout bout de champ son pistolet…. à eau.

Ainsi, dans la boîte à outils des petits sophistes des médias, il est une clef multiprise à 4 ou 5 crans, pratique à utiliser et vite opérationnelle, dont ils usent et abusent jusqu’à annihiler toute pensée.

C’est le but.

(à suivre…)

tgb

Publié par rueaffre2

TG.Bertin - formation de philo - consultant en com - chargé de cours à Paris 4 - Sorbonne - Auteur Dilettante, électron libre et mauvais esprit.

4 commentaires sur « Dans la boîte à outils du petit sophiste des médias… »

  1. Oui, ça va trop loin ces attaques stupides d’antisémitismes à tout va. Ça devient insupportable.
    À force de crier au loup pour rien, le jour où il montrera le bout de son nez , il sera trop tard.
    J’en ferai mon prochain billet, tiens !

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