On se le fume ou pas ?…

Prenez 3 gars dans le département de l’Aube, dans une de ces régions qui se désertifient, qui voit partir un à un ses services publics ; 3 gars qui, muent par le sens de l’initiative privée, l’esprit d’entreprise et la créativité, répondant pile poils aux critères européens, sans même céder par facilité à l’assistanat de l’ état providence, créent une sorte de start- up.

3 gars qui, se retroussant les manches, jouant le jeu de la concurrence libre et non faussée, petits entrepreneurs ambitieux et dynamiques, développent dans un secteur o combien concurrentiel, une production commerciale, française de surcroît.

Que croyez vous qu’il leur arrivât ?

On les mit en prison.

« Oui mais c’était de la drogue° » hurle scandalisé le chœur des pleureuses, de cctte bonne moitié de population gavée d’ antidépresseurs, d’anxiolytiques entre deux somnifères de chez Sanofi, le labo aux 900 licenciements boursiers et aux 5 milliards de benef, juste avant que d’aller prendre l’autoroute à contre sens.

Oui c’était de la drogue en effet. 3000 plants de juteux Canabis.

Ces 3 gus motivés, faisaient effectivement partie de cette joyeuse pépinière d’auto entrepreneurs, mouvance plus ou moins clandestine d’artisans qui n’en veulent, lancés sur le marché porteur du oinj, du segment de la beuh.

Ce réseau de PME spécialisées en herbes folles, par sa culture locale de qualité, sa proximité, son dynamisme commercial, vient même peu à peu tailler des croupières aux productions étrangères, marocaines notamment, faisant baisser jusqu’à 30% les importations.

Sans omettre que les investissements nécessaires, dispositif de laboratoire, lampes chauffantes, matériel hydroponique, stages de formation…ont inévitablement des effets dopant sur la croissance.

Le bio à la française avant que Monsanto s’en empare : une belle réussite.

Bref, une véritable perspective enthousiasmante que ce savoir faire, dans la morosité ambiante de l’économie raplapla.

Certes lorsque l’on découvre les élucubrations de Mitt Romney on est en droit de se demander si aux USA par exemple, ils n’en produiraient pas de la bonne, voire de la meilleure, pourtant en lisant les délires de Martial Saddier, obscur député UMP qui semble avoir fumé du clown et du bon, on peut se rassurer.

La fumette française à de beaux jours devant elle.

Que nos autorités socio-libérales, confrontées à la dette et tout à leur esprit de compétitivité, dans le souci noble et permanent de rassurer les marchés, prennent enfin leurs responsabilités.

Alors Manu, ce bédo on se le fume ou pas ?

tgb

(°je rappelle que fumer réduit considérablement les chances de mourir d’autre chose) .

Publié par rueaffre2

TG.Bertin - formation de philo - consultant en com - chargé de cours à Paris 4 - Sorbonne - Auteur Dilettante, électron libre et mauvais esprit.

6 commentaires sur « On se le fume ou pas ?… »

  1. J’fume plus .
    Par contre, je prendrais bien la même chose que nos « représentants »( j’en vois pas qui me représente )politiques, qui sont si déconnectés de la réalité : ce doit être de la bonne et j’en veux…

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  2. Je crois que le pire c’est qu’ils disent d’énormes conneries sans ni fumer ni même boire juste leur mépris de classe et leur immense vacuité – je crois pas non que ce soit de la bonne en fait

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  3. Arf, excellent article comme d’hab! Merci d’avoir illuminé un peu plus ma journée.. ‘vais m’en rouler un petit maintenant 🙂

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