
Quand même assez troublant de voir l’énergie déployée par les candidats à la présidentielle pour avoir l’insigne honneur, s’ils décrochaient par inadvertance la queue du Mickey, de mettre en place dans la détestation générale, un troisième, quatrième puis cinquième plan de rigueur, et autres mesures d’austérité.
Assez impressionnant oui, cette débauche d’efforts pour se retrouver dans l’obligation vis à vis de ses donneurs d’ordres et bailleurs de fonds, de repousser aux calendes grecques, l’age de la retraite, de privatiser la sécu, de libéraliser les derniers services publics, de faciliter les licenciements et de promouvoir le salaire à 600 euros mensuel, sous les acclamations distinguées de types qui les gagnent à l’heure.
Il y a quelque chose de l’ordre de la pathologie et de la mortification, dans cette volonté à tout prix, d’être celui ou celle qui finira, au mieux, remplacé au pied levé par un membre de la tribu Goldman Sachs sous les crachats, ou, au pire (pour eux), pendu à un réverbère, quand le peuple dans sa grande sagesse, retrouvant ses pittoresques traditions, passera de l’indignation stérile à l’insurrection générale performante.
Au grand jeu sado-maso du « oh oui dégradez moi en public ! » il se pourrait bien que le plus malin, soit le président actuel, bien parti pour échapper, grâce à la perte d’un A providentiel, à la pendaison de sa propre crémaillère.
De là à en conclure qu’il n’y a de bol que pour la crapule…
tgb
« …se retrouver dans l’obligation vis à vis de ses donneurs d’ordres et bailleurs de fonds, de repousser aux calendes grecques, l’age de la retraite, de privatiser la sécu, de libéraliser les derniers services publics, de faciliter les licenciements et de promouvoir le salaire à 600 euros mensuel, sous les acclamations distinguées de types qui les gagnent à l’heure. »
Oui, c’est permettre à l’autre de nous passer les menottes pour ensuite dire « je ne peux rien faire contre toi, profites en, fait ce que tu veux ».
C’est l’histoire de 40 ans de soumission et de prédation.
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tant que l’on ne se révolte pas faut croire qu’on y trouve un certain plaisir !
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Pas forcément du plaisir… A un degré de douleur, certains ne ressentent plus rien….
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une certaine anesthésie oui et souvent se crée une relation de dépendance aussi
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Ok avec le commentaire DPP, le sado-masochisme était déjà une pratique courante dans le monde du travail, il trouve enfin sa place dans le monde socio-économique.
Sale temps pour les romantiques !
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le plus inquiétant c’est que l’inspiration made in Lego se soit étendue à l’univers sado-maso…
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@MPHA – m’ouais les romantiques aiment bien souffrir aussi 🙂
@Salvadorali – pas sûr que ça se vende pour les enfants
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