D’une élection l’autre…

Au Portugal, le peuple où ce qu’il en reste (41% d’abstention) dans sa grande clairvoyance, vient de chasser l’immonde social démocrate de « gauche » José Socrates et sa politique de rigueur et d’austérité (de gauche) pour un subtil social démocrate de droite, Pedro Passos Coelho, et sa politique encore plus de rigueur et encore plus d’austérité (de droite).

Fort d’une large majorité donc (plus de 50% des 59% qui votent, ce qui fait au final pas bezef) le futur Premier ministre portugais a promis un nouveau « nouveau paquet d’austérité » pour que son pays « ne soit pas un fardeau » pour ses créanciers (les banques) en allant au-delà des mesures prévues et afin de restaurer la confiance des marchés le plus rapidement possible ».

Et dieu sait si la confiance des marchés qui saignent les états endettés pour mieux les remercier de les avoir renfloué est précieuse par les temps qui courent et qu’elle n’est surtout pas un fardeau pour les peuples à genoux.

1/4 du peuple Portugais donc et probablement le quart forcément le plus éveillé, dans un élan frénétique qui fait plaisir à voir vient de tendre la joue droite après s’être pris une mandale sur la joue gauche dans un enthousiasme mortifère qui pousse à l’admiration.

Ça donnerait presque envie de le finir à coups de pieds dans le cul, ce 1/4 de peuple là.

Devant cette admirable détermination à rembourser un secteur bancaire qui leur a fait les poches une fois déjà, José Manuel Barroso, président larbin et portugais de la commission européenne en fait pipi de joie dans sa culotte libérale, tandis que la main invisible de Sainte Tina le tripote.

Coelho                                                                                                 Que du bonheur.

Moins sympathique en revanche pour le nouvel ordre mondial, que la victoire au Perou de l’indien de gauche Ollanta Humala, sur Keiko Fujimori, fifille obéissante de dictateur en fuite et qui peut donc retourner magouiller avec l’oligarchie, dans les roubignoles de son ripou de père sanguinaire.

Humala

Ne reste donc en Amérique du sud que trois succursales atlantistes : le Chili aux mains d’un Berlusconi local, la Colombie porte avion officiel des USA et le Honduras, suite à un subtil coup d’état apprécié à sa juste valeur

par la grande démocrate exemplaire Clinton.

Si le continent amérindien poursuit son émancipation politique et sa décolonisation, l’Europe à plat ventre accélère sa régression sociale tout en applaudissant sa mise sous tutelle.

Immense attente sociale et méfiance des marchés au sud, immense attente des marchés et méfiance sociale au nord : à ce rythme-là on ne devrait pas tarder à voir les deux continents se croiser, l’un dans la montée, l’autre dans la descente.

Une élection d’un côté qui change tout, une élection de l’autre qui ne change rien…tandis que nous, nous concentrons passionnément sur notre prochain simulacre à choisir entre rigueur de droite et austérité de gauche à faire risette aux agences de notation… alors que ce sont eux les cancres.

AHAHAH !!!

tgb

Publié par rueaffre2

TG.Bertin - formation de philo - consultant en com - chargé de cours à Paris 4 - Sorbonne - Auteur Dilettante, électron libre et mauvais esprit.

21 commentaires sur « D’une élection l’autre… »

  1. @des pas perdu – mais inéluctablement
    @Salvadorali – la personnalisation de la politique c’est toujours un peu dangereux mais HUGOOOOOOOOOOOOOOO !!!

    J’aime

  2. Eh, oui, les socialos et assimilés ont fait une telle politique qu’il ne reste plus que la droite dure sur scène. Blair a été remplacé par Cameron, la gauche italienne n’a pas empêché la réélection du primate, nous avons hérité de qui nous savons, etc. Et toute cette engeance s’acharne à nous faire plonger.
    Quand on voit qu’ici, le PS s’est empressé de soutenir la candidature de Lagarde au FMI, on comprend où on en est arrivé.
    Espérons que l’Amérique Latine tiendra pour, au moins, nous montrer un exemple un peu moins pathétique que ce que nous vivons ici.

    J’aime

  3. Tiens, dans les com’s du billet dont tu donnes le lien, j’ai trouvé ça:
    et je ne résiste pas.
    « Un pays qui court à sa perte,, économiquement, socialement, politiquement, comme tous les pays gouvernés à gauche, c’est une évidence. C’est ce qui attend la France, si jamais les socialistes gagnent la présidentielle en 2012, plongée catastrophique du CAC 40, appauvrissement général de la population française, augmentation indécente du nombre de fonctionnaires, et surtout nivellement par le bas; que du bonheur !! ».
    Mouhaha! Voilà pourquoi on ne se relèvera pas: avec des lumières pareilles, on n’a pas fini d’en baver.

    J’aime

  4. Faut pas trop en demander à ces bourrins – ils ne peuvent acquérir et stocker qu’une seule idée – une fois qu’ils la possèdent, ils ne peuvent plus évoluer – plus de neurones disponibles – celui là en est resté à 1981 – du genre à s’empailler tout seul

    J’aime

  5. Faut pas trop en demander à ces bourrins – ils ne peuvent acquérir et stocker qu’une seule idée – une fois qu’ils la possèdent, ils ne peuvent plus évoluer – plus de neurones disponibles – celui là en est resté à 1981 – du genre à s’empailler tout seul

    J’aime

  6. Oui, aux chars soviétiques, quoi. Mais ce qui m’effraie, c’est l’immense con…rie du raisonnement. Il faut quand même n’avoir qu’un pois chiche dans le crâne pour dire des trucs pareils.
    Mais s’il était tout seul, on pourrait l’isoler pour qu’il ne contamine pas les autres, ou le montrer dans les foires. Hélas …

    J’aime

  7. Pas sur que prendre le pouvoir au portugal, dans les circonstances actuelles, et en prévision de ce qui les attend, soit autre chose que du « mercato » à la mi-temps, d’un match où se profile une déculottée mémorable .
    C’est une péripétie insignifiante.
    Attendons l’effondrement ( financier) qui vient, et voyons comment la classe politique y fera face …

    J’aime

  8. insignifiante bien d’accord mais éclairante quand même – à défaut d’insurrection l’effondrement qu vient me va tout aussi bien

    J’aime

  9. Il n’y aura pas d’insurrection, mais un effondrement ( financier ) annoncé et inscrit dans les faits .
    Comprendre ça c’est se replacer dans les catégories de la politique : les rapports sociaux, l’activité de production, leur histoire, les classes sociales qu’elles agrègent et leurs idéologies en actes .
    Le réel rationnel … et non mes désirs chimériques et abstraits.
    Penser politique c’est penser le « que faire » dans cette perspective et à cet égard les possibles sont (très) prometteurs . Encore faut-il se mettre à penser ( comprendre et raisonner) et non plus rester dans la posture puérile du pathos frustré et déprimé, et espérer que « les banlieues vont faire la révolution en caillassant les flics , ou en cassant les vitrines du luxe » ( tandis qu’on continuera de pérorer sur la chose devant un demi au bistro, ou pétard au bec pendant dans un diner en ville ).
    Agir et non s’agiter.

    J’aime

  10. @ tgb
    wé, dommage que chavez ne soit qu’un piètre clone de simon bolivar, qui pour la grande petite histoire se prenait à la fois pour jésus christ et pour don quichotte…
    effondrement ou insurrection ? bof, ça ne changera rien de toute façon au réchauffement climatique qui a atteint semble-t-il son point de non retour ;-( je vois pour ma part un scénario quelque part entre « rollerball », « soleil vert » et « le jour d’après », quoique l’option « mars attacks » me tente pas mal non plus 😉
    @ emcee
    ils ont gravement déconné les révolutionnaires français de 1789 en abolissant le vote par ordre et en instituant le clivage Droite-Gauche. aujourd’hui, en France, des bourgeois de droite disputent le gateau de la croissance à des bourgeois de gauche pendant que Mélenchon menace de nettoyer sans pitié les écuries d’augias.
    l’idéal, ça serait que l’idéologie d’une économie non marchande finisse très vite par s’imposer à l’échelle de la planète. le reste n’est que ruine de l’âme de la terre…
    PS
    je viens de tomber raide fana de maud fontenoy, en entendant un passionné de faune marine lui confier que nous avions infiniment plus besoin des animaux qu’ils avaient besoin de nous… respect pour les requins, les vrais !

    J’aime

  11. @ urbain
    y’en a marre des bobos français qui se tapent le fin du fin du hachich marocain sans se soucier de ce que la contrebande de résine de cannabis en quantité industrielle vers l’europe cause de dégâts à l’écosystème rifain !
    il serait temps que l’observatoire géostratégique des drogues revoie sa copie… ou se concentre sérieusement sur les drogues de synthèse, ça oui c’est une dangereuse saloperie !
    Dieu et la Nature n’ont pas certainement pas inventé le Chanvre, le Pavot ou les Champignons hallucinogènes pour qu’ils finissent dans un casier judiciaire 😉

    J’aime

  12. Ecrit par : Salvadorali | 07.06.2011
    « C’est l’homme qui fait l’homme » ( et qui fait dieu par la même occasion) et la nature ne fait rien , elle n’est qu’une immense passivité .

    J’aime

  13. @ urbain
    la prétention de ton surhumanisme est vaine à un point que tu ne perçois pas, hélas, c’est là qu’est l’os !
    parce que cette nature dont tu n’as cure finira par te frotter les oreilles à sa dure réalité ;-(
    bien entendu je ne te souhaite pas une tornade dans ta région ou une inondation ou quoi que ce soit mais quand même, tu as tort je crois de parler de passivité…
    PS
    évidemment, c’est l’Homme qui a inventé Dieu. ce qui prouve que Dieu (l’idée de Dieu) est aussi naturelle que l’Homme lui-même. CQFD

    J’aime

  14. @ urbain
    j’ai visité ‘virtuellement) ta librairie, solidarité et respect 😉
    mais à part ça je ne confonds rien du tout et les faits de culture comme dirait l’autre je m’en tartine chaque matin au café.
    et d’abord ça veut dire quoi le « pré-anthropologique » ? pffft, lucy l’émigrée s’en balance pas mal à paris…

    J’aime

  15. @ urbain
    sérieusement, je parlais d’un point de vue disons systémique et écologique, sans chercher à cacher ce que mon objection avait d’éthologique, par ailleurs.

    J’aime

  16. j’adore quand les « affr’eux » débattent en mon absence (pendant que je bosse) – ça me fait des vacances

    J’aime

Commentaires fermés

%d blogueurs aiment cette page :