Bonne année les gens


Pour un seul de mes deux yeux…hurla Samson ivre de vengeance avant de faire s’écrouler les deux colonnes du temple sur les Philistins.
3000 morts
comme le bilan macabre des deux Twins Towers
comme le nombre de Gi américains tués en Irak….
pour rien
pour la vanité médiocre d’un président dévot sûr d’incarner le bien et infoutu d’en faire.
Dans l’intérêt étroit d’une caste d’affairistes à la fois juge et partie, pères la pudeur aux mains sales à la morale de riche, à la justice du plus fort.
La guerre, un massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent mais ne se massacrent pas. (Paul Valéry) …
Et tandis que l’on expédie vite fait mal fait le Saddam en enfer pour éviter d’aborder les questions qui fâchent et qui gênent aux entournures les occidentaux à l’éthique opportunément calquée sur leurs intérêts, Ban-Ki-Moon le nouveau secrétaire transparent des Nations Unis s’assoit sur les principes onusiens, histoire de pas trop déranger le boss.
Encore un qui promet….
Sinon Edward Shaffer 23ans vient de sortir d’un anonymat qui lui allait fort bien pour incarner et il s’en serait bien passé le 3000ème enfant soldat sacrifié à Bagdad
Quid du 2999ème et du 3001ème ?
Quid surtout des 100 000 à 600 000 mille irakiens, victimes collatérales, qui garderont une image franchement mitigée de la démocratie importée à coups d’obus à uranium enrichi, de tortures légalisées, de zones de non-droit et d’énormes bobards.
Drôle de tête de gondole cette démocratie-là.
Comme appartement témoin le va-t-en-guerre Kouchner a dû rêver mieux.
On a connu les gringos mieux inspirés en marketing.
Bref Edward Shaffer à donc le triste privilège d’illustrer cette loi médiatique de la proximité (le km sentimental) et du nombre.
On sera toujours plus sensible à la mort de son chat ou au visage d’Edward qu’à un massacre collectif et diffus au Darfour ou en Palestine, qu’à un génocide au Rwanda, qu’à un cataclysme dans un pays tout pourri du sud.
600 000 morts c’est personne
Edward Shaffer c’est au moins quelqu’un.
C’était.
En cette année péniblement électorale où la figure imposée par le jeu d’une standardisation mondiale donne le choix considérable entre Ségodémocrates et Sarkorépublicains…une année où le capital continuera de se foutre royalement du travail et où l’argent continuera joyeusement à passer avant les gens, espérons au moins que celui qu’on enverra aux manettes républicaines ne sera pas un sale petit con pistonné et porté pâle prêt à envoyer à la mort d’un coup de signature joyeuse des petits Edwards Français, juste parce qu’il a un méchant complexe d’autorité à régler avec papa.
Et espérons que cette France qui paraît- il décline (d’ après des sources proches de la machine à café) quitte à tomber vraiment finisse sur la tronche déjà pas réjouissante de Nicolas Baverez et de ses tristes acolytes.
En attendant dans mon quartier quand une petite dame est en panne c’est le monde entier (un black, un indien, un rebeu et moi ) qui pousse la voiture et qui obtient la première victoire fraternelle de l’année : le démarrage chaotique dans un nuage toxique de fumée de la petite dame façon vroum vroum
et c’est déjà pas si mal.
Bonne année les gens. Comme on dit en COM ciblée et Ségolienne.
tgb

Publié par rueaffre2

TG.Bertin - formation de philo - consultant en com - chargé de cours à Paris 4 - Sorbonne - Auteur Dilettante, électron libre et mauvais esprit.

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