
On finit toujours par rentrer à la fin. On a beau faire tirer, dix ans comme Ulysse, « une minute encore, monsieur le bourreau » comme Madame du Barry, aimer le bruit des tongs splatch splatch dans les flaques d’eau, y’a toujours un moment où faut se rendre à l’évidence : on s’en sortira pas ; faut rentrer.

Des rentrées y’en a de tous les genres, de tous les styles mais faut admettre que celle d’Hollandréou water proof restera un bon cru. Parce que côté spongieux on a rarement fait mieux. Je vois bien l’aspect communicant de la chose – Tout à son énième commémoration de celui qui regarde derrière vu qu’il ne voit rien devant, le capitaine de pédalo impassible brave fièrement les éléments déchaînés maintenant résolument le cap.
Ça pourrait avoir de la gueule sauf qu’avec pépère normal ça ressemble forcément à rien, à un « Ice Bucket Challenge » à la con sans les mains, à un gros navet humide qui prends l’eau et qui te donne une idée assez précise de la politique qui va s’ensuivre dans le registre pluvieux.
‘Qui voit Ouessant voit son sang, Qui voit Molène, voit sa peine, Qui voit Sein, voit sa fin…’
En route donc pour l’ultime phase de l’économie zombie et de la politique aplatie, le dernier quarteron de baltringues opportunistes du pays d’hollandouille avant liquidation ayant pris place dans la voiture balais, nous pouvons dors et déjà envisager de passer à autre chose voire à pire.
Si si, c’est possible.

C’est pourquoi la rentrée récréative et combative à l’heure du laitier me paraît assez recommandable, histoire de se soulager les nerfs, de bien reprendre l’entraînement et le rythme juste avant d’aller fixer ses objectifs de fin d’année compétitive avec son N+1, en attendant, il va de soi, d’être expulsé jeté.
Ma préconisation : un pavé le matin après le café, un pavé le soir avant l’apéro.

Mais ma rentrée préférée reste quand même celle de Jean-Luc Melenchon qui, en s’offrant quelque recul que modestement je lui préconisais (il m’arrive dans une de mes crises mégalomaniaques de penser qu’il suit mes conseils à la lettre) prends 100 mètres d’avance sur tous les autres tocards déjà hyper rincés avant même que ça commence.
Tout lâcher pour ne rien lâcher du tout !
Savourons ce concentré d’intelligence oratoire, d’humour et de culture d’un Méluche au meilleur de sa forme et qui nous laisse déjà entrevoir que ce qu’il y a de bien avec la rentrée c’est qu’on peut à nouveau attendre inéluctablement la sortie…
Ça y est, on va vers l’été.
tgb
Et l’autre vraie bonne nouvelle, c’est que Valls est mort politiquement.
Mais cette rentrée est surtout importante pour les palestiniens dont le massacre gratuit est enfin arrêté…
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Pour Valls je me méfie encore les salopards ça a la peau dure pour les palestiniens tu me l’apprends c’est une bonne nouvelle mais peut être ne reste t’il plus rien a bombarder ?
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L’arrangement prévu avec Angela Merkel désormais affaiblie par la crise ukrainienne sera tout au bénéfice de « l’équipe cohérente » du social-libéralisme français. Nos fringants ronds-de-cuir vont rentrer au bercail avec une victoire : un déficit à 2,5% autorisé par Bruxelles. Le retour au découpage du monde en deux blocs porte ses fruits : permettre au capitalisme occidental en crise et à ses zélés VRP de perdurer encore, et à toutes les oligarchies mondiales de pouvoir justifier leurs choix par la nécessité de lutter contre « l’ennemi d’en face », le concurrent…Avec le terrorisme comme ennemi commun. On en est revenus à la situation de compétition des années 50, à la différence près que le Marché financier global est ouvert aux deux camps. Avec toutes les commodités fiscales que cela comporte. Bravo aux brillants stratèges de Washington, Bruxelles, Pékin et Moscou. Les peuples aveuglés accepteront encore pour longtemps l’asservissement au nom de combats illusoires, identitaires et religieux. Belle rentrée, bienvenue dans le Truman show.
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C’est vrai que ce global circus commence à bien sentir le rance et perso ne m’amuse plus beaucoup
C’est du très mauvais spectacle
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Le problème du capitalisme actuel est qu’il y a trop de « riches » (qui consomment de moins en moins) et pas assez de « pauvres » (capables de consommer plus) . Une politique d’ austérité ou une relance keynésienne ralentissent mais n’évitent pas la dévalorisation du capital (inscrite dans le fonctionnement du système). Le profit du capital est en plein marasme alors le marché financier global anticipe les profits à venir dans la production de capital fictif telle une « pyramide de Ponzi ». Au final, part la guerre comme « destruction créatrice », le capital n’a pas d’autre moyen d’éviter son effondrement. Il en sera ainsi encore longtemps à cause de l’extrême pauvreté des propositions concernant les perspectives d’émancipation économique et sociale.
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Clair et limpide et je souscris
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