Radiés ou irradiés ?

Et ben voilà, suffisait d’y penser, des SDF japonais recrutés pour nettoyer Fukushima…

Des crèves la dalle, taillables et corvéables à merci pour curer les chiottes du productivisme.

Des morts en sursis qui nous feront la grâce de ne pas toucher leur retraite, pour torcher radioactivement l’ultralibéralisme.

D’où l’intérêt de posséder et d’entretenir un vaste réservoir de miséreux, de pauvres gens prêts à mourir demain pour ne pas crever aujourd’hui : Sdf, sans papiers, chômeurs, précaires, travailleurs (en pièces) détachés, personnes surendettées, prisonniers politiques ou de droit commun, esclaves déguisés, électeurs socio démocrates…

D’où l’intérêt d’un électro choc de compétitivité, d’un pacte de responsabilité, de ces formules creuses sorties de la novlangue solférinienne, pour au final, mieux mettre en rivalité les uns avec les autres, les uns contre les autres…

D’où l’intérêt d’une crise permanente savamment entretenue permettant de puiser dans un vivier sans fond de mains de basses œuvres n’ayant plus le choix.

D’où l’intérêt de mettre suffisamment peu de foin dans les râteliers, histoire que les salariés se battent et libèrent leurs pires instincts. Combat de nègres, combat de chiens, combat de travailleurs entre eux, entre licenciés d’aujourd’hui et ceux de demain.

On peut dire ce que l’on veut, en ce sens, le capitalisme à des ressources inépuisables pour non seulement pallier à ses effets mortifères et donner les réponses à ses immondes saloperies mais encore pour en tirer profit.

Non, le désastre n’est pas une simple conséquence du capitalisme, il en est parfaitement consubstantiel. Il en est la composante indispensable, la dimension nécessaire, faisant de l’humain une simple variable d’ajustement et de la planète une porcherie.

Nous noterons d’ailleurs qu’en ce cas d’école, que nous pouvons voir comme une parfaite métaphore du nouvel ordre mondial, ce sont des sous-traitants gérés par la mafia japonaise à travers des sociétés écrans qui font la sale besogne.

Bref, enfin au grand jour, l’union de l’entreprise criminelle et de l’entreprise privée, de l’argent sale et du sale argent, réunis depuis longtemps dans les mêmes circuits financiers opaques et scellant officiellement leurs penchants naturels dans cette grande famille du pognon sans traces et sans frontières.

Et là où dans un monde juste, les actionnaires gavés, les classes dirigeantes cupides, les politiques corrompus, ayant poussés au maximum la rentabilité au détriment de tout et notamment de la sécurité, se devraient d’être sacrifié à pelleter de l’uranium aussi enrichi qu’eux, au contraire l’argent continue d’aller à l’argent et la misère de coller à la misère additionnant les handicaps jusqu’à mener une vie même plus de chien.

Non, le capitalisme ne se réforme pas plus que la merde ne se parfume, on le tue ou il nous tue.

En ce sens là en effet, il n’y a pas d’alternative.

tgb

Publié par rueaffre2

TG.Bertin - formation de philo - consultant en com - chargé de cours à Paris 4 - Sorbonne - Auteur Dilettante, électron libre et mauvais esprit.

12 commentaires sur « Radiés ou irradiés ? »

  1. Dans le mille encore une fois !
    Non mais tu ne comprends pas que la quenelle est le problème number ONE, ici en France .
    Très contente , que tu nous re-cites la  » stratégie du choc » , qui devrait être une lecture obligatoire .

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  2. ah ben oui c’est vrai mince où avais-je la tête ? peut-être encore un peu en Arabie Saoudite avec Flanby à me scandaliser de la quenelle

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  3. L’idéologie capitaliste libérée de toutes contraintes, de tout les contre pouvoirs, régne sans partage et montre son veritable visage: puissance monstruseuse, chaotique,brutale, comme un inconscient collectif sans surmoi qui a le monde pour jouet de ses pulsions et fantasmes . Donc oui  » le désastre n’est pas une simple conséquence du capitalisme, il en est parfaitement consubstantiel. Il en est la composante » CQFD.
    Ce n’est pas pour rien, que les USA sont le berceau des films catastrophes, des sectes apocalyptiques et des survivalistes eux ils sont aux premieres loges en matiere de désastre !

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  4. en effet cette fascination pour les films catastrophes est assez symptomatique d’une idéologie vouée au consumérisme et à l’exploitation suicidaire

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  5. Et puis, entreprises planétaires et entreprises mafieuses, il est bien évident depuis très longtemps que ce sont les mêmes. Plus on monte dans les gratte-ciels new-yorkais, plus la densité de criminels augmente : au sommet, la salle du conseil d’administration ne compte plus que des quidams de cette catégorie.

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