
Barack Obama est un grand émotif.
Réagissant en direct à la tuerie de Newtown dans le Connecticut, le président y est allé de sa larme médiatique.
Nul doute que le complexe militaro-industriel du premier producteur et exportateur de mort y sera sensible, bien qu’il y ait une certaine logique à connaître le prix de dommages collatéraux chez soi quand on passe son temps à massacrer les gosses des autres.
Oui, Barack est un grand sentimental.
Par exemple quand on ramasse à la pelle les cadavres d’enfants palestiniens frais du jour, il a toujours une pensée émue pour Israël. C’est en cela qu’on reconnaît chez un président son degré d’universelle humanité.
Autre exemple probant, au moment d’ordonner une peine de mort arbitraire à quelque ennemi ricain par l’intermédiaire de drones et qu’à coups de joyeux joystick on dégomme malencontreusement une famille afghane, Obama prends toujours soin de se laver les mains.
Comme une manie sympathique de payer en liquide largement appréciée à Guantanamo.
Pleurer ses enfants tout en tuant ceux des autres nécessite forcément une science du pathos complexe.

En attendant toute l’Amérique pleure les victimes de la tragédie.
Toute non, l’Amérique du sud elle, prie pour le prompt rétablissement d’Hugo Chavez tandis qu’Obama prie pour qu’il crève et pour que la dictature hondurienne, que les USA god bless particulièrement, essaime et fasse des petits pinochets un peu partout.
Si ça c’est pas une preuve irréfutable d’empathie !
Nul doute qu’à la mort de BO, son chien d’eau portugais, le président tout à ses affects essuiera discrètement une perlouse au coin de l’œil.
Faut-il interdire les armes à feu en Amérique ? Cette question posée à chaque massacre ordinaire attendra donc le massacre suivant pour ne pas avoir de réponse.
Malgré les 100 000 blessés annuels par arme à feu, les 31 500 décès, il serait bien extravagant au far west, d’interdire les 283 millions d’armes en circulation (soit grosso modo une par habitant) remettant ainsi en cause le deuxième amendement de la constitution ricaine.
D’autant que la NRA (National Rifle Association) et ses 4 millions de membres à la fine gâchette apporte des solutions d’une subtile pertinence face à la recrudescence des boucheries scolaires, comme par exemple, armer les profs jusqu’aux oreilles.
D’une logique imparable.
Ainsi donc, l’Amérique psychopathe, une bible dans la main et un gun dans l’autre, de celle qui, par exorcisme sans doute aime à jouer l’apocalypse à domicile en 3D et Dolby stéréo perpétuera folklore et traditions jusqu’à l’apothéose, autrement nommée, défouraillement général.

Certes les zélotes atlantistes me répondront avec ce sens de l’argumentation phosphoré qui n’appartient qu’à eux :
– si t’aimes pas l’Amérique, t’as qu’à vivre à Cuba…
J’aime l’Amérique, mais pas celle-là, quant aux cubains, ils semblent tenir plus à leur gamin qu’à leur flingue, ce qui pourrait bien être une marque de civilisation.
Le Hollandréou américain dans toute son impuissance peut bien s’épancher à la télé des sanglots longs dans la voix, la violence étant consubstantielle aux USA, le lobby des armes n’est pas prêt de désarmer et les glandes lacrymales de Barack de turbiner.
tgb
Un peu hors de ton sujet, je rajoute ce twitt de SuperNo :
« 20 enfants flingués par un fou aux USA. Mais 20000 enfants meurent de faim TOUS LES JOURS tués par des fous en cravate »
Ravie de ton retour!
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le meurtre par la spéculation est en effet le crime parfait – impunité totale
merci :=) – j’étais pas vraiment parti mais un peu charrette –
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Pfffftttt , une » charrette » nous prive de tes billets !
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c’est en effet consternant !!! bien d’accord
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Rajoutons que moult Médias bien de chez nous lui refilent nos mouchoirs.
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c’est sûr faut pas gâcher !!!
Salut Bibi ravi de te voir là
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J’ai comme un malaise :
http://www.lorientlejour.com/category/Derni%C3%A8res+Infos/article/792831/LUE_verse_largent_de_son_Nobel_a_des_enfants_victimes_de_guerres.html#.UNB6naBGToI.twitter
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« Le crime par la spéculation est en effet le crime parfait – Impunité totale ».
super bien trouvé!
placarder partout sur des affiches cette formule lapidaire
mpf
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@turandot – ben oui ça donne toujours bonne conscience d’envoyer des pansements aux enfants surtout quand on est dans les premiers producteurs d’armement au monde – l’humanitaire est le cache sexe du colonialisme
@fristot Marie-Paule – et bien au boulot – c’est celui qui dit qui fait – pas de grand soir que des petits matins 🙂
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Hors Sujet , mais c’est tellement bon
Alors Gérard, t’as les boules ?
Par PHILIPPE TORRETON Comédien
Tu ne veux plus être français…? Tu quittes le navire France en pleine tempête ? Tu vends tes
biens et tu pars avec ton magot dans un pays voisin aux cieux plus cléments pour les riches comme toi ? Evidemment, on cogne sur toi plus aisément que sur Bernard Arnault ou les héritiers Peugeot… C’est normal, tu es un comédien, et un comédien même riche comme toi pèse moins lourd ! Avec toi, on peut rattraper le silence gêné dont on a fait preuve pour les autres… C’est la nature de cette gauche un peu emmerdée d’être de gauche.
Mais Gérard, tu pensais qu’on allait approuver ? Tu t’attendais à quoi ? Une médaille ? Un césar d’honneur remis par Bercy ? Tu pensais que des pétitions de soutien de Français au RSA allaient fleurir un peu partout sur la Toile ? Que des associations caritatives allaient décrocher leur abbé Pierre, leur Coluche encadrés pour mettre ta tronche sous le plexi ? Le Premier ministre juge ton comportement minable, mais toi, tu le juges comment ? Héroïque ? Civique ? Citoyen ? Altruiste ? Dis-nous, on aimerait savoir…
Le Gérard «national», le rebelle de Châteauroux, le celui qui, s’il n’avait pas rencontré le cinéma, serait en taule à l’heure qu’il est comme tu le disais, le poète de l’écran la rose à la main quand ça devait faire bien d’en avoir une, qui nous sort un «c’est celui qui le dit qui y est»… Tu prends la mouche pour un petit mot et tu en appelles au respect, comme le fayot dans la cour de récré… Tu en appelles à tes gentils potes de droite pour que le grand méchant de gauche arrête de t’embêter… Tu voudrais avoir l’exil fiscal peinard, qu’on te laisse avoir le beurre et l’argent du beurre et le cul de la crémière qui tient le cinéma français… Tu voudrais qu’on te laisse t’empiffrer tranquille avec ton pinard, tes poulets, tes conserves, tes cars-loges, tes cantines, tes restos, tes bars, etc.
Et nous faire croire en tournant avec Delépine qu’un cœur social vibre encore derrière les excès et les turpitudes de l’homme… Nous faire avaler à coups de «han» de porteur d’eau que tu sèmes dans tes répliques trop longues, que l’homme poète, l’homme blessé, l’artiste est encore là en dépit des apparences… Le problème, Gérard, c’est que tes sorties de route vont toujours dans le même fossé : celui du «je pense qu’à ma gueule», celui du fric, des copains dictateurs, du pet foireux et de la miction aérienne, celui des saillies ultralibérales…
Tout le monde ne peut pas avoir l’auréole d’un Rimbaud qui, malgré ses trafics d’armes, fut et restera un poète… à jamais. Toi, tu resteras comme un type qui a fait une belle opération financière sur le cinéma français, un coup de Bourse, une OPA… Tu as transformé tes interprétations les plus réussies en stratégie de défiscalisation. Il doit y en avoir un florilège de répliques que tu as jouées et qui résonnent bizarrement maintenant !
Des répliques de poète, d’homme au grand cœur, d’yeux grands ouverts sur la misère du monde, orphelines de pensée et violées par leur interprète, parce que l’homme a les rognons couverts, mais l’acteur a fait faillite… L’homme est devenu riche mais sa fortune lui a pété à la gueule. Tu sais, ces gros pets foireux dont tu te vantes et que tu lâches sur les tournages en répondant à tes 12 téléphones au lieu de bosser ?
Tu votes pour qui tu veux, et tu fais ce que tu veux d’ailleurs, mais ferme-la, prends ton oseille et tire-toi, ne demande pas le respect, pas toi ! Sors de scène, Montfleury, «ce silène si ventru que son doigt n’atteint pas son nombril !» Et puisqu’on est dans Cyrano, te rappelles-tu de cette réplique, mon collègue, qu’il adressait à De Guiche sauvant sa peau au combat en s’étant débarrassé de son écharpe blanche ? Il demande à Cyrano ce qu’il pense de sa ruse et ce dernier lui répond… «On n’abdique pas l’honneur d’être une cible.» Tu t’en souviens ? Tu devrais… En ce temps-là, tu apprenais ton texte…
On va se démerder sans toi pour faire de ce pays un territoire où l’on peut encore, malgré la crise, se soigner correctement, où l’on peut accéder à la culture quelle que soit sa fortune, où l’on peut faire des films et monter des spectacles grâce à des subventions obtenues en prélevant l’impôt… Un pays que tu quittes au moment où l’on a besoin de toutes les forces, en plein siège d’Arras, sous les yeux des cadets médusés… Adieu.
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Le Gérard du Gérard qu’on préferait Dewaere et de loin mais que c’est toujours les meilleurs qui s’en vont les premiers est attribué à Gérard qu’on préférait largement Guillaume…
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Puisqu’on m’y pousse, bravo pour ce billet dont le contenu reflète exactement ce qui me trottait en tête depuis cet entertainement-killing
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bien aimable !
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