Le prix Nobel se la pète

Bon, je vous préviens tout de suite va falloir me parler meilleur.

Depuis hier dans le sillage des illustres, Henri Kissinger à qui l’on doit l’admirable prolongement du lâcher de napalm au Vietnam, Elie Wiesel, qui proposa subtilement de torturer Bernard Madoff sans plus de gratitude pour les 10% de dividendes qu’il perçut durant des années sans trop d’état d’âme, et Barack Obama, éminent joueur de drone tueur avec dommages collatéraux, je suis prix Nobel de la paix.

Alors de la déférence du respect et tout ça.

Trêve de plaisanterie, ce n’est naturellement ni vous ni moi qui irons chercher en Norvège le prix de bonne camaraderie, manquerait plus qu’on donne une distinction à un peuple, mais plus sûrement l’un de ces trois guignols de la brochette ci-dessous

dignes représentants d’une de ces roues de la troïka dont le moindre grincement terrorise l’Europe tout entière.

On eut pu évidement envoyer à Oslo, l’un des représentants d’Aube Dorée, une de ces officines nazie générée par l’austérité européenne, ou le chef du gouvernement hongrois Viktor Orbán entre deux défilés de milices au pas de l’oie, ou quelque grec bouffant dans les poubelles, quelque espagnol expulsé de son logement, quelque fonctionnaire portugais au chomdu.

L’un de ces citoyens, victime de la guerre économique entre états de l’union européenne, de l’explosive concurrence libre et non faussée, du bombardement anti-social, issu de l’un de ces territoires ravagés, soumis à l’occupation des lobbies privés Monsanto, Goldman Sachs et consoeur, qui fait se détester grecs et allemands, chômeurs et immigrés, actifs et retraités.

Mais on préfèrera sans nul doute y déléguer un de ces larbins Barroso otanisé, une baronne Asthon non identifiée, un Herman Achille Van Rompuy à l’ectoplasme plat, pour avoir « contribué pendant plus de six décennies à promouvoir la paix et la réconciliation, la démocratie et les droits de l’homme en Europe », cette émouvante réconciliation des états par le marché, sur le cadavre des peuples.

De cette ardente démocratie des referendums sur lesquels on s’assit, de ces traités d’austérité que l’on imposa et des droits de l’homme auxquels il faut soustraire cela va de soi les droits des travailleurs dans la pure compétitivité.

Cela dit, l’académie de la star ac de la paix fait bien d’ attribuer son hochet cette année à la communauté européenne, vu que l’année prochaine il est possible que ce fut à titre posthume.

tgb

Publié par rueaffre2

TG.Bertin - formation de philo - consultant en com - chargé de cours à Paris 4 - Sorbonne - Auteur Dilettante, électron libre et mauvais esprit.

6 commentaires sur « Le prix Nobel se la pète »

  1. Nous sommes, enfin, entrés en démocratie apaisée.
    Les pauvres crèvent la dalle, les quelques avantages qu’ils avaient grattés à force de sang leur sont, avec le sourire du poteau d’éxécution, pour leur bien, retirés…
    Quand on arrêtera de se complaire en esclavage, car protégés par les lois sociales, peut-être, peut-être que l’on ostracisera (par défaut) les oligarques que l’on aura mis en place par le VOTE…piège à CONS royal!

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  2. Nobel est la bête!
    Après l’attribution du prix Nobel de la paix, je crois qu’on a atteint des sommets… dans la conception de la matière ou dans l’art de faire des manières…
    Guerre ! guerre ! guerre !
    Je crois que plus personne ne croit à la paix…
    Je crois surtout qu’on pose mal le problème : S’il y a un procès à faire c’est à la démocratie
    Comment vous la représenter sans vous heurter?
    Au bas mot : la démocratie nous tient par les couilles!
    Et comme nous ne sommes ni nombreux ni nombreuses à en avoir, on s’en est toujours pas aperçus… que ça fait mal…là où ça fait mal.
    La démocratie c’est le régime le moins mauvais nous disent les plus éclairés.
    Seulement voilà : il n’y a pas pire que le moins pire parce qu’il se fait facilement passer pour le meilleur, messieurs les égarés.
    Oui, je ne crains pas de le dire : la démocratie est le pire des empires…
    Le leurre des leurres, le casque qui masque le mieux les privilèges…
    Le régime sans sel de tous les demeurés…
    Parce que la démocratie a tout fait pour que tout le monde parle et que personne n’écoute.
    Elle nous a fourgué une fausse liberté qui nous dispense de la vraie.
    Elle nous a mis sur un pied d’égalité pour qu’on ne puisse plus distinguer ses faits de ses méfaits, ses envers de ses revers.
    La démocratie est en vérité le régime le plus truqué, l’escroquerie la plus élaborée :
    Ce sont des gens qui payent pour vous faire voter …
    Des gens qui payent pour vous faire voter pour eux…
    Comptant ou pas comptant ? Jetez un œil sur l’amnésique Amérique…
    Ce sont des gens qui payent pour vous faire voter même si vous ne votez pas pour eux…. et qui finissent toujours par vous le faire payer !
    Comment on appelle ce jeu où vous êtes toujours perdants ?
    C’est le jeu du mieux disant… le jeu du soit disant… le jeu du plus luisant.
    Pas d’idées… pas d’idéaux…. rien qu’une construction politico-financière … les élus sont des élus parce qu’ils ont les moyens financiers de se faire élire, d’acheter des électeurs, de se payer des électrices. De manipuler tous les récepteurs.
    C’est du commerce non équitable… non… c’est du vol…. non… c’est du marketing…. autrement dit, l’art de vendre et d’acheter nos âmes au plus bas prix.
    Où est donc passé le peuple ? Il a confié son destin aux plus indignes de ses représentants : des banquiers, des banquières … toutes des putains irrespectueuses !
    Avec la démocratie, l’argent devient le seul et l’unique argument.
    Avec l’argent, la démocratie devient l’unique et seul argument.

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