La France statistique ou le pays du camembert

A force de sonder l’âme humaine, d’en faire des courbes qui se croisent et des graphiques à la sauce power point pour mieux remplir les poches de Parisot (Ifop) et de Bolloré (CSA), ne restait plus qu’à nous enfiler un thermomètre quelque part pour prendre la température de notre libido électorale versus Ogino.

Voilà c’est fait, par l’Ifop pour le magazine porno, Hot vidéo.

Inutile de vous dire que je me fous de cet échantillonnage représentatif comme de ma première branlette, m’intéressant davantage à ce qu’il y a dans mon slip kangourou, qu’à ce qui se trouve dans le boxer du voisin.

Quant au string de ma voisine, c’est une autre histoire.

Nonobstant et pour l’anecdote, que toutes ces préventions ne nous empêchent pas de faire quelques commentaires fulgurants :

1 – où l’on découvre sans surprise que les électeurs de droite ont une vie sexuelle plus stable et moins intense que ceux de gauche. Bref que ça baise moins chez le pénis à talonnettes (6,7 rapports mensuels) et Bayrou balle au centre (5,9) ce dont on se doutait, rapport à la clientèle – les cathos de plus de 75 ans n’étant pas forcément des accros de la galipette – tandis qu’on tend davantage vers la méthode Bonobo, chez les tenants de la bite et de la faucille entre les dents (7,7).

(dans une moyenne de 7,8 pour l’ensemble des français. Supposant que le 0,8 est la part prise par les spéculateurs précoces.)

2 – que plus on se radicalise et plus on baise. Ce que nous confirme aisément la tronche d’un Charles-Henri de chez jeune pop, un tantinet engorgé du poireau, malgré les multiples érections matinales épanchées sur les tracts torrides de Nadine Morano ou Jean-François Copé.

3 – qu’à droite, on déclare avoir eu 7 partenaires selon les organisateurs mais 2354 selon Carla Bruni, 9 à gauche selon François et Ségolène, 1234 selon DSK dont 9 pas tarifés, et 10 au FN si l’on inclue les viols collectifs sur du Wagner.

4 – que la pipe est de gauche, tendance Rocard, la sodomie, radicale et protestataire, ce qui certes ne nous empêche pas de nous faire enculer par le patronat, et le cunnilingus porté mystérieusement disparu, ce qui est assez révélateur de cette société de peu de parité.

Le 69 grand absent de la présidentielle.

5 – qu’au front de gauche, on privilégie volontiers l’échangisme, et c’est bien normal pour un mouvement basé sur la redistribution, le collectif et le mélange social, tandis qu’à droite, tout à l’onanisme, on partage pas, sauf si on peut se faire une plus value sur du rapport compétitif.

Bref pour conclure et faire court, plus on est frustré aigris coincé, plus on vote à droite, plus on est insatisfait, révolté, indigné, plus on vote à gauche.

Tu parles d’un scoop.

Et que donc, il est où ton bulletin de vote ?

Dans ton cul !

tgb ( acronyme qui ne signifie pas forcément Très Grosse Bite)

Publié par rueaffre2

TG.Bertin - formation de philo - consultant en com - chargé de cours à Paris 4 - Sorbonne - Auteur Dilettante, électron libre et mauvais esprit.

7 commentaires sur « La France statistique ou le pays du camembert »

  1. oui la campagne me saoulant grave j’ai préféré faire dans la frivolité – m’enfin selon mon institut à moi ce texte n’a fait marrer que 27% des lecteurs assidus

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  2. Je viens de découvrir votre blog et c’est un vrai plaisir ! Ce texte « frivolités » m’a fait rire aux larmes. Merci.
    Je ne suis pas à Marseille mais c’est en allant sur Twitter tâter l’eau au Prado, que j’ai cliqué sur votre nom. Bonne pioche.
    @merci Paupierre et revenez quand vous voulez vous êtes ici chez vous !

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