Pauvre comme « job »

Alain Minc, figure emblématique de la grande confrérie des escrocs du paf, expert de tout et de rien, dont l’incompétence suffisante et fumeuse n’a d’égale que l’épaisseur de son carnet d’adresse, déclarait en 2007, toujours puissamment visionnaire, au sujet du type qui nous sert aujourd’hui encore de président :

« Je pense que c’est celui qui est le mieux à même de faire le job…»

Faire le job : étrange expression appauvrie d’une indigeste logomachie managériale.

Faire le job, comme on fait ses courses, son lit, ou sa tambouille du soir ; faire le job, stigmate singulier d’une novlangue avachie et désincarnée.

Ce glissement sémantique du langage vers le jargon pseudo entrepreneurial à la sauce anglosaxonne en dit long sur l’abdication du politique face à l’économique et sur la chosification des valeurs.

Ainsi donc, le président, qui lui même avec cette modestie qui n’appartient qu’à lui affirmait hier «J’ai tué le job de ministre de l’Intérieur…. » est à ce point désacralisé qu’il n’a plus pour fonction aujourd’hui que d’être, un triste manager administrant avec plus ou moins d’efficacité la productivité de l’entreprise France, un insipide dircom challengeant ses collaborateurs dans un souci constant de performance et de compétitivité, un ordinaire responsable de ressources humaines gérant sa masse salariale dans une dimension culturelle certes, mais de résultat.

Et de nous poser la question : l’homme politique fait-il encore l’histoire où court il désespérément derrière en feignant d’y être pour quelque chose à titre anecdotique ?

On le sait depuis Ernst Kantorowicz, le corps du roi (ou du président) est toujours double («Les deux corps du Roi»). Il est composé du «corps naturel et physique », ce corps prosaïque qui marque la proximité d’un président actif (voire gesticulant) ancré dans la réalité et le « corps spirituel et hiératique » qui symbolise la distance et la solennité de la République ; une sorte de corps mythologique transcendé par la fonction, rattaché à un fondement de légitimité, quasi théologique, au risque même du culte de la personnalité.

Père de la nation donc et pas forcément petit père des people.

Ainsi également et suivant l’exemple laborieux et carnavalesque venu de l’étage supérieur, le putatif prochain premier ministre fait il également le job, qui consiste d’ailleurs, avec ce qui reste de pouvoir à l’impuissance politique, d’hanter les couloirs des médias pour ne surtout rien dire.

Quid d’une vision portant un projet ?
Quid d’une volonté traçant des perspectives ?
Quid d’une voix inventant un futur ?

NADA

faire le job : job d’étudiant, job à domicile ou job d’été 
Le Must 2010 ? – étaleur de crème solaire !

Tout un programme…

tgb

Publié par rueaffre2

TG.Bertin - formation de philo - consultant en com - chargé de cours à Paris 4 - Sorbonne - Auteur Dilettante, électron libre et mauvais esprit.

12 commentaires sur « Pauvre comme « job » »

  1. Ce mec ( Minc) est une tête de con pour l’avoir croisé quelque temps dans mes affaires. De plus, cette soi-disant intelligence est très galvaudée. dès que l’on s’éloigne des sujets économiques, ce monsieur est assez nul sur beaucoup de sujet et ne connait pas l’histoire de son pays.
    On ne peut pas résumer en quelques minutes de synthèse un bouquin de 300 pages même si cela fait grosse impression devant la populace……

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  2. Ce genre d’escroc médiatique versus Bogdanouille ou Al’aigre, a ceci de particulier que plus il se plante et plus il a la parole – ce qui d’ailleurs doit être plus ou moins corrélé.

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  3. Minc comme toutes les idoles médiatiques creuses du PAF ont un point commun. Plus ils se trompent, plus ils sont incompétents, plus ils racontent de conneries, plus ils sont invités.
    C’est tout de même hallucinant, ce phénomène !
    Un billet était en cours. Zemmour, Minc, Alain Duhamel, BHL, Glucksmann, Baverez, Allègre, Nay, FOG, entre autres font partie de cette inintelligentsia médiatique.

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  4. Alain Duhamel étant quand même un cador dans le genre
    40 qu’on voit sa tronche et sa prose partout raconter les mêmes conneries se planter systématiquement et prendre les gens du haut de sa grandeur tout en appelant au renouvellement des élites politiques – a empailler pour les générations futures
    perso j’ai arrété d’acheter libé le jour où il a débarqué avec sa pensée au formol
    j’aime bien « inintelligentsia »

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  5. me faire confiance à moi c’est une chose mais aux lecteurs de la rue Affre… – il y a parmi cette faune louche sans foi ni loi ni dieu ni maître, de la pure racaille de clavier plagieur. Même si à priori je ne compte pas Alain Minc parmi mon lectorat. :-))

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  6. La rue « AFFRE » comme tourment, torture, angoisse…
    c’est une lecture en effet o combien pertinente sans compter les affres de l' »écriture mais en vérité c’est surtout comme Denys Auguste Affre, (1793-1848), archevêque de Paris blessé mortellement sur les barricades, le 26 juin 1848.

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  7. Mince vient de pondre une nième crotte de bique imprimée, accessoirement un bide .
    Il est tellement dévalué que les lecteurs de la quinzaine littéraire ( seule gazette que je lise ces 25 dernières années ) on pu découvrir un article à charge de ce gauchiste hargneux, islamophile excité , de … Marc Fumaroli moquant (cruellement) les « lacunes » du bouffon de bouffon .
    Je vais vous le mettre en ligne, c’est un enterrement de première classe ( académique ) .
    Je ne suis pas certain que Fumarole sera à la manif …

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  8. oui j’ai vu ça malgré l’ incruste médiatique et pontifiante du haut de son omniscience satisfaite, le révisionnaire à la manque, plagiste plagieur de la pensée sous vide avec code barre n’ a vendu que 6000 exemplaires de sa bouse photocopiée. On n’image même pas le nombre qu’il en aurait vendu sans aucune promo – allez soyons grand seigneur 60 – mais je ne suis pas sûr que ce guignol ait 60 amis en ce monde

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