Un barbu c’est un barbu…


trois barbus c’est des barbouzes

Quand trois journalistes enquêtant sur l’ultra sensible affaire Woerth Bettencourt, à savoir les financements illégaux et occultes de la Sarkozie pourrie, se font chourer leurs ordinateurs (CD roms oui réfugiés Roms non) quasiment en même temps, pas la peine de chercher l’œil de Moscou ou la main de ma sœur : c’est signé Furax.

Furax DST, Furax RG…bref quelque officine de basse fosse pour basses œuvres et entourloupes plombières.

Comme le souligne Plenel, patron de Médiapart, si la filouterie ne se veut ni subtile, ni discrète, c’est simplement parce que la petite autocratie en place qui s’énerve et a les craquettes, envoie un bruyant et cynique message aux journalistes et à leurs sources, facile à décoder : vos gueules les mouettes.

Parce que question source, y’a pas que les flics qui sont capables d’infiltrer et de se déguiser en casseurs. Nous sommes également quelques millions à nous être glissé dans les failles du système, à porter un costard cravate ou un képi et à faire chauffer la photocopieuse ou la clef USB pour mieux transmettre infos et documents, à ce qui reste de médias fiables. (Inutile de vous préciser qu’on a rien volé chez Ferrari ou Pujadas.)

Sabordage ou sabotage, contre cette oligarchie-là, tous les coups sont permis et si les grèves et manifs n’y suffisent pas, des millions de petits coups de canifs au quotidien pourraient bien finir par épuiser la bête, si sensible du jarret soudain quand on y regarde de trop prés.

Sans compter évidemment les petits meurtres entre amis, dans un sérail politique en pleine déliquescence ou chaque strapontin attise les convoitises et pousse à affûter les surins.

Et pendant que le juge de fine lame Philippe Courroye bientôt dessaisi de l’affaire et tout à ses lucides fulgurances, déclare sans rire :  » Quel gâchis !… Ce que l’on me reproche, c’est l’efficacité  des enquêtes que je conduis », son camarade de manche, le procureur Jean Claude Marin, dans le cadre de l’affaire Karachi, fignole le sur place avec la même énergie.

Sinon la routine

un bon à rien au conseil d’état


un martyr ras du cul qui phosphore pour rien…


un plagieur flappi qui fait flop malgré l’incruste

un manager entre deux siestes socio-libérales qui flatule

un ministre exemplaire qui met de la crème dans sa retraite Chantilly

Un barbu c’est un barbu, trois cambriolages c’est des barbouzes.

Au bal des postiches et avant la prochaine phase électorale du rasage gratis, le pouvoir sur les dents à le cran d’arrêt facile et le coupe chou fébrile

C’est bon signe.

tgb

Publié par rueaffre2

TG.Bertin - formation de philo - consultant en com - chargé de cours à Paris 4 - Sorbonne - Auteur Dilettante, électron libre et mauvais esprit.

2 commentaires sur « Un barbu c’est un barbu… »

  1. Quand j’ai lu le titre dans le flux de mon blog, je croyais que tu faisais allusions aux musulmans intégristes 😉
    Et puis je continue le rapprochement en suggérant que nos barbouzes se cachent sous une burqa virtuelle pour commettre leurs forfaits.
    Tout ceci n’est pas nouveau, ayant personnellement vu sortir, il y a bien longtemps, des individus qui t’auraient fait peur, de camions de CRS. N’oublions pas l’affaire du Canard enchaînés d’antan.
    Bref, il y a bien longtemps que les Ministres de l’intérieur de Marcellin, en passant par Poniatowski et en arrivant à Hortefeux, sont de fieffées fripouilles peu regardantes sur la légalité.
    Au niveau de la police, du début du Gaullisme à la fin du Sarkozisme, il y a bien longtemps que nous ne sommes plus en démocratie !

    J’aime

  2. ah oui les babrus…je n’y avais même pas pensé mais effecivement ça peut prêter à confusion.
    Oui les pratiques ne sont pas nouvelles mais cette manière bruyante et décomplexée de le faire savoir est quand même assez cynique – les coups tordus n’ont pas manqués sous tous les régimes mais faut admettre qu’en trois ans le petit rabougri les condense

    J’aime

Commentaires fermés

%d blogueurs aiment cette page :