
Des fois je bosse. Souvent par séquence, souvent par série. 3 jours par ci, 2 jours par là. Parfois juste 1. Des jours souvent concentrés aux mêmes périodes, au taquet, avec de grands moments de rien et de vide, entre. Un peu angoissant mais j’assume. C’est le prix à payer. 20 ans que je vis ça, cette précarité choisie, relativement confortable.
Quand je bosse, le veille au soir, je mets mon réveil comme tout le monde.
Le matin, j’assure mon timing comme chacun.
J’ai mes repères radios, audios, persos, mon compte à rebours à moi.
J’optimise mes gestes, mes déplacements, mes minutes.
J’enfile mon costard, rarement de cravate, une veste au minimum.
Ma tenue de travail.
Après je prends mon thé, ma clope, mon café, ma clope, mon cartable et mon métro.
Comme tout le monde ou presque.
Je me tasse dans la rame en protégeant mon espace vital, comme chacun.
J’aime bien être comme tout le monde, des fois.
Comme tous ces gens dignes, pas réveillés, chacun dans son histoire.
J’aime bien être un figurant dans leur film comme eux sont des figurants dans le mien.
Juste on se croise. Juste on s’oublie.
Parfois j’ai le fier sentiment de participer à la vie économique de mon pays.
Au PIB, à la croissance, à toutes ces conneries de la vraie vie des vrais gens comme on dit à la télé. Je me sens presque normal.
Ça me change. Ça me rassure. Ça m’apaise.
Je n’ai pas toujours le bon réflexe des parisiens sur rails dans leurs automatismes.
Prendre le bon wagon, pour sortir au bon couloir et économiser le temps, les efforts, les pas.
Quand une rame est sur le point de partir et que je suis encore dans les escaliers, je ne cours pas. Je ne cours Jamais. Je préfère attendre la rame suivante. Je me rappelle les mots de ce vieux provincial disparu et que j’aimais bien, qui m’avait dit doctement un jour de goguette en métro – ne cours pas, ne cours jamais, c’est bien trop laid de courir pour rien.-
Depuis, l’alarme des portes sur le point de se refermer n’ont aucun effet pavlovien sur moi.
Souvent j’ai des changements. Parfois 1, parfois 2, parfois 3. Des rames, des rer, des bus, des trains…Souvent j’en laisse passer un bondé, un deuxième bondé, un troisième bondé. Jusqu’ au quatrième bondé dans lequel je me cale quand même sous la surveillance des petits hommes fluos de la ratp.
Parfois j’ai un drôle de fantasme. J’imagine que cette rame, que d’autres rames que toutes les rames programmées, nous emmènent tous quelque part dans une sorte de camp pour nous rééduquer ou nous exterminer par vague, par paquet de mille. Ce serait assez facile. Carrément imparable.
Parfois, suivant le parcours, le stress, la course contre la montre, la promiscuité, je commence ma journée presque vanné.
Après je fais mon taf. Ça se passe et ça passe.
Le soir, parfois, je rentre tard. Même parcours en retour, en reflux.
Avec la tension en moins, soulagé et la fatigue en plus. Plus celle des autres.
Toujours dignes et déjà en sommeil.
Ces autres, qui font de la figuration dans mon film comme moi de la figuration dans le leur.
Et j ’arrive chez moi. Et j’enlève mon costume, et ma peau de travail avec toute ma sueur dedans. Et je relâche tout et mes nerfs et mon corps et mon esprit avec juste la force d’une question, à convoquer tous mes neurones encore dispos pour tenter d’y répondre :
– Les gens qui font ça tous les jours, ils vivent quand ? –
tgb
Comme je te comprends!!! Quand je bosse 4 jours dans la semaine, je suis vanné… Je bosse bien, je bosse dense, mais j’ai définitivement besoin d’autre chose. Alors je bêche, je plante des arbres ou je remonte une clôture… Et la fatigue qui en résulte est très différente.
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je connais bien ces deux fatigues la fatigue fourbue des travaux physiques des champs la fatigue nerveuse des tensions urbaines – j’aime bien ce grand écart –
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« Des fois je bosse »
Ça commence mal… 🙂
« Des fois je bosse »
Jamais, malheureux !
« – Les gens qui font ça tous les jours, ils vivent quand ? – »
Ben, il leur reste Ikéa le dimanche. C’est pas négligeable, hein…
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« Des fois je bosse » Ça commence mal… 🙂 –
c’est bien ce que je me dis aussi trois jours avant et pis aprés on apprécie encore mieux la grass’ mat’ avant de s’habituer à nouveau
« Ben, il leur reste Ikéa le dimanche. C’est pas négligeable, hein… »
en plus c’est vrai ils s’infligent ça
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« Parfois j’ai un drôle de fantasme…. »
Ouaip, moi c’est quand je remonte une file de poubelle a quatre roues en bécane …
Des remugles de ce vieux reac de Barjavel peut-être .
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hé hé hé me suis posé la même question un jour alors que j’étais un jeune et beau conseiller financier dans une grand banque française, bie nsapé avec la cravate fantaisie qui va bien avec la chemise, les pompes lapidus, les clients à arnaquer, le chef de secteur qui relève les placements 2 fois par jour, les mutations disciplinaires, et tout le toutim…
J’avais fais les études pour celà, j’étais programmé pour celà, fils de CSP ++…
Un jour sans comprendre pourquoi, je n’ai pas été à une formation comportmentale, du genre où tu fais des jeux de rôles et aprés on dissèque ton attitude, et j’ai erré dans la rue, purée quelle joie d’arpenter les trottoirs alors que les autres allaient au taf…je m’en souviens comme si c’était hier.
J’ai bie nentendutrouvé une excuse bidon et me suis remis sur les rails, mais un truc était amorcé…
J’ao démissionné pas longtemps aprés aprés avoir réussi le premier concours venu, et j’ai commencé à vivre ma vie, à moi.
Alors vivre quand, bin je dirais quand tu brises tes chaines en fait…
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C’est ça la vie ! même si la qualité ne saute pas aux yeux, déguster chacun de ses moments, même les pires tout en maintenant le cap vers le but que l’on s’est fixé ! le risque est l’enchaînement par la répétition mais les week-end, les « vacances » sont autant de moyen de prendre du recul, de prendre le large, de se donner les moyens d’imaginer autre chose, de vivre autrement.
Certes il est difficile souvent dans ce rythme parisien de consentir à faire partie du « film » si glauque en apparence, mais en vérité si riche en vitalité.
Le taylorisme s’est déplacé et l’humanité dans toutes capitales économiques et compétitives qui se respectent tend vers une rationalisation de son comportement en vue d’une productivité optimale ! … le capitalisme dans toute sa splendeur. Le paradoxe est là. une « meilleure » qualité de vie, le confort est à ce prix. Le prix du sacrifice de la qualité de vie de chacun des habitants de ces grands pôles économiques.
Une petite solution pour soutenir l’évolution de la conscience collective : « Il faut cultiver son jardin ». Et je suis convaincue par expérience qu’il ne sert à rien de fuir, l’herbe n’est pas plus verte ailleurs. Les ressources sont en chacun de nous, à nous de les exploiter.
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Essaie ça :
http://librairietropiques.free.fr/article.php3?id_article=250
désormais les deux tomes réédités en un .
Ensuite je te raconterai son histoire.
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Pour pasticher un de nos chers disparus je répondrais à la question finale par :
« …chez ces gens là… on ne vit pas monsieur, non on ne vit pas… » (on survit ?)
et pour citer un autre chanteur bien vivant mais appartenant à un autre registre musical (quoique si on y réfléchit…)
« Tu bosses toute ta vie pour payer ta pierre tombale,
Tu masques ton visage en lisant ton journal,
Tu marches tel un robot dans les couloirs du métro… »
monde absurde, monde de merde…
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@ yelrah – les hommes sont em^petrés dans leurs fantasmes comme des sapghettis dans du parmesan fondu. F. Dard
@ Fran – « Un jour sans comprendre pourquoi, je n’ai pas été à une formation comportmentale… » – tu as bien fait tu aurais pu tomber sur moi comme animateur 🙂
@ Nats – « cultiver son jardin » oui mais pas le week end à Jardinland
@ urbain – c’est du pur teasing !!! j’y vais donc et je reviens pour la suite de l’histoire…
@ william – mais pour l’instant toujours pas d’anti social qui perd son sang froid
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Si t’es un animateur de ce genre de formation de daube alors mon cher tgb, t’es pas qu’un peu qu’impliqué dans ce monde capitalo de merde, et je sais il faut crouter…..
^^
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Pas dupe…la société de consommation moi c’est pas mon truc, ça ne m’empêche pas de trouver avec qui communiquer. Bien au contraire on est bien plus nombreux à ne pas s’en satisfaire et les moins courageux même sont plus forts pour l’affronter, s’en détacher. Normal, l’édifice commence à s’effriter. On est de moins en moins dupe. Enfin ! l’éducation commence à porter ses fruits !… avec l’info de moins en moins contrôlable ! Ouf ! c’est pas trop tôt on y vient.
Au fait Urbain, j’attends que tu racontes parce que le WE je ne me déplace pas hors de mon « village », ni la semaine d’ailleurs !!
… sauf si l’histoire en vaut la peine… ;o)
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@ fran – oui mais il y a bien des manières de faire ce « genre de formation de daube »…et même des manières « honorables »
cela dit effectivement je préférerais vivre de ma plume
tu subventionnes ?
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Tu veux pas une part de mon sandwich au paté de foie plutot ?
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Ecrit par : Nats | 02.04.2010
L’histoire de Bodinat est assez simple et courte ( à raconter), et n’a d’intérêt que pour ceux qui ont lu et aimé « La Vie sur terre » .
Honnêtement un des plus beaux textes que j’ai lu de ma … vie.
Comme tous les situationnistes de l’Encyclopédie Des Nuisances, bodinat est plus que discret. Je n’en dirai pas plus (tant que vous ne l’aurez pas lu) .
En revanche Annie Le Brun ( très proche de l’EDN et des situ ) publie la semaine prochaine son premier livre depuis 10 ans , et passera le présenter et en discuter à la librairie.
Pour ceux qui ne la connaissent pas Annie Le Brun est un peu une version féminine et debordienne d’andré breton.
Un petite femme, et une grande dame de nos lettres, une des rares qui aient passé les 40 dernières années dans la dignité .
Bien qu’elle dénonce ce genre de pratique , un lien avec un entretien très récent :
http://www.marianne2.fr/Annie-Lebrun-des-maux-pour-dire-la-crise_a184840.html?com
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le problème c’est que le boulot est la case obligatoire pour assurer les besoins primaires : manger, se loger et autres , survivre quoi , mais le paradoxe c’est qu’on perd aussi sa vie et son court temps sur terre à la gagner et quand c’est enfin fini , on dit ouf!! mais il est déjà trop tard pour faire ce qu’on aurait pu ou du faire à 30, 40 et 50 ans , car pas motivé à l’époque, pas instruit ou fatigué et aprés c’est trop tard pour escalader le Fitz Roy, c’est trop tard pour prendre une année sabbatique et visiter le vaste monde avec des yeux non atteints de presbytie et c’est aussi trop tard pour commencer un nouveau boulot qui nous plairait maintenant car à 20 ans on ne savait pas non plus ce qui nous aurait passionné à 50 ans , mais il reste encore un tas de choses interessantes à explorer dans cette vie de non travail qu’est la retraite pourvu qu’on nous laisse partir assez tôt pour en profiter, ce qui ne se profile guère à l’horizon politico médiatique
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ben oui quand on a le temps on n’a pas l’argent et quand en on l’argent on n’a pas le temps – je te raconte même pas quand on n’a ni l’argent ni le temps et pour ceux qui ont et l’argent et le temps ils sont dépressifs – :-))
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Il y a aussi ce qui ont juste assez d’argent ( mais assez quand même pour ne manquer de rien d’utile ) et dont le temps est entièrement occupé à le gagner mais en pratique par des choses plus gratifiantes et enrichissantes que les éventuels loisirs qui leur resteraient ( si tout ça leur laissait du temps ) .
Je sais, on est pas forcément très nombreux, et sans doute un peu chanceux, mais pas non plus des oiseaux rares, et en tout cas tout sauf dépressifs .
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Tiens, ton article me rappelle un de mes derniers séjours en Capitale. J’avais ramené mes impressions de Provincial et avais écrit quelques impressions avec mon regard obligatoirement décalé. Je te livre un de ces instants parisiens :
« Il a la trentaine, perd déjà ses cheveux. On ne peut pas le rater : il est debout, adossé à la barre des strapontins. Les stations de métro défilent. Il parle à haute voix dans son portable. Il est question de son beau-frère et de sa sœur en banlieue qui l’invitent ce samedi. Sa femme, au bout du fil, ne sera pas de la partie. Il demande des nouvelles de ses enfants, ils parlent bricolage dans l’appartement. Tout le monde écoute sans que quiconque ne proteste contre cette intimité exhibée. Pourquoi n’est-ce insupportable qu’aux seules oreilles de BiBi ? L’Inconnu a éteint enfin son portable. Tout le monde a écouté sa conversation mais lui, il n’entend personne, il ne veut entendre personne. Il a sorti ses deux boules de Ipod et se les est fourguées dans ses oreilles. Emmerder le monde avec ses histoires mais… mépris le plus complet pour le reste du Monde et ses murmures ».
Bon si je te croise Rue Affre, je te paye un coup à boire pour te sortir de ton quotidien, OK ?
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Ecrit par : Pensez BiBi | 03.04.2010
Faut dire qu’en bon provincial t’es allé dans les coins les plus foireux de paris (beaubourg, les champs, saint michel), ceux où tu n’as aucune chance de croiser un parisien …
sinon pour l’épisode dans le métro : +1
( Il y a beau temps que l’espace public n’est plus un lieu de sociabilité mais celui de l’affrontement des autistes légers )
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C’est trop vrai ! il faut vraiment avoir le moral quand on n’est pas des moutons ! Mais l’intérêt collectif semble plus fort que tout. Maintenir le statut quo avant tout et puis on n’est pas tous en mesure de prendre le recul nécessaire. Néanmoins, on est pas mal à être conscient de cette absurdité, et de plus en plus nombreux à partager ce point de vue notamment grâce à la toile qui va nous aider à dépasser cette nouvelle étape de la conscience… et espérons avec plus d’intelligence et de douceur qu’une certaine révolution d’il y a quelques siècles. Ne nous voilons pas la face, la colère monte, les changements deviennent de plus en plus pressants et nécessaires, et l’amplitude et la répercussion de cette nouvelle « révolution » des consciences n’est pas à prendre à la légère. Qu’on se le dise !!
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@ bibi – je veux bien mais comme justement je n’ai pas de quotidien ce sera un peu difficile
@ urbain – sauf les jours de grève où là dans le grand déréglement toutes les boussoles s’affolent
@ Nats – c’est vrai que la colère monte j’ ai même vu des crs voter contre la privatisation de la poste la dernière fois
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un conseil , dans Paris prenez les bus , c’est le seul transport en commun encore convivial ou on peut encore discuter avec ses voisins et surtout regarder les beautés de la ville
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Bravo BiBi dans le métro la majorité a cette attitude, heureusement ils ne parlent pas tous ! et « autistes légers » est une bonne description de la dérive de personnalité des parisiens dans le métro ! poursuivons, éclairons les consciences encore défraîchies ….
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Allez crâne d’œuf! tu as bien raison, mais malheureusement, je cours pour prendre le métro quand il se met a sonner. Mais je garde le moral, je fais mon taf et tout ça avec une bande son du tonnerre, et j’espère bien que dans mon film à moi, tu trouvera une place toute particulière de figuration. De celui qui regarde le graffiti encore dégoulinant « JudahWasGood », avec un sourire non dissimulé, tandis que les badauds bien pensant, nous regardent avec mépris.
Allez, en espérant te croiser dans ma nouvelle bande son, prends soin de toi…
Bises.
Jonas B.
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excellent boy, et je recommande à tous la signature « JudahWasGood » du dégoulinant de bonne facture et de noble lignée – si t »es par çi manifeste toi sinon non no problemo
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« autistes légers » est une bonne description de la dérive de personnalité des parisiens dans le métro ! poursuivons, éclairons les consciences encore défraîchies ….
Ecrit par : Nats | 04.04.2010
ça n’est pas seulement une description ( « résumée ») des « parisiens dans le métro » , mais de la sociabilité « écran » , des écrans, répandue partout bien au delà de paris et de son métro.
Dès qu’ils sont dépourvus de leurs écrans (radiovision, presse, fesse bouc, portable, « mobile », aïepodde , etc.) ils sont « coupés du monde » .
Ils sont, désormais « en actes » les hommes (et femmes) unidimensionnels de Marcuse.
L’écran « assume » et à tous les sens polysémiques du mot « écran » la fonction symbolique de « séparation » (au sens de marx et de debord) du sujet avec « le monde ».
Entre eux et le réel il y désormais ces écrans et ils ne peuvent plus y « vivre » autrement qu’ainsi « séparés » .
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En tant que futur ministre de je ne sais plus quoi, aurais-je la possibilité de faire supprimer tout ce qui a comme pseudo ; urbain ?
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En tant que futur ministre pressenti pour le poste de « censeur attentif à l’hygiène mentale de la rue Affre » je vous remercie pour votre fidèle et loyale vigilance. Néanmoins il me semble difficile de canaliser le verbe généreux de notre nouveau ministre de « l’ésotérisme péremptoire » – le taquiner n’ayant pour effet que de le relancer dans sa logorrhée inspirée. Je ne peux que vous conseiller de lui opposer un autre pseudo que l’on nommera « rural » plus frustre et plus gaulois. En attendant vous pouvez toujours l’inscrire sur la liste des personnalités à fusiller d’urgence dés notre prise de pouvoir. Etant entendu qu’en tant que ministre d’un peu tout au précieux enthousiasme militant vous montrerez l’exemple dans un souci de sacrifice qui vous honore et auquel nous saurons rendre hommage tous les lundi de Pâques.
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Ecrit par : Henri A | 05.04.2010
Un écran (de plus) pourrait sans doute faire l’affaire.
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qu’importe le pixel pourvu qu’on ait l’image
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