De la révolution à colorier

On nous l’avait coloriée orange.

Comme le déshabillé été hiver du Dalaï lama, le faux nez de France-télécom, opérateur avisé de la réduction des effectifs par le suicide, ou comme le logo du modem en pleine panade pur jus. De la révolution orange, clés en main, pour journal de 20 heures ; drapeaux tee-shirts et cotillons  avec sponsors de tonton Sam (NED et Fondation Soros) sur story telling Hollywoodien.

On nous l’avait colorié orange en Ukraine, rose en Georgie et verte en Iran, pour nous aider, des fois qu’on n’aurait pas bien saisi, cons que nous sommes, à bien distinguer les gentils des méchants, sans dépasser les pointillés.

La nuance n’étant guère médiatique, mieux vaut en effet vendre du manichéen en kit, de la révolution de velours pour les nuls, avec dans les rôles principaux :

Les gentils et glamoureux

Victor Iouchtchenko, président libéralo occidental (2004_2010) au visage méchamment pixélisé

– vérolé par Poutine pour les pro – tapez 1

– botoxé foireux pour les anti – tapez 2

qui a bien meilleure mine aujourd’hui sauf dans les urnes (5,5% aux présidentielles)

Ioulia Tymochenko, premier ministre avec vienoiserie tressé en auréole, un tiers pro européenne, un tiers pro russe, et un tiers corrompue à tous les râteliers

Et le méchant balourd russophone

Viktor Ianoukovytch, au look peu télévisuel de cul terreux de province, éjecté hier, élu président aujourd’hui, et qui fout en l’air le scénario.

L’Ukraine, son Tchernobyl, ses pipelines, ses oléoducs,…

Si, comme nous le pressentions, les révolutions colorisées par l’otan, à forte teneur frelatée sont livrées avec date de péremption, nous attendons avec impatience la sortie précipitée du tyranneau « Sakhach Willy »  et de ses conseillers en pas grand chose : la maison Glucksmann père et fils, du mauvais nanar georgien.

Etant en rupture de stock de rouge et noir (un poil connotés) nous signalons aux révolutionnaires de série B que pour la saison 2, le jaune, le  violet et le blanc restent disponibles en rayon.

Sinon allez les bleus…

tgb

Publié par rueaffre2

TG.Bertin - formation de philo - consultant en com - chargé de cours à Paris 4 - Sorbonne - Auteur Dilettante, électron libre et mauvais esprit.

10 commentaires sur « De la révolution à colorier »

  1. Un petit jaune, un petit blanc, un petit rosé, un petit rouge, une petite violette, un gros rhum orange et quand t’es noir t’es pas clair mais t’as plus le blues…

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  2. t’as plus le blues mais au réveil t’es carrément verdâtre –
    pour le bide c’est fait mais elle a plus d’un tour dans ses tresses la Loulia

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