EVO de NUEVO

La politique parfois peut être simple et limpide.

Evo Morales, premier président indigène de Bolivie, élu avec 54% lors de son premier mandat est réélu triomphalement avec 62%.

En refusant les compromis et compromissions pourris, en revendiquant sans complexes ses valeurs : justice  sociale, éducation, santé, nationalisation des matières premières, rupture avec le libéralisme (rupture prudente puisque même le FMI l’a félicité pour sa bonne gestion) EL présidente Morales démontre que la gauche, quand elle s’inscrit dans une véritable alternative au capitalisme, est populaire majoritaire et victorieuse.

Victorieuse oui, et malgré les pouvoirs économiques et merdiatiques (voir l’énième article infâme de Paulo A. Paranagua dans le journal atlantiste  « le monde » ou le communiqué AFP ) qui continuent envers et contre tout à traiter Morales, vainqueur légitime de deux élections présidentielles  et d’un referendum, de leader populiste, démagogue, aux dérives anti-démocratiques, tout en léchant servilement le fion sanguinolent du pantin président Porfirio Lobo (loup pour les intimes) installé aux forceps suite au coup d’état Hondurien.

On a les journaux de référence que l’on mérite.

En revanche, la gauche complexée aseptisée recentrée sociale libéralisée bref ‘modémisée’ du Chili, éclatée en 22 chapelles et actuellement au pouvoir sous les traits de l’encore très populaire Michelle Bachelet, (qui ne peut constitutionnellement se représenter) cédera (probablement) sa place à peine tiède sous quinzaine à la droite du milliardaire Sébastian Pinera, qui pourra sous les applaudissements de nos journalistes de révérence concentrer tous les pouvoirs dans son baise en ville.

A suivre tout de même, le seul représentant non pas de la gauche de la gauche non pas de la gauche radicale non pas de l’autre gauche mais de la seule gauche à gauche, Jorge Arrate de la coalition ostracisée « Juntos Podemos » dont les 5% anecdotiques aujourd’hui dans les sondages sont un modeste mais exigeant pari sur l’avenir. (mieux vaut être dur à quelques uns que mous et nombreux)

Ainsi donc la pseudo gauche ramollo de Michelle Bachelet aux 75% de popularité va donc réussir l’exploit de perdre son âme et le pouvoir au profit de la droite arrogante et revancharde.

Lumineuse stratégie.
Allende eut bien tort de mourir les armes à la main pour ces cons-là.

Bref, la politique parfois peut être simple et limpide.

Quand la gauche fière d’elle-même est de gauche, elle gagne.
Quand la gauche honteuse se recentre, elle se dissout.

Et comme tout le monde le sait, dix sous c’est pas cher, mais pour cette triste gauche suicidaire et affadie c’est encore trop payé.

Que Viva Evo !!!

tgb

Publié par rueaffre2

TG.Bertin - formation de philo - consultant en com - chargé de cours à Paris 4 - Sorbonne - Auteur Dilettante, électron libre et mauvais esprit.

12 commentaires sur « EVO de NUEVO »

  1. Si j’en étais pas à ma deuxième bouteille de rosé, j’en déboucherais bien une nouvelle à la santé d’Evo. Merci d’évoquer ce dont personne n’a l’air d’avoir quelque chose à battre, alors que c’est essentiel 🙂

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  2. ah ben oui ça passionne moins que le barbu tapi dans la cave
    cela dit à part la troisième bouteille de rosé je ne vois pas d’autre alternative aujourd’hui que l’expérience (bien gentille quand même) des pays d’Amérique du sud – qu’essaie d’atomiser le si séduisant prix Nobel de la paix de la première puissance militaire du monde

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  3.  » perdre son âme et le pouvoir au profit de la droite arrogante et revancharde. »
    Exactement le résultat du « mon programme n’est pas socialiste » du faux cul de l’ile de raie, cf http://zgur.20minutes-blogs.fr/archive/2007/06/11/merci-lionel-encore-merci-pour-tout.html
    Et il y a bien longtemps que je ne me sers même plus du Monde pour emballer mes déchets de poisson, ma maman m’a appris à respecter la nourriture !
    Arf !
    Zgur

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  4. le faux cul de l’île de raie – portrait saisissant on le reconnait tout de suite
    maman Zgur a raison faut pas jouer avec la nourriture ni la gâter en l’emballant dans du mauvais papier – les arrêtes de poisson méritent mieux

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  5. Et, idem, je déboule – sans rosé mais le coeur y est – pour gigoter à la santé d’Evo (à trop chercher la petite bête, parfois on oublie l’essentiel, à savoir ce que tu soulignes dans ton billet)
    COCA O MUERTE

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