et la victime et le bourreau

Matan Vilnaï, l’adjoint du ministre israélien de la défense Ehud Barak a prévenu les activistes palestiniens qu’ils s’exposaient à une « shoah » s’ils poursuivaient leurs tirs de roquettes contre l’Etat juif.

On compte aujourd’hui, 110 morts palestiniens à Gaza (668 depuis 2005) Plus de la moitié sont des civils dont de nombreux enfants.

On compte aujourd’hui trois morts côté israélien dont 1 étudiant victime d’une roquette Qassam (4 morts depuis 2005) et deux soldats en mission.

Le rapport est de 1 à 37

Reconnaître le droit à l’existence de l’état d’Israël c’est prendre en compte le passé de son peuple victime mais aussi lui accorder aujourd’hui son statut de bourreau.

Comme avoir de l’indulgence ou offrir un traitement de faveur à quelqu’un parce qu’il est noir, femme ou handicapé est une forme de racisme justifier coûte que coûte les crimes d’Israël parce que ce peuple fût traumatisé par un génocide est une forme infantile d’antisémitisme.

Critiquer, dénoncer Israël c’est lui accorder tout son statut de nation normale. Respecter israël c’est légitimer donc ce pays en tant qu’état banalement colonialiste, belliciste, oppresseur, comme les copains, dont le bras armé Tsahal n’est rien d’autre qu’une armée d’occupation comme une autre.

Si peuple élu il y eut, on peut dire qu’aujourd’hui en Israël, il est,devenu, en sa majorité, un peuple très ordinaire.

bienvenue au club.

Je suis la plaie et le couteau
Et la victime et le bourreau (Baudelaire)

——

 Sinon et ça n’a rien à voir

Le figaro.fr  29 fevrier

« j’envisage d’accompagner mon mari et j’espère pouvoir m’engager dans l’humanitaire. Il m’aide beaucoup pour cela ». Carla Bruni

elle peut déjà commencer en France : offre d’emploi 

tgb 

Publié par rueaffre2

TG.Bertin - formation de philo - consultant en com - chargé de cours à Paris 4 - Sorbonne - Auteur Dilettante, électron libre et mauvais esprit.

7 commentaires sur « et la victime et le bourreau »

  1. « Reconnaître le droit à l’existence de l’état d’Israël c’est prendre en compte le passé de son peuple victime mais aussi lui accorder aujourd’hui son statut de bourreau. »
    Rien à ajouter. Si… La Shoah ne peut pas servir d’excuse jusqu’à la fin des temps.

    J’aime

  2. C’est terrible de ne plus voir et entendre ce qui se passe à propos de ce « conflit » (encore un joli mot « conflit du proche orient »! ).
    Ce matin encore dans la matinale de canal + animé par l’inventeur de l’arrestation de Ben Laden, le charismatique Bruce Toussaint, j’ai entendu la charmante chargée de l’information : Elé Asu, dire à propos des attaques dans la bande de GAZA : »une centaine de palestiniens morts ».
    Ainsi, à la matinale,on pense que l’on n’est pas à un palestinien près? une centaine de quoi,vous avez dit? ah! bon ce sont des hommes, ah! oui, il y a aussi des femmes?
    ah! dis donc même des enfants?
    Question: Mme Elé Asu aurait-elle dit une dizaine d’israélien, ah! non il n’y en a pas eu 10, bon ben alors, quelques israéliens?
    Mais ce sont juste des mots, pas des mots justes.

    J’aime

  3. L’usage du mot « shoah » n’est sûrement pas anodin…
    Promesse d’une extermination totale, évidemment.
    Mais en l’employant, Matan Vilnaï accorde aux palestiniens une certaine « parenté » avec les israëliens… (je n’en suis pas sûr du tout… je m’interroge à cause du sens très spécifique pris par le mot).

    J’aime

  4. merci Françoise pour le lien
    les choses sont claires depuis longtemps il n’y aura jamais d’etat palestinien et l’on nous mène en bateau avec tous les Anapolis et autre quartette dirigé par le pacifiste et tres crédible Blair
    hélas pour tout le monde y compris pour israél qui en voulant tout (et on peut en comprendre les motivations et les peurs ) perdra tout un jour
    il n’y aura je crois que des perdants
    or Jerusalem ville ouverte aux trois religions vivant ensemble ce serait un tel cadeau à l’humanité…

    J’aime

  5. « Jerusalem ville ouverte »
    Combien de fois j’y ai pensé. Cette ville n’appartient à personne, elle appartient au monde entier. Ce pourrait être un symbole universelle de paix. Mais voilà, dans notre monde tel qu’il est on n’aime pas la paix.

    J’aime

  6. Universel, avec un seul « l ». Quoi qu’avec deux ce pourrait être pour une colombe portant un brin d’olivier…

    J’aime

Commentaires fermés

%d blogueurs aiment cette page :