La pensée macreuse

Le cerveau du Shadok moyen ne comporte en tout et pour tout que 4 cases (et encore chez bon nombre, il en manque). Ainsi Le Shadok ne peut stocker que 4 informations à la fois et ne peut donc posséder plus de 4 mots de vocabulaire : GA BU ZO MEU.

Cela implique nécessairement qu’un concept désigne beaucoup de choses et que beaucoup de choses se résument en un concept. Mais parler de « concept » chez les Shadoks est quand même un rien abusif.

Bref, ne possédant que 4 cases, chaque nouvelle acquisition du Shadok chasse automatiquement un acquis plus ancien. Si, par exemple, le Shadok apprend à faire du vélo, il perd forcément l’un des quatre mots qu’il maîtrise. S’il retrouve ce mot, immédiatement il lâche le guidon et se prend un râteau mémorable. (mais en fait non, il ne s’en souvient pas).

Le cerveau du macroniste lambda fonctionne sur ce même modèle et ne peut stocker lui-même que 4 éléments de langage que voici :

– Jeune, moderne et beau (syndrome paris-match)

– Devenir milliardaire pour s’acheter des costards ou se les faire offrir (syndrome Fillon)

– Ni de droite ni de gauche ni du centre (syndrome partout et nulle part mais de droite)

– Tu fais le jeu du front national (syndrome votutile)

C’est ainsi que, si un macroniste apprend un élément de géographie, et par exemple que la Guyane est une région française se situant sur le continent sud américain et pas une île, effet collatéral, il perd immédiatement un des quatre éléments de langage constitué laborieusement après moult études d’algorithmes.

Par conséquent tout macroniste évite de se surcharger inutilement le ciboulot.

Penser Macroniste est assez confortable puisque toute la rhétorique tient en 4 arguments simples. Encore faut il être assez vigilant pour ne pas acquérir d’informations nouvelles afin de conserver les 4 de base.

L’élément de langage numéro 4 est assez pratique, puisque quelque soit le vote de conviction de l’ interlocuteur, sa démonstration intellectuelle, ses objections, s’il ne vote pas Macron dés le premier tour (le fait de voter Macron au deuxième tour ne se discutant même pas), se déclenche par réflexe de la part du politique, du journaliste, du micron trottoir, un inévitable : tu fais le jeu du front national – qui te met hors-jeu illico et te cloue le bec définitivement.

Tu peux toujours rétorquer que visiblement depuis le temps que tu votes utile ça n’a guère d’impact sur la progression du FN et que c’est bien probablement la politique menée depuis plus de 10 ans, la dette la dette, la compétitivité, la criiiiiiiise, l’Europe austère, l’Europe anti-sociale, l’Europe du dumping…, qui semble nourrir le jeu du front national… Mais ça ne compte pas puisque ça n’entre pas dans le cadre autorisé des quatre arguments d’armes de destruction massive rhétorique.

Cette méthode imparable de la performance dialectique en quelques prédicats est tellement probante que les macronistes et leur champion ne risquent pas de conserver quelque élément de géographie superfétatoire.

D’ailleurs à ceux qui affirmeraient péremptoirement que la Guyane n’est pas une île, il leur serait opposé immédiatement,

qu’ils font le jeu du front national.

et toc !!!

tgb

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Un boulevard

La route est pas tellement droite mais la pente est pas tellement raide non plus

un peu casse gueule oui…

mais ça chemine…

ce petit chemin qui sent la noisette…

un boulevard je vous dis…

y’a des signes….

et même inquiétants :

Le jeune préposé Macreux, self made man,

fort bien coiffé au demeurant, faisant office de ramasse miettes – et ramenant à lui toutes toutes les vieilles chaussettes de ce pays à trous :

super pratique.

Reste plus qu’à faire un gros paquet, une ficelle autour et tout mettre à la benne…

sondages me direz vous ???

fabrication de l’opinion ???

A la question légèrement orienté dans le journal je répondrais

faut voir !

Brexit, Trump tout ça, c’est devenu tellement insondable que ça ne les empêche pas de sonder…

savent faire que ça.

Et les sondeurs sondaient préférant se planter à sonder plutôt qu’à se planter en sondant pas des fois qu’ils se planteraient pas…

oracle oracle…

Sinon, finir Fillon à coups de costards amidonnés, c’est déjà bien entamé

mais méfiat, la racaille dans la soie est coriace.

mettre au dodo Benoit Hamon, que c’est l’heure

Et à nous la grande scène, les confettis, la samba, les mains dans le cambouis, les reniements tout ça…

Et Lepen me direz vous !!! C’est pas en regardant l’obstacle qu’on l’évite. Lepen on oublie. on la laisse aux votutiles

aux volatiles de l’histoire.

Bon ben voilà, quand y’a une volonté y’a un chemin tout ça…

Allez, on taille la route !

tgb

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h

C’est sa première manif party !

Samedi je regarderai pas le match France Galles en direct et ça me coûte, parole de demi de mélée la malice.

Le 18 Mars, je serai à la bastille et j’irai jusqu’à la république – enfin ça dépend :

de ma Chouche

j’y étais la première fois et ça restera inoubliable, cette foule immense , ce cortège qui n’en finissait pas…ces premiers mots…

et où on était passé…

alors samedi j’irai de la bastille à la république avec ma mie et ma Chouche 21 mois.

c’est sa première manif .

cool de préférence

les tirs de grenade défensive on verra plus tard

normalement c’est l’heure de sa sieste à la môme. mais faut endoctriner tôt, ça pourrait finir en macrons ou en filles de notaire, ou même faire HEC

faut rester vigilant

donc hop à la bastoche la chouchinette curieuse, à fond la poussette et on verra bien…

elle a priorité !

et après, je regarderai le match en différé…

soyez sympas me donnez pas le résultat avant

tgb

Le Monde, journal de révérence

CAF : près de 43000 fraudes en 2016 Ainsi titre Le Monde, journal de référence, juge et parti, qui vient d’inventer dans sa grande mission d’assainissement de l’information, le ministère de la vérité autrement appelé

« décodex ».

C’est qui qui informe tout propre, c’est qui qui informe tout cracra ? c’est Le monde qui dit qui sait qui c’est en toute objectivité, du haut de sa légitimité institutionnelle, cédant à cette déviance contagieuse d’une époque performeuse : l’évaluation.

Et de me souvenir de cette anecdote narrée par Sacha Guitry :

– Maître j’ai fait un livre objectif !

– Bravo, maintenant vous n’avez plus qu’à ne pas le signer !

Donc Caf : près de 43 000 fraudes en 2016 – Voici en l’état, une information factuelle, vérifiable et incontestable – Un fait ça ne ment pas – un fait ça ne prend pas parti, un fait est un fait et nul dogmatisme là dedans, rien que du réalisme autrement nommé par ces sérieux gens là, pragmatisme.

A voir !

A voir, car lorsqu’on lit l’article, on découvre que ces 43 000 fraudes qui paraissent innombrables ne représentent que 0,36% des bénéficiaires, soit quasi que dalle, pas de quoi en tout cas fouetter un lecteur électeur d’un journal de révérence macroniste.

Or titrer – Caf : près de 43 000 fraudes en 2016 ou Fraude CAF : 0,36% des bénéficiaires – ça vous change, l’angle d’un article, son message politique et en ces temps d’élections présidentielles sensibles, l’info, qui devient en l’occurence, prise de position. On appelle ça un – biais d’intentionnalité –

Oui le choix d’un fait plutôt que d’un autre, son éclairage, son interprétation, est parfaitement idéologique et totalement subjectif – qu’il soit conscient, inconscient, implicite, explicite. Il est en tout cas toujours plus ou moins orienté et inductif.

Il n’est pas de vérité vraie révélée mais qu’une vérité relative : le choix éditorial.

Ainsi la démonstration est faite. Le Monde dans son titrage opte certes pour du factuel (logos) mais aussi du conceptuel (éthos) voire franchement de l’émotionnel (pathos). pour ne pas dire du sensationnel (proxos).

Il est évident qu’en termes d’impact et de racolage, 43 000 fraudeurs c’est bien plus vendeur que 0,36% et que ça ne joue pas sur les mêmes registres.

OUI, le donneur de leçons, le celui qui dit qui y est, le délateur rouge jaune vert, le ministère officiel de l’information propre sur elle, la police montée de l’intox et de la propagande, le commissariat de l’éthique professionnelle et de la plume assermentée avec label, le politburo de la mérdiocratie, véhicule sa part dogmatique, sa logique mercantile, nous livre sa vision biaisée donc politique, bref tapine tout autant que les copains.

L’arbitrage en plus.

Comme pour Fillon, plus on a tendance à se draper de vertu et à en faire son fonds de commerce plus le vice ( de forme comme de fond) finit par percer et par faire tâche.

C’est bizarrement en ces périodes de carnaval que les masques des tartuffes font le moins illusion.

tgb

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Macron : le yaourt président

« j’ai été dans le bassin minier »

E.Macron 

applaudissements

– Mon véritable adversaire n’ a pas de un nom, pas de un visage, pas de (presque) un parti, il ne présentera jamais sa candidature et pourtant déjà il gouverne. Cet adversaire, c’est le (pantin du) monde de la finance »

F. Hollande revu et corrigé par…

tgb

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Le moindre mal c’est le mal en sursis (Melenchon sinon rien !)

« Ceux qui choisissent le moindre mal oublient très vite qu’ils ont choisi le mal. » (Hannah Arendt, cité par JLM)

Je ne voterai plus socialiste. Ni cette fois, ni jamais. La dernière fois que j’ai voté socialiste c’était pour François Hollande ou plus exactement contre Nicolas Sarkozy. Je me suis décidé la veille pour le lendemain, en me forçant la main. Je n’attendais rien du personnage. Ce fut pire.

Ce vote je me le suis reproché chaque jour durant 5 ans. Ma honte étant renforcée par le fait que je me sentais floué et que j’en étais complice. Il est moins douloureux au final d’affronter un ennemi désigné qu’un mauvais ami et pour le dire simplement, qu’un traître.

Car le traître non seulement abuse de votre bulletin mais en plus décrédibilise la notion même qu’il est censé défendre et châtre toute idée (en l’occurence ici ) de Gauche.

Il tue l’espérance de toute alternative, la confisque, la galvaude.

Je ne voterai en aucun cas Hamon donc. Le sigle PS me donnant des hauts le coeur. Et que ceux qui s’amusent à faire des additions Melenchon + Hamon + Jadot = 30%, ne se fassent aucune illusion. La politique n’étant pas de la comptabilité, les électeurs n’appartenant à personne, il n’y a aucune autre logique que la sienne propre.

Additionner des choux fleurs, des choux à la crème et des choux de Bruxelles ne correspond à aucun plat identifié, n’a rien de digeste et finit par foutre la gerbe.



Pour la nausée, j’ai déjà donné. 


Je ne voterai donc ni pour le moins pire, ni pour le moindre mal, ni pour m’acheter du temps avant les méchants, ni en cédant au chantage du vote utile et de l’épouvantail FN rabatteur officiel à faire gober n’importe quoi.

Je voterai pour ma conviction. Pour la France Insoumise, pour cette vision d’ensemble appréhendant enfin ce siècle avec intelligence et lucidité. Qu’ensuite ce ne soit pas simple à imposer dans le rapport de forces, que le syndrome Tsipras guette et que dans tout pouvoir sommeille déjà l’abus de pouvoir est mon affaire. Je n’en suis pas dupe mais je préfère cette forme de réalisme utopique au pragmatisme apocalyptique.

Non je ne voterai pas Hamon et rien de personnel. Il est juste pour moi urgentissime qu’en termes d’hygiène démocratique, son parti (et ses alliés), ses calculs pourris, ses misérables dérives, ses sales combines disparaissent, fassent place nette à une véritable alternative.

J’ai la conviction profonde que rien de nouveau ne repoussera sur les résidus d’une pseudo gauche dévoyée et corrompue.

Et je laisse l’argument suprême et culpabilisant du : si vous ne votez pour une politique de merde avec les mêmes députés de merde vous aurez une politique de merde avec d’autres gens de merde et ce sera de votre faute – aux cuistres et aux outrecuidants.

qu’ils aillent se faire cuire le cul.

Oui terminé le coup du levier à faire avaler n’importe quel glissement vers le pire pour éviter le pire. Car à ce petit jeu de dérive permanente, on finira par vous expliquer un jour qu’il vaut mieux Jean Marine Lepen que Jean Marion Lepen.

Non, que l’on cesse de se raconter des histoires, de se mettre la tête dans le sable dans cette permanente fuite en avant. Oui, il faut accepter à un moment donné d’avoir le canon sur la tempe de regarder le type en face et de lui dire – vas y tire ! – pour retrouver sa liberté.

Mettre fin au chantage d’une manière ou d’une autre.

Oui il va falloir prendre le risque d’être confronté au pire et le plus tôt sera le mieux, avant qu’il ne se renforce encore, avant qu’il ne se dé-diabolise encore, maquillée comme une pute.Tant je pense qu’au final il est plus « raisonnable » d’affronter un fascisme sale bien identifié qu’un totalitarisme sournois, cool et sympa, qui ruse.

Donc sans calculs, sans états d’âme, sans billard à deux bandes, sans tactique ni stratégie, je vote pour Mélenchon, au premier comme au second tour

et sinon rien.

tgb

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Le prix de tout la valeur de rien

Aujourd’hui les gens connaissent le prix de tout et la valeur de rien. OSCAR WILDE

Les choses se clarifient.

On progresse.

Dans une société en pleine déliquescence, il est important de remettre des repères auxquels se référer. Ainsi puisque tout se doit d’être à un moment donné, matérialisé, quantifié, évalué, connaissons nous enfin le prix des choses :

– Le coût de l’humanité et de la compassion : 3000 euros avec sursis

– Le bénéfice d’un emploi fictif : 1000 000 euros

– La Grand croix de la légion d’honneur : 100 000 euros

– Le salaire d’un assisté : 524 euros

– Le salaire d’un assistant fictif : 5800 euros

– Le prix d’une pige à la revue des deux mondes pour une femme de ministre : 50 000 euros

– Le prix d’une pige à la revue des deux mondes quand on n’est pas femme de ministre : 23 €H

– La privatisation de la sécurité sociale par Axa : 200 000 euros

– Un contrat de 18 mois à la banque Rothschild : 2,4 millions d’euros

Ce qui nous donne déjà une certaine vision systémique des choses.

Pour affiner ce précieux constat, voyons également les tarifs judiciaires rapportés à certains délits :

– Une calotte à un premier ministre arrogant : 3 mois de prison avec sursis

– Un délit d’embuscade potentielle : 6 mois de prison ferme

– Le vol d’une boîte de maquereaux : 3 mois de prison ferme

– Le versement de 400 millions d’argent public à un escroc notoire : rien

– Montrer son cul à la maréchaussée : 1 mois de prison ferme

– Enfiler une matraque dans un fondement : un malheureux accident

– Fraude fiscale et blanchiment d’argent en bande organisée : rien

Dans ce monde aux valeurs inversées…

où il est exigé de laisser crever de faim et de froid le miséreux tandis que tel austéritaire président de région se fait augmenter ses indemnités pour   » ne pas  dormir dans sa bagnole « , il n’est pas spécialement étonnant que d’étranges solutions soient données à de redoutables problèmes :

Les membres du personnel médical épuisés, humiliés, méprisés, se suicident dans les hôpitaux en se jetant dans le vide ?

condamnons les terrasses !

tgb

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Plan A, Plan T, Plan Q

« Je me suis fait avoir par le PS en 2012 alors je voterai Macron en 2017 » Micro trottoir à Florange – France info

ou variante : je déteste tellement le système

que je vais voter l’anti-système

que me suggère subtilement

le système !

Toute l’intelligence de l’électeur lambda résumé par cet éclair d’ extra-lucidité qui te fait irrémédiablement penser qu’on n’est pas sorti du sable.

Y’a du dégât.

A tel point qu’on se demande dans quelle mesure faudrait pas inventer un permis à points pour accéder aux urnes.

On peut décliner ce genre de raisonnement clairvoyant à l’infini et par exemple donner du :

Je me suis fais avoir par Sarko l’escroc, je voterai donc pour Fillon le filou, qui semble frappé au coin du bon sens.

La chance de Fillon étant quand même qu’il a tellement de casseroles au cul, genre batterie de cuisine, qu’on ne sait plus par où commencer ou le finir.

Privatiser la sécu tout en s’apprêtant à nommer de Castries ex patron d’Axa premier ministre

Offrir la grand croix de la légion d’honneur à l’employeur fictif de sa femme

Supprimer ce qu’il reste du code du travail tout en en utilisant tous les avantages pour sa pomme…

… Certes à sa décharge (publique) François F. est un martyr, lynché affreusement par les médias tandis que le jeune Théo n’a subi qu’un dérapage de 10 cm dans le cul qu’on se demande même s’il aurait pas un peu allumé la matraque, ce qui hiérarchise fort justement les souffrances de l’un et les jérémiades des autres :

Zyed, Bouna, Rémi, Adama, Christophe, Yassin, Nelson, Morad, Taoufik, Mamadou, Youssef, Rodrigue, Nabil, Loic, Timothée…vagues bavures collatérales de flics un chouïa tortionnaires et si peu fascistes au service de tout ordre ancien ou nouveau.

Oui oui oui « Je me suis fait avoir par le PS en 2012 alors je voterai Macron en 2017 »

ou

comment m’étant fait entuber par le PS je voterai Hamon

le re-changement étant re-maintenant !

le père le fils et la synthèse !

– Quand les conservateurs ne savent plus quoi conserver, ils sont prêts à toutes les révolutions conservatrices. Bourdieu

Bon, à force de plan A de plan B de plan C et de se Plan T, finalement je me demande (comme DSK) si je ne vais pas plutôt me décider pour un plan Q !

tgb

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De l’assistant à l’assisté

Il flotte en cette saison comme les relents d’une nuit diffuse du 4 aout et comme un haut le coeur de trop de privilèges et de mauvaises manières institutionnalisées.

Durant ces années de bombance pour quelques uns et de gode ceinture pour tous les autres, il ne suffisait même plus de se goinfrer en toute discrétion, de jouir de ses privilèges entre nantis, mais encore, fallait il se décomplexer de l’outrance en culpabilisant les autres.

Bref, pour ces malapris pourtant si bien élevés, ne pas se contenter du beurre et de l’argent du beurre mais encore, en toute arrogance, mépriser la crémière.

Cerise sur le magot.

Les petits contremaîtres de l’oligarchie et du népotisme prirent donc l’habitude de mettre les pieds sur la table, de se débraguetter en public et de tenir avec une certaine jubilation des propos infâmes qu’ils se contentaient jusqu’alors de murmurer dans les fumoirs entre deux cigares et trois rires gras après la messe.

ça passait à peu près venant d’un malotru de Neuilly, étant entendu qu’il était un voyou, ça devint soudain plus problématique avec le représentant de la « vraie France ». Et c’est ainsi que par un implacable retour de bâton, les incantations moralisatrices d’un certain Châtelain de la Sarthe, par exemple, prennent aujourd’hui une saveur savoureuse et assez redoutable.

petit florilège :

– On peut refuser un emploi quand il s’offre à vous, on ne peut pas en même temps demander à la collectivité de payer son niveau de vie.

– Mon projet perturbe les castes bien établies. Tous ceux qui, au fond, profitent du système. Tous ceux qui veulent conserver leur pré carré.

– Au sommet de l’Etat, l’intégrité du Président et de ses ministres doit être irréprochable car il n’y a pas d’autorité sans exemplarité.

– Beaucoup de Français ont l’impression de travailler pour ceux qui ne travaillent pas.

– Augmentation du smic – c’est trop facile d’être généreux avec l’argent des autres, au détriment de l’emploi des autres.

– Injustice sociale entre ceux qui travaillent dur et ceux qui ne travaillent pas et reçoivent de l’argent public.

– Je remettrai la (ma ?) famille au coeur de toutes les politiques publiques

– Le « sang et les larmes », c’est maintenant. Mon programme sera enrichi, mais il ne sera pas amendé. 

– Une justice rapide et ferme est une nécessite absolue que vous réclamez. L’impunité zéro doit être la règle !

Que même le Medef en était géné, c’est dire !

C’est ainsi que se démasque le tartuffe, à cette façon d’insister sur sa probité, à clamer haut et fort son intégrité, à réclamer du sacrifice pour tous au bénéfice de ses amis. C’est ainsi oui que la morale toujours s’évertue au vice.

Bon appétit messieurs, O ministres intègres…pressez vous de saucer, le banquet est fini. Et certains, dans cette naïveté confondante qui pourrait faire rire si elle n’était glaçante, de s’en indigner :

– Il y a deux poids deux mesures, les puissants ne sont plus protégés – (François Vigier, porte parole de F Fillon).

– Cette intrusion de la justice dans le domaine politique pose un véritable problème institutionnel (François Goulard).

– Il faut augmenter le salaire des politiciens parce qu’ils sont… habitués au luxe. (Sophie de Menthon).

O quel cri du coeur mes amis, que soudain cet aveu ! Quel cruel traumatisme en effet que d’ôter les privilèges aux privilégiés et de ne plus cajoler les riches ayant pris l’habitude de l’être tout autant que de bâtonner les pauvres puisque telle était leur nature.

Les vaches restant bien gardées.

Et soudain, la énième tête de tomber, non pas dans la sciure, mais dans la honte et le grotesque, d’un ridicule qui ne tue hélas plus.

Oui vint un temps soudain où la foule exigea, de faire ravaler les multiples saloperies éructées dans la surenchère – de l’assistanat cancer de la société au malade à responsabiliser ; de régurgiter leur vomis.

Et le carré VIP de ne plus savoir comment la jouer.

En même temps le système anti système du système ne se faisait pas trop de mouron. Il pouvait se permettre d’en lâcher un, de l’ériger en punching ball, tandis que dans sa manche, un mignon de rechange, un Macron de chez Révolution corporate, plus lisse plus présentable, ou un Hamon de circonstance, de gauche juste ce qu’il faut, machine à siphonner de l’ insoumis pour mieux le dénoyauter.

Enième ruse de la machine à changer les masques pour ne rien changer de la triste figure.

tgb

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Ma 892 ème note à 0 euro (Ce qui fait quand même 50 000 euros de moins que la note de lecture de Penelope Fillon)

Donc Mme Pénélope Fillon a palpé 500 000 euros d’argent public à rien foutre. D’accord !

Que ce soit légal admettons. Que 20% des parlementaires fassent pareil admettons aussi. Encore que certains assistants, même fils de famille, travaillent-ils sans doute vraiment et que s’ils bénéficient d’un emploi de complaisance du moins n’est-il pas fictif.

On peut être compétent ET pistonné – ça arrive !

François l’intègre donc a du plomb dans l’aile du château. Fillon l’a dans le fion. Bien fait pour sa raie au milieu et ses mocassins à glands : mort aux tartuffes !

C’est d’ailleurs assez symptomatique du sentiment de normalité et de totale impunité de ces gens-là de que de se présenter sous les traits du père la rigueur, du mr propre de la probité et du vertueux de la morale en se trimbalant des boulets pareils sans même en envisager l’aspect potentiellement dévastateur auprès des palefreniers.

Maintenant revenons sur l’histoire de la Revue des Deux Mondes dont le propriétaire Marc Ladreit-de-Lacharriere , joyeux mécène à ses heures et propriétaire de l’agence de notation Fitch, a rémunéré la même Pénélope 100 000 euros pour au final la livraison de deux notes de lecture ( que je laisse à votre appréciation).

50 000 euros la note soit la pige la mieux payée du monde.

Vous me direz c’est de l’argent privé, le Marco sponsor fait ce qu’il veut de son pognon et s’il pense que l’immense talent de la dame vaut 50 000 balles le feuillet c’est son droit après tout. Chacun sa danseuse, son canasson, sa petite fantaisie. Libre donc à mr Ladreit de Lacharrière de considérer miss Pénélope comme la plus grande critique littéraire de son temps et de s’attacher sa géniale collaboration, de parrainer son oeuvre, d’être son Saint Patron au prix de ce qui reste un pourboire pour l’oligarchie.

Mais justement non, on se doute bien que chez ces gens-là rien n’est tout à fait gratuit, que le désintéressement n’est pas la première qualité qui saute aux yeux et que les biffetons ne se distribuent pas à fonds perdus, bref, que l’influent ne balance pas 100 000 balles pour lire 20 lignes d’un truc dont tout le monde se ballec.

On a beau aimer les belles lettres on compte bien quand même un retour sur investissement.

Quand on sait que rien qu’avec la puissance de son agence de notation, Mr Ladret de machin chose fait déjà ramper le moindre gouvernement, on subodore facilement voire on suppute, que si en plus il allonge l’argent de poche de la légitime, il n’a pas besoin de prendre rendez vous avec le premier ministre pour un renvoi d’ascenseur ; qu’il n’a plus qu’à le siffler.

Et c’est là que tout s’explique, pourquoi telle politique, pourquoi telles puissances d’argent tiennent les leviers du pouvoir et pourquoi les lobbies d’influence pèsent sur le cours des choses et notre misère.

Les hommes politiques achetés pour ne pas dire vendus sont forcément redevables, le doigt sur le pli du pantalon de chez Smalto.

ON se souvient par exemple d’Eric Woerth faisant embaucher sa femme par Patrice de Maistre, gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt.

On peut toujours se demander pourquoi en plus de son salaire de député, les gras revenus de sa société de conseil, Mr Fion a besoin encore d’arrondir ses fins de mois pas franchement difficiles et se retrouver ainsi pieds et poings liés à de sulfureux personnages surpuissants.

On ne peut qu’en conclure qu’enivrés par l’argent roi, plus ils en ont, plus ils en croquent, contrairement au mythe qui prétend que s’ils étaient milliardaires ils seraient moins corruptibles.

Rien que cette semaine, qui n’est même pas terminée, les innombrables affaires politico-financières montrent à quel point le système vérolé, déliquescent, pourrit par la tête et combien les magouilles elles mêmes finissent par faire système et n’attendent qu’une chiquenaude pour le faire s’écrouler.

M’est avis qu’il y aura d’autres cadavres à l’autopsie avant le joli mois de mai et que si ça ne sent déjà plus la rose ça ne risque pas non plus de sentir le muguet.

Sinon, si quelqu’un d’extrêmement généreux et me trouvant forcément génial veut m’acheter 50 000 euros la note 892 (ou une autre) je tiens à sa disposition le mail pour me joindre, à peine plus haut à droite.

tgb

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