Les salopards qui arment les salopards qui tuent

« l’objectivité, c’est 5 minutes pour Hitler, 5 minutes pour les Juifs » … Jean Luc Godard

Il n’y a pas de hasard.

Ce n’est pas un assassinat, c’est un crime.

Pas de préméditation, mais un climat malsain, légitimant la saloperie, justifiant la connerie, amplifiant la haine.

Depuis que les ‘briseurs de tabous’ ont décrété qu’il était de bon ton de péter à table, depuis que les chiens de garde de l’ordre établi jouent de l’ordre nouveau pour verrouiller le pouvoir de l’oligarchie, depuis que les médiocrates s’offusquent d’un « salopard » bien senti pour mieux cirer les pompes de tous les salopards de ce foutu pays, les gros cons plastronnent et le chef des gros cons, milice du FN enfin dissoute entre deux chasses aux Roms, passe sa garde à vue à la télé.

TF1, M6, Canal +, I télé, BFM… chaînes de merde. De la merde en boucle, de la merde tiède, de la merde coulant des robinets fétides de l’intertainment, cette info spectacle, info pathos, info intox, divertissante à enculer les mouches et à gaver les oies.

Oui il est de sacrés salopards, de ceux qui tuent à coups de poings américains mais aussi de ces salopards de salon au sang d’encre, costumes et micro-cravates, de ces gros niqueurs collabos qui arment la main du premier gras du bulbe à la rhétorique subtile de la batte de base ball.

Oui, cette connivence saloparde qui fait son beurre du rien et du vide, qui renverse les rôles et abruti les foules. De cette connivence saloparde qui met l’extrême gauche, c’est à dire aujourd’hui, rien de moins que la gauche – liberté égalité, fraternité – (à moins que de considérer le flambisme comme une alternative) à l’ équivalence de l’extrême droite, c’est à dire par les temps qui courent, de l’extrême extrême extrême droite, de celle qui remugle de celle qui refoule et de celle qui pue et qui tue.

La victime serait le bourreau, l’antiraciste le raciste, le chômeur le privilégié et le fort l’opprimé.

Rien n’a changé, les « plutôt Hitler que le front populaire » en sont toujours à diaboliser ceux qui les menacent et à dédouaner ceux qui les masquent et protègent. Cette variable d’ajustement du pire qu’ils instrumentalisent jusqu’à ce que le manipulateur finisse manipulé.

Punir les coupables oui mais démasquer les responsables.

Boycotter les bureaucrates du bourrage de crâne et du climat qui tue.

Clément Méric nous montre la lune, ne regardons pas seulement le doigt.

tgb

Publié par rueaffre2

TG.Bertin - formation de philo - consultant en com - chargé de cours à Paris 4 - Sorbonne - Auteur Dilettante, électron libre et mauvais esprit.

16 commentaires sur « Les salopards qui arment les salopards qui tuent »

  1. Qui possède des médias détient une bribe de pouvoir.
    Ce n’est pourtant pas difficile à comprendre…
    Or les supports médiatiques ne sont pas rentables.
    Donc pour se payer des titres de presse, il faut être très riche au point de perdre du fric pour se payer une influence et une notoriété.
    Alors comment faire ?

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  2. c’est juste cui cui mais quand je vois tous ces blogueurs de gauche qui s’énervent devant ces chaînes de merde au lieu de faire autre chose ça me désole – j’ai la télé mais je regarde peu de choses et surtout jamais ces saloperies – finalement c’est sur twitter qui au final sert beaucoup à commenter les émissions de merde que je suis au courant de ce qui s’y trame.
    on n’a peu d’influence mais ne la sous estimons pas non plus

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  3. Ton texte ( encore une fois dans le mille ) m’évoque celui-ci:
    « Les moules sont d’une testure nouvelle, je vous avertis.
    Ils ont été coulés demain matin. Si vous n’avez pas dès ce jour, le sentiment relatif de votre durée, il est inutile de regarder devant vous car devant c’est derrière, la nuit c’est le jour. »
    « Le désespoir est une forme supérieure de la critique. Pour le moment, nous l’appellerons « bonheur », les mots que vous employez n’étant plus « les mots » mais une sorte de conduit à travers lesquels les analphabètes se font bonne conscience. Mais… »

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  4. il me semblait bien que ça me disait quelque chose mais heureusement que le Deus ex machina internet est là – le petit père Léo que j’ai beaucoup aimé et un peu fréquenté – j’ai même en Toscane un jour de juillet crapahuté dans le maquis pour le débusquer dans sa maison – vu son caractère de chien il m’aurait jeté sans aucun doute – il avait plus de talent que de générosité

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  5. Je connais l’auteur, pas l’homme …l’auteur me suffit.
    Je connais tes textes, je ne connais pas l’homme …et ça me suffit…pour le moment…peut-être un jour sur des barricades ?!

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  6. Hannah Arendt qui fût admiratrice de Rosa Luxemburg, a écrit une oeuvre incontournable sur les raisons de l’apparition des totalitarismes au XXe siècle. Son étude est trop vaste pour la résumer, je donnerai comme seule petite critique qu’elle lie trop fortement le nazisme et le communisme dans son concept totalitaire, oubliant le fascisme mussolinien. L’historien Roger Martelli, dans son dernier livre « Pour en finir avec le totalitarisme », apporte un éclairage plus nuancé sur ce concept qui, tel celui du « populisme », alimente tous les amalgames idéologiques en vogue.

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  7. je dois avouer qu’il m’arrive de commander encore chez eux quand je suis impatiente…je sais… c’est pas bien : j’ai mes contradictions aussi.

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