Salade grecque

A la question tout à fait considérable du nouvel Obs, fade officine d’une sociale démocratie déclinante en son ‘Hollandisme’ momentanément triomphant : « Grèce. Qui sont les néonazis qui entrent au parlement ? nous préférerons positivement nous demander « Grèce. Qu’elle est cette nouvelle gauche qui triomphe aux élections ? au risque de défriser le Joffrin barbichu.

En effet plutôt que de se polariser sur une brochette de bourrins racistes biberonnés au Mein Kampf, le parti Chryssi Avghi obtenant 23 députés au parlement avec 6,9% et siphonnant le « Laos » parti d’extrême droite passant de 15% à 3% après avoir participé à une impitoyable coalition gouvernementale, focalisons nous sur la SYRIZA, gauche radicale, nos voisins, nos cousins, nos frères en front de gauche.

Sous la direction du jeune leader Alexis Tsipras, ce mouvement anti-libéral, passant de 4,6% et 13 députés en 2009 à 16, 8% et 52 députés en 2012, vire en tête dans toutes les grandes villes, devenant la première force de gauche hellénique devant un Pasok agonisant à 13, 2% et talonnant la « nouvelle démocratie » cette droite magouilleuse à l’origine de la crise grecque : 18,85%.

On notera que dans le système électoral grec, avec seulement deux points supplémentaires, la nouvelle démocratie obtient 54 députés de plus que SYRIZA. Une de ces acrobaties locales.

A la recherche d’une majorité impossible, les communistes et autres socio-machins, refusant de participer à un gouvernement anti-austérité, Alexis Tsipras venant opportunément mettre sa zone dans les saignées européennes, devrait finir par lâcher l’affaire et laisser la Grèce dans l’état où il l’a trouvé en entrant, ouvrant la perspective de nouvelles élections législatives.

Après l’effondrement heureux d’un bipartisme gestionnaire aux ordres de l’oligarchie bancaire, que sortira au final de ce bordel ambiant, brillamment élaboré par les maîtres chanteurs européens dont l’aptitude à écraser les peuples n’a d’égal que leur étonnement à voir grimper les populismes ?

– sortie de la zone euro ?

– retour des colonels ?

– chaos et guerre civile ?

– émergence d’une alternative versus argentine ou islandaise ?

Pendant qu’en Italie, en Espagne au Portugal… les travaux de démolition continuent, il se pourrait bien que la Grèce, laboratoire in vitro de toutes les expérimentations antisociales, à la recherche du point X de rupture des populations humiliées, ébauche enfin l’embryon d’une Alter Europe fraternelle et coopérative.

Celle précisément qu’on préfère taire à la une des merdias, privilégiant justement au gros rouge qui tâche, l’épouvantail néofacho.

La fille d’Agénor ne se laissera pas toujours abuser par ce gros lourdaud de taureau mugissant à Bruxelles nom de Zeus !

tgb

Publié par rueaffre2

TG.Bertin - formation de philo - consultant en com - chargé de cours à Paris 4 - Sorbonne - Auteur Dilettante, électron libre et mauvais esprit.

15 commentaires sur « Salade grecque »

  1. appelle cette Europe là comme tu veux mais une Europe Erasmus de l’échange de la coopération de la connaissance de la mixité du projet en commun de la paix alors oui oui et oui

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  2. « Après l’effondrement heureux d’un bipartisme gestionnaire aux ordres de l’oligarchie bancaire »
    Chuuuuut ! Tu vas vexer barbichu ! Bolchévique !
    Merci pour cette mise au point !

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  3. je crois que barbichu est au-delà de tout amour propre sinon y’a longtemps qu’il se serait fait sauter le caisson

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  4. Ah ouais, la montée DES extrêmes… 🙂
    Dès l’origine, l’UE était libérale… la chute de l’URSS a accéléré la tendance. Je me demande s’il ne faudrait pas en sortir pour construire une Europe alternative.

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  5. @Françoise D – alors que la Grèce toute entière craque pour le craquant
    @despasperdus – oui tout changer tout refaire – on va s’en construire une autre à part

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  6. L’Europe du Volapuck…
    C’est en sortant de l’europe et de la zone euro que les grecs trouveront leur salut … comme les turcs.
    Et on fera bien d’en faire autant, sans attendre qu’on nous le fasse.

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  7. en sortant de l’Europe on va où en Asie ?
    sortir de CETTE Europe et de cette putain de zone d’Euro ça oui – mais je crois pas que le tiède François soit bien chaud

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  8. en sortant de l’Europe on va où en Asie ?
    Écrit par : tgb | 09.05.2012
    Ben oui .. c’est juste en face .
    Si les grecs veulent encore de l’euro , il est clair que l’euro ne veut plus d’eux.
    Le réel est rationnel.

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