Fillon compétitif

« Ce n’est pas en taxant les bénéfices des pétroliers que l’on va rendre l’économie plus compétitive ». F.Fillon

Bon c’est pas que je préférerais pas aller à la plage plutôt que de me faire l’exégète de la première tête de Fion du pays, mais cette phrase, définitive, du genre circulez y’a rien à voir, mérite quand même le scalpel de chez Affr’eux.

Pour faire simple, taxer Total non

Taxer l’automobiliste oui.

Ni Marjorie ni moi : Lui parce qu’il est en Rolls et moi parce que je suis à pinces. (à vélo)

A quoi peut donc bien servir une entreprise du CAC 40 qui ne rapporte rien à l’état ?

Voilà bien une question que, ni tête de Fion, ni un de ces larbins de l’interview docile ne risquent de se poser et c’est tant mieux parce qu’ils en resteraient secs et cois.

Etre plus compétitif pourquoi faire ?

A part faire mouiller Tina, personne n’en sait rien.

Il fut un temps où l’Irlande tout à son dumping à 12% taxait mollement du trust.

Il fut un temps où Trichet et son orchestre disait : « bravo l’Irlande comment que t’es trop super compétitive ! » Et Aphatie et Barbier et Baverez et tous les piques assiettes des merdias d’ovationner dans l’poste.

Puis l’Irlande super compétitive et tellement trop exemplaire de la compet, sombra dans le marasme économique et l’on taxa l’irlandais pour lui apprendre la vie.

La multinationale à 12% et l’irlandais à 23%.

Trichet et son orchestre ferma momentanément sa gueule et pour digérer ça, s’augmenta d’une main tout en tripotant la boniche de l’autre à moins que ce ne soit son frère enfin bon…puis changea la face du disque et décréta que si l’Irlande était compétitive, l’irlandais ne l’était pas.

Ni le grec, ni l’espagnol, ni le portugais, ni l’italien, ni le français assisté toutes les 35 heures…

Et Aphatie et Barbier et Baverez et tous les piques assiettes des merdias d’applaudir en rond avec les briquets allumés et tout ça…

« Ce n’est (donc) pas en taxant les bénéfices des pétroliers que l’on va rendre l’économie plus compétitive » mais que l’on va réussir enfin à exploser l’Euro et l’Europe et le monde et la planète itou.

Après la glorieuse guerre béachélienne en Libye je ne sais s’il restera beaucoup de munitions, mais on risque d’avoir l’air un peu con avec notre moitié de porte-avion quand on se foutra tous sur la gueule.

Tu verras que ce sera encore de notre faute !

tgb

Publié par rueaffre2

TG.Bertin - formation de philo - consultant en com - chargé de cours à Paris 4 - Sorbonne - Auteur Dilettante, électron libre et mauvais esprit.

6 commentaires sur « Fillon compétitif »

  1. La sacro-sainte compétitivité qui justifie toutes les régréssions pour les uns, afin de maintenir une progression constante pour les autres.
    En l’occurence Fillon parle de compétitivité fiscale dont la limite est chacun le sait le deficit budjétaire chronique qui finit par devenir abyssal et provoquer un endettement massif de l’état qui peut etre assimilé à une quasi faillite…
    Mais il y a aussi la compétitivité inter entreprises dont la limite est le chomage et la pauvreté qui provoquent à la longue un surendettement massif de la population (+12% de ménages surendettés au dernieres nouvelles) et en conséquence,une diminution des recettes fiscales et des cotisations sociales,avec à la clé une amplification du déficit de l’état…
    On peut donc on conclure que le surendettement et la faillite des états et des ménages sont des tares endémiques du systéme ultralibérale ultracompétitif, mais ils sont aussi et surtout « les 2 mamelles » de la crise économique mondiale que nous subissont.Mais ça le FILLON ça lui passe pas à travers du casque !

    J’aime

  2. ce qui est terrible c’est que la crise due à la perversité de ce système bénéficie encore à l’ultralibéralisme qui obtient en un mois des « réformes », des régressions sociales qu’il lui aurait fallu des années à obtenir. Cela dit je pense que cette fuite en avant est dans ses ultimes spasmes

    J’aime

  3. Ce systéme, qui n’est en fin de compte qu’une extension mondiale du modéle étatsuniens a atteint ,une forme de perfection dans la perversité.
    Mais parce que « parfait » il n’est plus perfectible et parce que reposant sur des paradigmes érronés il n’est plus adapté ni adaptable, il est donc en état de mort clinique, sous assistance, sous perfusion à coup de centaines de milliards d’euros et de dollars de fonds publiques bien sur !!
    Donc, meme dans cette agonie languide, il atteint encore une perfection perverse, puisque sous nos yeux médusés, apparait un autre miracle,une sublime transmutation: la privatisation des gains et la collectivisation des pertes, assortis bien sur de « plans d’austérité  »
    Ultimes spasmes oui, mais cela risque d’etre une fin longue, extremement douloureuse et dangereusement chaotique.

    J’aime

Commentaires fermés