Et sarkoflop et fiaskozy

Du premier cercle au dernier carré.

Par la porte de devant, Foutriquet moralise hop là, le capitalisme tout démoralisé en chasse neige à Davos.

Par la porte de derrière Foutriquet fait le paon tout en rasant les murs, devant son premier cercle de donateurs dans les caves de l’Hôtel Meridien.

Par la porte de devant, le modeste à pompons, tout à se re-re-re présidentialiser, donne de la conférence de presse G20 et de la taxe Tobin à qui n’en veut et pour ainsi dire personne dans l’incrédulité générale.

Par la porte de derrière Foutriquet de fanfaronner du biscoto et de racoler actif le compte anonyme du paradis fiscal qui n’existe plus du notable irréprochable, de ces 300 membres du club donnant donnant et corporate.

Et l’homme qui a tellement changé qu’il est toujours pareil, de se scandaliser des inégalités nord sud par devant et de l’ISF par derrière et tout en même temps avec cette duplicité tranquille du président de tous les français….de Neuilly.

Le président donc de tous les Français… riches, de ce 1% de la population concentrant le 1/4 des richesses du pays de faire de la retape devant le premier cercle du dernier carré sans plus d’éloge posthume sur nos chers disparus du chéquier : Servier, Bettencourt, Ben Ali, Bongo…

Et tandis que l’ancien trésorier Woerth excusé pour une gastroentérite de conflit d’intérêt se morfond du fusible, son remplaçant lampiste Dord, joyeux fonctionnaire libéral tout à sa ringardise, de vendre sa ville à la découpe et de faire des ronds de jambes obséquieux au dernier carré VIP qui paraphe en loucédé, on n’est jamais trop prudent, du virement préventif au gauchiste DSK.

Entendez vous encore cette vieille partition usée, cette rengaine d’ascenseur, faite de vanité et d’auto-insuffisance du pauvre pantin bravache laissé sur place par l’accélération de l’histoire et qui se fait sans lui ?

C’est sarkoflop et fiascozy les deux faces d’une même pièce de boulevard, qui ne fait plus rire que lui.

tgb

Publié par rueaffre2

TG.Bertin - formation de philo - consultant en com - chargé de cours à Paris 4 - Sorbonne - Auteur Dilettante, électron libre et mauvais esprit.

16 commentaires sur « Et sarkoflop et fiaskozy »

  1. Il semblerait que ce qui s’est dit au Siècle ait été nimbé d’une idéologie très très très ,libérale. Le contraire de ce que claironne l’autre charlot au G20…
    Franchement, supprimer l’ISF soit plus de 4 milliards de ressources pour favoriser 1 % de la population, ce n’est pas de l’économie mais la soumission à un dogme puissant !
    Si Sarkozy gagne 2012, on aura le quinquennat le plus dur pour les Français de l’histoire de la 5ème !
    Avis aux amateurs !

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  2. mon intuition est que si Sarko gagne en 2012 il n’ira pas au bout de son quinquennat – les oligarchies dans leur fuite en avant creusent leurs tombes (la notre aussi d’ailleurs) mais bon on aura bien rigolé

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  3. Oui c’est à croire qu’ils veulent scier la branche sur laquelle ils sont assis.
    Aprés avoir exploités sans vergogne les « pays pauvres,ils sont en train de dépecés  » les pays riches », de reduire « la classe moyenne » à la portion congrue.Ils se gavent, se gorgent d’une maniére totalement insensée « money uber alles ».
    Ils nous trompent et se leurrent eux memes ex: la division internationale du travail est une totale illusion , le pire c’est qu’ils pensent continuer à produire dans les pays à faible cout de main d’oeuvre en maintenant une grande majorité de leurs population dans la pauvreté et écouler cette production dans les « pays riches » qui subissent une hemorragie de leurs industries et un appauvrissement continue depuis plus de 20 ans.Cette conception de l’économie mondiale qu’on nous vend sous le nom de « mondialisation » est tout simplement une aberration.
    Il n’est pas nécéssaire d’etre prix nobel d’économie pour comprendre qu’on ne peut consommer sans produire.Je crois sincérement que l’appétit du gain leurs a fait perdre la raison et a altéré leurs vision de la réalité au point qu’ils ne vivent plus dans notre monde.

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  4. @mochica -on attend le soleil d’est et du nord, l’islande déjà…
    @markhos – rien à espérer de junkies – ils tueraient père et mère pour leur dose ils ne sont plus sevrables – le meilleur service à leur rendre ? une overdose de gros pur pognon et hop ça dégage

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  5. @markos,
    et pourtant …
    Ce que les « prix nobel d’économie » déclinent au fil de leur prix, et depuis belle lurette , c’est précisément comment, non pas consommer , mais faire du profit, en ne « produisant » plus grand chose mais assez pour que « ça circule », et au final « plus rien » ( de « consommable »).
    En réalité tout ça n’est pas nouveau : http://fr.wikipedia.org/wiki/Marxisme_%C3%A9conomique#Baisse_tendancielle_du_taux_de_profit
    Et ce que jorion http://www.pauljorion.com/blog/?p=18751
    ( comme ceux qu’il critique assez bien ) semble mal avoir saisi c’est la contradiction centrale entre : travail/valeur/besoin/marchandise au centre de la philosophie de marx : http://www.philosophie.org/marxmarchaa.html
    Le taux de profit « valorisé » ne baisse pas au moment de al dernière phase « critique », car il repose déjà , majoritairement, sur de la « non marchandise » : déjà près de 45% des profits aux U.S. sont issus de la finance et de la spéculation, c’est à dire sans « production » .
    C’est la vérification ultime de l’analyse de Marx , dont on a encore pu mesurer dernièrement les conséquences … et c’est pas fini .
    Ce que tout cela nous montre, c’est que marx s’inscrit dans une généalogie qui n’a rien à voir avec celle de nos « économistes » , fussent-ils « nobelisés » . Pour paraphraser augustin ils ont autant de chance d’expliquer et orienter l’objet de leur « savoir » qu’un théologien de saisir et expliquer le mystère de la sainte trinité.

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  6. deux secondes suffisent , non évidemment ( c’est précisément ce que je viens d’expliquer) puisque l’oeuvre de marx est une critique philosophique de l’économie en tant que prétendue science ( de la contingence ) :
    http://www.marxists.org/francais/marx/works/1857/08/km18570829.htm
    Pour construire un savoir il faut pouvoir le détacher de son objet.
    Marx ne s’intéresse pas à la contingence ( « economein » des grecs ) mais à l’être social , sujet collectif des rapports sociaux ( que l’histoire rend intelligibles ), dont la contingence est un phénomène .

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  7. « Le Travail annuel d’une nation est le fonds primitif qui fournit à sa consommation annuelle toutes les choses nécessaires et commodes à la vie; et ces choses sont toujours ou le produit immédiat de ce travail, ou achetées des autres nations avec ce produit. »
    Première phrase de « Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations » Adam Smith (1776)
    Vraiment
    pas
    nouveau …

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  8. @ urbain
    Effectivement la financiarisation de l’économie est le dernier avatar du capitalisme , mais compte tenu de l’état de santé de l’economie us cette évolution me parait etre pour le moins hasardeuse, incontrolable ,complétement deconnectée de l’économie réelle, et génératrice de chaos

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  9. @markhos
    Ce qu’on appelle la « financiarisation de l’économie » n’est pas une « évolution » mais la nature même du capitalisme et de son « développement ». Il n’y a pas , du moins dans la perspective des économistes et en dépit de ce qu’ils « se racontent » , une économie « financière » , virtuelle, qui serait dissociée de l’économie « réelle ». Tout est « réel » ( et rationnel dirait hegel ) , tout cela « arrive », a des causes , des conséquences parfaitement prévisibles .
    Ce que marx a analysé il y a 150 ans demeure plus que jamais « d’actualité » comme chacun peut le constater ).
    Ce qui le rend plus « visible » dans l’état actuel du « devenir » de l’être social, c’est qu’après une période de « stabilisation » qu’on qualifiera de « fordiste » que la deuxième guerre mondiale a permis aux états unis d’exporter ( après les crises qui ont conduit à cette même guerre ) et après que la contradiction majeure de la « guerre froide » s’est résolue en « mondialisation ».
    Le trait caractéristique de l’étape « mondialisée » actuelle c’est que « l’équilibre » sur lequel elle s’appuie c’est précisément la « dérégulation » ( entamée depuis les années 70 et la période thatcher-regan-brejnev-deng ), ce que debord appelle le « spectacle intégré » .
    Pour « tourner » , pour faire circuler ( et donc produire … du profit ) le spectacle a besoin d’avoir des choses à faire circuler , et de « débouchés » pour ces choses, donc de gens pour produire ces choses et de gens pour les acheter.
    La logique interne du capitalisme requiert le « profit » qui lui-même repose sur la « séparation » entre ceux qui produisent, ce qu’ils produisent, et finalement ceux qui achètent ( sans cette « séparation » le profit n’est pas possible ) .
    Pour « faire circuler » ( y’a rien à voir) , il a bien fallu permettre aux anciens producteurs ( travailleurs) dépossédés de leur produit, et de leur travail ( par l’étape de délocalisation ) de continuer d’offrir un débouché pour les produits délocalisés. Cette contradiction majeure ( immanente à la « baisse tendancielle du taux de profit » ) s’est résolue dans la dérégulation qui a permis l’enchainement des mécanismes financiers ( de crédit et de spéculation ) générant les profits « croissants »impliqués par le développement du capitalisme.
    Le mode profitable idéal c’est celui qui règle la « question du travailleur » en permettant du profit sans processus de production, de la valeur sans travail.
    Or comme adam Smith l’avait de longue date et fort justement observé il n’y a d’autre valeur que celle engendrée par le travail des hommes .

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  10. « Il n’y a d’autre valeur que celle engendrée par le travail des hommes  » j’y souscris entiérement mais j’ajouterai par le travail des hommes pour les hommes, et non pour l’interet d’une minorité contre la majorité.
    En ce qui concerne la liaison entre production et consommation pour Marx il n’y a de crise possible que parce que l’économie capitaliste est une économie d’échange généralisée,dans laquelle production et consommation sont des opération disjointes dans le temps et l’espace: »la séparation de l’achat et de la vente dans le procés de l’échange crée la possibilité générale des crises » « Critique de l’économie politique » Marx 1859

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