Baisons futés

Si le plan B (polonais) est de retour avec son Bolkestein relooké voluptueusement en « directive services », si vous pouvez encore fignoler votre système D pour survivre dans les décombres d’une civilisation occidentale très avancée (c’est le mois du blanc profitez en), si vous pouvez mollement espérer encore l’instant T de L’heure H du jour J, en revanche pour ce qui est du « point G » des fois que ça vous démangerait encore, vous pouvez lâcher l’affaire :

Le point G n’existe pas.

C’est ce qu’affirme en tout cas, une étude britannique, l’étude du King’s College de Londres portant sur 1.800 femmes et mettant en évidence que la zone érogène féminine, dite point G, ferait partie d’un imaginaire encouragé par les magazines Petasse Beauté… et autres sexologues, grands spécialistes du consumérisme sexuel et du marronnier printemps été du touche pipi hautement performant.

« Le point G, zone érogène réduite, située dans le vagin, censée concentrer de nombreuses terminaisons nerveuses et supposée mener à un plaisir  sexuel intense n’est au final qu’une arnaque marketing et donc une idée à peu prés aussi subjective que la grippe  A (90 millions de doses en moins).

Pour ceux ou celles qui tel le graal le recherchait encore éperdument la nuit dernière, ils peuvent éteindre la lampe frontale, ranger les étriers et adresser leurs légitimes doléances à Ernst Gräfenberg, gynécologue allemand, inventeur prétendu de l’objet sus cité et à Beverly Whippleen qui popularisa le concept en se faisant des couilles en or dans les années 80.

Et pendant que le nigaud de service qui n’est pas du genre à renoncer à la première difficulté, cherche encore le point G de Carla B en se moralisant le capitalisme d’une main tout en se rééduquant le périnée de l’autre, le mieux c’est encore d’oublier toutes ces conneries logomachiques sorties directes du monde abruti de l’entreprise, de bazarder définitivement des concepts aussi foireux qu’évaluation, performance, optimisation et compétitivité et d’étreindre sa (son) bon(ne) ami(e) sans se soucier de la moindre prouesse sexuelle.

Baiser futé c’est se décomplexer du gland, pas tenir la moyenne.

tgb

Publié par rueaffre2

TG.Bertin - formation de philo - consultant en com - chargé de cours à Paris 4 - Sorbonne - Auteur Dilettante, électron libre et mauvais esprit.

16 commentaires sur « Baisons futés »

  1. Alors là, je suis déçu : un sujet sexuel, un rédactionnel carrément évocateur, et pas une seule photo de nana en maillot de bain ? Ben alors, qu’est-ce qu’il t’arrive ?
    M’en fiche, je me suis consolé avec cette phrase : « Baiser futé c’est se décomplexer du gland, pas tenir la moyenne. » Waouh ! Respect.)

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  2. Je pense que s’ils avaient sollicité Rocco Siffredi pour l’étude scientifique, les 1800 femmes auraient déclaré avoir non pas un mais plusieurs points G.

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  3. @ henri A – message reçu la prochaine fois je cochonne tout
    @ jbb – fait encore un peu froid et pis mes lectrices me regardent d’un drôle d’air des fois mais j’ai du stock…
    @ fran – moi je suis pour uen politique de civilisation je préfère la qualité à la quantité hihihi
    @ uovo – si c’est pas uen preuve ça…
    @

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  4. Ah les salauds ! Des années
    de recherche, des tonnes de mimiques évasives ou gênées dépensées en pure perte pour éviter le point g et le sujet, j’étais à deux doigts de me rendre au Brésil pour y subir l’injection magique, l’année commence bien mal ;-))

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  5. 2010 année érotique
    à quand le vaccin contre la frigidité ? à mon avis celui qui va inventer ce truc fera plus fortune que pour la grippe et c’est pas Rosine qui va casquer
    Sinon, pourquoi pas des clitos en or , yen a marre des coucougnètes dorées

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  6. mais c’est une excellente suggestion ça oui – mais c’est quand même pas à moi de lancer l’expression « je me suis fait des ?! clitos en or »

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  7. Entre nous je voudrais bien m’en faire un !! (clito en or) je vais proposer l’expression aux associations féministes ou ce qu’il en reste ..

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  8. Sept 2009 : Interview « mise en bouche » (en tout bien…)
    janvier 2010 : Ambiance discussion à propos des parties reproductives humaines en métal de toutes sortes … ou en papier… blancs comme le linge ou blanc comme la neige, je n’ai pas tout capté…
    Futés ou chrétiens d’après la première illustration d’une très haute perversité (borderline for me) et la maîtrise du courant féminin par la puissance d’un HOMME FORT musculairement.
    Ou encore la tendresse d’un père pour ses enfants… l’affection d’un interrupteur pour soutenir et imposer majestueusement l’espèce humaine dans toute sa splendeur (3ème illustration).
    C’est b o r d e r l i n e (j’aime bien ce mot) : masturbation sans saveur.
    Et la tendresse bordel !!!
    On y vient : merci pour ceux qui souffrent de manque en cette si belle saison d’hivernage.
    Câlinez vous me dit la morale (de l’histoire), ne recherchez pas la performance.
    Juste à savoir que l’excès de tendresses consenties et partagées mène à la plénitude et permet la performance voire même des records sur tous les plans et je suis sobre.
    Humanus ad eternam
    merci tgb vraiment divertissant et qui inspire la liberté d’expression.

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  9. Merci à toi de partager ces petits moments de ton esprit qui portent à une réflexion certaine avec respect et pudeur sur notre humaine condition. Que vive notre belle langue qui nous rend libre et plus riche qu’on ne pourrait jamais l’imaginer ! A bientôt j’espère pour une autre inspiration tirée de tes effluves littéraires si tu le permets ?

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